Avec le cas Chaboche, la majorité municipale s’offre une crise politique de mi-mandat
L'ex adjointe à l'urbanisme marseillaise a quitté son poste il y a un mois, sous pression. Elle sort aujourd'hui du silence et confie à Marsactu ses craintes mais aussi son souhait de continuer à appartenir à la majorité malgré tout. Une posture qui a tout pour prolonger les tensions déjà vives.
Mathilde Chaboche en conseil municipal. (Photo : Emilio Guzman)
“C’est toujours le Printemps à Marseille !” Ce 6 juin, le Printemps marseillais a savouré une bouffée d’optimisme, à la faveur d’un sondage réalisé par l’institut IFOP pour la Tribune et Public Sénat. Relayé et amplifié par au moins une dizaine d’élus, ce satisfecit sondagier tombe à point nommé pour la cohésion d’une majorité chamboulée par un mois de tensions autour de l’ex adjointe Mathilde Chaboche.
Dans ce concert d’auto-congratulations, le groupe écologiste et pluriel est cependant resté silencieux. Quelques jours après avoir annoncé qu’elle rejoignait leur groupe, Mathilde Chaboche dresse pour sa part un tout autre constat alors qu’elle prend la parole pour la première fois après son éviction. “Aujourd’hui, ce n’est pas le Printemps marseillais qui gouverne, ce sont des machines politiques qui ont repris les codes et la brutalité de la politique traditionnelle”, assène l’élue auprès de Marsactu, alors qu’elle répond pour la première fois à la presse depuis sa démission contrainte du 10 mai. Une prise de position dans le prolongement de son début de mandat marqué par la défense d’un retour aux règles en matière d’urbanisme, et plus largement en matière de probité.
Sur un autre terrain, accusée de conflit d’intérêts par le maire pour justifier son retrait de délégation, l’élue répond désormais par la voix d’un avocat, Jean-Pierre Mignard (voir encadré au bas de l’article).
Pour Mathilde Chaboche, ce ton acerbe et cette bataille juridique sonnent comme un testament politique. Mais celle qui a théorisé son mandat comme “un service civique de longue durée” a choisi de continuer à siéger au sein du conseil municipal, d’aller au bout des six ans. “Mon mandat ne pouvait pas s’arrêter par la seule volonté d’un homme, fut-il maire de Marseille. (…) Je n’ai pas dérogé une seule fois à l’ADN du Printemps marseillais. Partir, c’était concéder l’enterrement du Printemps marseillais”, justifie-t-elle.
Accueillie par les écolos
Loin de quitter la vie politique, en se proclamant gardienne de l’esprit du rassemblement victorieux de 2020, elle se revendique toujours comme une membre de la majorité municipale. “Je veux continuer à être utile et à jouer le rôle de garde-fou. Qu’on puisse se dire les choses.” Une définition dans laquelle se retrouve Fabien Perez, président du groupe qui l’accueille, après avoir déjà été rejoint par trois élues du groupe Printemps marseillais, Lydia Frentzel, Aïcha Guedjali et Zoubida Meguenni. “Notre groupe est dans la majorité, on est bien clairs là-dessus. Nous considérons que c’est une chance d’avoir des points de vue différents, c’est du débat, pas de l’affrontement. Même si cela signifie aussi d’accepter d’être en minorité.”
Ne mécontenter personne, c’est ne rien faire. C’est la jurisprudence Gaudin, 25 ans d’inaction.
Mathilde Chaboche
Les critiques formulées par Mathilde Chaboche vont toutefois plus loin que la défense de dossiers précis ou d’une ligne politique divergente. C’est la gouvernance même qui est mise en cause. “Aujourd’hui le maire a une difficulté à arbitrer, c’est plus difficile que de citer les tweets et les sondages. Je ne rejette pas cette première partie du mandat, il y a beaucoup de choses qui ont été faites, mais on a encore du boulot”, cingle-t-elle.
Une “inertie” qu’elle attribue au manque de courage politique d’un exécutif déjà tourné vers sa réélection en 2026. “Ne mécontenter personne, c’est ne rien faire. C’est la jurisprudence Gaudin, 25 ans d’inaction. On se condamne à ne pas avoir de politique courageuse, à rechercher du calme, du truc moyen, qui sacrifie beaucoup à la communication, à l’histoire qu’on se raconte, le peu de vagues qu’on a fait.”
Le courage et la méthode
“Les actions que l’on mène nécessitent du courage politique, répond Benoît Payan lorsque Marsactu le confronte à ces propos. Il suffit de regarder le feu des critiques auxquelles on s’expose lorsqu’on décide d’augmenter la fiscalité, de soutenir SOS Méditerranée, pour voir que nous ne sommes pas simplement au travail”.
Jointe au téléphone, Olivia Fortin, maire des 6/8 et conseillère déléguée à l’administration municipale, se dit estomaquée. “La majorité a pris depuis le début du mandat des décisions extrêmement courageuses. L’encadrement du droit de grève, en décembre 2020, ce n’était pas facile pour une majorité de gauche. L’augmentation de la taxe foncière [en avril 2022] non plus. Des décisions difficiles, on en prend tous les jours et je n’observe aucune difficulté d’arbitrage”.
En exemple concret de cette inaction, Mathilde Chaboche cite au contraire “la friche Louis-Armand (12e)”. Ce site du 12e devait accueillir un hôpital privé de grande taille, projet auquel le Printemps marseillais s’est fortement opposé, avant et après les élections municipales. Au moment du refus de permis, Mathilde Chaboche avait communiqué sur les possibles projets alternatifs.
“Nous sommes propriétaires, il y a deux hectares à proximité d’un collège, d’une piscine et d’un métro. On a une situation inouïe. Il y a tout pour en faire un projet qui ne soit pas un ghetto qui puisse proposer du logement social, de l’activité économique avec un espace vert. Et rien ne se fait parce que les élus du 11/12 s’y opposent. Alors, on ne fait rien.”
Chez ses nouveaux camarades écologistes, on partage en partie ce constat de difficultés d’arbitrage. “Sur le plan écoles, il y a eu un volontarisme fort. On est moins bons sur le foncier. Pour l’Espace culture sur la Canebière, il y a embouteillage de projets et on ne tranche pas”, illustre Sébastien Barles, adjoint à la transition écologique.
Lui récuse cependant l’explication de l’absence de courage au profit d’un défaut de “méthode”. Le co-président du groupe, Fabien Perez, recadre même, déjà, “des termes forts et peut-être excessifs”. Pour lui, “il n’y a pas de pause préélectorale, c’est même l’inverse, on va être dans l’accélération. Je pense que cela illustre la frustration de chaque élu.”
Un avenir incertain dans la majorité
Face à ce ralliement, qui pourrait semer les graines d’une fronde incarnée par les écologistes, Benoît Payan place la responsabilité entre leurs mains. “Une majorité, ce n’est pas une caserne, surtout la nôtre, assure-t-il. Ce qui compte, c’est la cohérence. Au final, la question c’est l’appartenance de Mathilde Chaboche au groupe écologiste, qui est dans la majorité.”
Quand on est en rupture, on va au bout de la démarche.
Benoît Payan
Ce serait donc à Fabien Perez et ses neuf membres de sanctionner des critiques qui dépasseraient les limites. “Après, qu’est-ce qu’on fait quand on pense être dans une majorité électoraliste ? On ne peut y rester. Quand on est en rupture, on va au bout de la démarche”, s’étonne encore le maire à propos de Mathilde Chaboche.
Pour justifier sa présence dans la majorité, l’intéressée dit “refuser d’être réduite au silence. L’objectif, c’est de nourrir le débat en interne, car je considère que si le débat a lieu dans la presse ou au conseil municipal, c’est qu’on a perdu”. Cette liberté de parole assumée va toutefois tester la capacité d’accueil du groupe écologiste.
Dans ses bagages, Mathilde Chaboche amène la dimension citoyenne du mouvement Mad mars dont elle est cofondatrice. Cette association issue de la société civile était la matrice de l’alliage politique du Printemps marseillais. Dans cet épisode, l’élue juge que “la composante citoyenne est extraordinairement affaiblie” et que “la brutalité de ce qui s’est passé est un signal assez fort envoyé aux collègues”.
Rupture avec Mad mars
Au sein de Mad Mars, qualifié aujourd’hui par elle de “baudruche, d’idiot utile du pouvoir en place”, on porte un regard circonspect sur l’itinéraire de l’élue. “Ce que me disent tous les élus membres, c’est que jusqu’à cette conjonction d’événements, le soutien avait toujours été sans faille et qu’elle n’avait jamais perdu un arbitrage. Pour parler du fameux retour des vieilles pratiques, il faudrait être un peu plus précis sur les faits”, pose Marc Rosmini président du mouvement, qu’elle a quitté sans préavis. “Nous l’avons toujours soutenue, jusqu’à ce qu’elle nous demande de ne pas le faire”, résume Olivia Fortin, co-fondatrice du mouvement.
En février, Mad mars avait soutenu l’adjointe face aux critiques venue des élus des 15/16.
Fin février, Mad mars se fend ainsi d’un mail comminatoire à Benoît Payan après la question écrite du conseil d’arrondissement des 15/16, qui accusait à mots couverts Mathilde Chaboche de décider seule. “Il est important que soit réaffirmé le périmètre de la délégation que vous avez confiée à Mathilde Chaboche et votre confiance en sa méthode de travail”, écrivent alors les signataires, qui tentent de faire valoir la place de Mad Mars dans les équilibres internes.
“Nous avons accepté d’accompagner la transition entre Michèle Rubirola et vous en décembre 2020, malgré la déception et l’incompréhension d’un grand nombre de nos soutiens et électeurs. Notre engagement dans ce changement a sans doute permis de vous donner les moyens d’agir”, posent-ils, jugeant que les “indispensables concessions et alliances”, celle avec Samia Ghali au troisième tour, “n’impliquent pas de renier nos engagements et nos valeurs”.
De cette alerte interne, est ressortie une réponse à la question écrite, signée par Benoît Payan et validée par Mathilde Chaboche, qui avait été jugée satisfaisante à l’époque. En dépit de la loi, elle n’a en revanche pas été rendue publique. Cette tension de l’élue à l’urbanisme avec le groupe de Samia Ghali recoupait les tensions entre le groupe ghaliste et les écologistes, depuis juin 2022.
Les élues écologistes avaient alors marqué leur désaccord par l’unique vote divergent à ce jour au sein de la majorité. Lors des séances suivantes, les prises de paroles des deux groupes s’étaient souvent opposées, jusqu’à susciter l’irritation d’un maire spectateur. “Nous avons eu des sujets de tensions mais il y a désormais plus de dialogue que d’affrontement, encore moins en public”, commente Sébastien Barles. Pas sûr que l’adhésion de Mathilde Chaboche contribue à l’apaisement.
Conflit d’intérêts ou allégation “malveillante”Le 10 mai, lors du rendez-vous de Mathilde Chaboche avec Benoît Payan qui se solde par son retrait de délégation, le motif public invoqué est la procédure de carence engagée par le préfet pour non-respect des objectifs de construction de logements sociaux. Le maire insiste cependant sur un autre point : l’embauche possible de son compagnon Christophe Pierrel, par le groupe de BTP Fayat. Directeur général adjoint des services en charge du plan écoles, ce dernier a demandé à l’administration de valider son transfert vers le privé. Une fonction de nature à placer l’élue dans une situation inextricable de conflit d’intérêts, estime le maire, après une consultation juridique.
L’allégation est qualifiée de “malveillante” par Jean-Pierre Mignard, dans la mesure où “aucun rapport ou audit n’a été établi ou du moins rendu public”. Et l’avocat de réclamer une procédure “contradictoire”, regrettant l’absence de réponse de la Ville sur ce point. À l’hôtel de Ville, on s’étonne d’une telle demande, puisqu’il s’agit pour l’administration d’établir si l’adjointe a manqué à son devoir de prévention des conflits d’intérêt au cours des derniers mois. Auprès de Marsactu, les deux parties opposent des versions contradictoires sur le déroulé des échanges et la transparence dont a fait preuve l’élue à cet égard, notamment l’envoi d’un courrier dès mars.
Commentaires
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Dans « Le Monde », madame Chaboche: « Nos mouvements citoyens deviennent les idiots utiles de forces politiques en déréliction, dont le seul mantra est la réélection « .
Le Maire, s’inspirant de Jacques Brel:
Mathilde est revenue
Mes amis ne me laissez pas
Ce soir je repars au combat
Maudite Mathilde puisque te v’là
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Elle oublie de parler du conflit d’intérêt de son homme, cause (principale) de sa démission…
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Elle serait soumise à “son homme” ? Les hommes, ça va, ça vient, c’est comme la queue du chien.
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Bah lorsque « votre homme » est élu, qu’il passe dans le privé, pas dans n’importe quel privé, celui avec lequel il contractait quelques semaines/mois auparavant, et que c’est l’une des causes, voir la principale, de votre démission, ça me parait nécessaire d’en parler…
Ce n’est pas une question de soumise ou pas, elle serait un homme et sa femme aurait eu ces responsabilités, j’aurais écrit la même chose.
Et si elle était dans l’opposition, elle se serait indignée de ce conflit d’intérêt.
Après je sais qu’ici (marsactu), il ne faut pas critiquer Mathilde, grande défenseur des Marseillais devant les méchants promoteurs. On voit le résultat, 3 ans après son arrivée, plus un immeuble de construit, des loyers et des prix qui ne cessent de grimper, et on n’a rien vu, les prochaines années s’annoncent catastrophiques.
Entre l’ ancienne municipalité qui ne devait même pas regarder les permis de construire lors de leur instruction et Mathilde qui n’en délivre plus, il y a un juste milieu non !?
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L’ « homme » en question n’est pas un élu.
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Pas faux, élu par son conseil d’administration 😀, ou « l’élu » de Mathilde, ou ancien élu du ps…
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Le maire n’avait il pas approuvé, au moins verbalement, le départ de ce monsieur chez Vinci avant de destituer Mathilde Chaboche sur motif de conflit d’intérêt. Bizarre, non?… S’il y avait un tel risque, ce qu’on peut logiquement imaginer, le maire n’aurait il pas dû s’opposer au départ de ce responsable vers
ce groupe du BTP comme il en avait la possibilité? Je trouve un peu facile de se draper, a posteriori, dans légalité pour ne pas avoir à reconnaître les manœuvres politiciennes douteuses auxquelles on sacrifie. A ce sujet, je ne serais pas surpris que la Ghali ait demandé le départ de Mme Chaboche. Et que peut on refuser à celle qui a fait la majorité municipale?…
Il ne faudrait pas non plus oublier qu’en ce qui concerne l’opacité des pratiques politiciennes, Payan a été à bonne école, celle de Guerrini au CG 13.
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Bonjour, comme détaillé dans un article précédent, le DGS avait validé la demande de départ vers le privé, c’est à dire l’absence de conflit entre ses fonctions actuelles et son employeur proposé, sous réserve d’avis de la HATVP. Le maire se prononce lui sur le conflit d’intérêts de l’élue avec les nouvelles fonctions de son compagnon.
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Le Maire ne pouvait peut-être pas s’y opposer politiquement parlant, ça aurait été reconnaître que son choix, ou celui de son prédécesseur, n’avait pas été le bon en le nommant.
Je retenir quelqu’un sur le départ n’est jamais bon.
Ça aurait aussi interrogé sur le pourquoi de ce refus, tous les agents en charge de ce dossier reconnaissent en off qu’il n’avance pas et que plus personne ne prend une décision dans cette nouvelle municipalité, de peur d’être critiqué par tel ou tel élu ou par manque de moyens.
A l’échelle de Marseille, quelques écoles en cours de rénovation ou construction, c’est mieux que rien, mais pas à la hauteur de la tâche et des ambitions du pm, et le départ de son président/directeur ne va pas arranger les choses.
Enfin, je veux bien entendre les manœuvres politiciennes contre Mme CHABOCHE, mais j’ai toujours trouvé étonnant que personne ne s’émeuve qu’une personne seule, qui plus est pas née à Marseille, décide seule du devenir urbanistique de Marseille.
J’ai cru lire qu’elle vivait depuis une dizaine d’années à Marseille, moi depuis 20 ans, jamais je ne me sentirais capable d’imposer mes choix en terme d’urbanisme à une ville de plus de 800.000 personnes. Marseille est complexe, est immense, a une histoire et je ne crois pas qu’une personne puisse décider seule dans son coin.
Donc les reproches que certains lui ont fait de « travailler seule » ne me choquent pas plus que ça. J’ose espérer que dans les autres grandes villes françaises, la politique urbanistique n’est pas décidée par une seule personne qui croit détenir la vérité…
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Charlie Pierre. Vous posez la bonne question. Pourquoi ont ils embauché un mercenaire prompt à changer si facilement de pourvoyeur? Plus que de ce monsieur, la situation nous parle des décideurs politiques qui procèdent à l’embauche des responsables de leur administration.
Quant à Mme Chaboche, elle n’avait pas le pouvoir de décider de l’urbanisme à Marseille mais seulement d’appliquer le PLUi ce que, je pense, elle essayait de faire de manière stricte, ce qu’on lui a reproché…
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L’application du Plui est très subjective, les services d’urbanisme peuvent faire preuve de zèle pour refuser un pc, sous couvert de mauvaise desserte du projet, de son environnement proche, de problème de stationnement dans le quartier et ainsi limiter les droits à construire et décourager tout professionnel de l’immobilier de développer le projet.
Pour preuve, il n’y a presque plus une grue à Marseille, et je ne m’en plains pas.
Pour avoir assisté à des commissions d’urbanisme, lorsque vous pouvez construire 7 étages, on vous dit d’en construire 5, sans quoi votre pc sera refusé, et vous n’avez pas d’autres choix que de l’accepter…
Enfin, bien qu’elle se défende d’avoir délivré autant de pc que lors de l’ancienne mandature ; 3, 4 pc de 40/50 appartements par arrondissement refusés, font 2.000 logements en moin à la fin de l’année.
Sur le papier, on a quasiment le même nombre de pc délivrés (des pc de maison individuelle ou dp), mais 2.000 logements en moins…le nombre qu’il manque à Marseille pour subvenir à ses besoins.
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Charlie Pierre. Nous sommes d’accord. Le PLUi réserve une marge d’appréciation. Mais avec Gaudin, on a tellement laissé construire dans des secteurs où les dessertes laissent à désirer, où les écoles et les équipements publics font cruellement défaut qu’il était nécessaire de renverser la barre. Allons donc faire un tour du côté de la ZAC de Ste Marthe où les opérations nouvelles sont desservies par une rue qui servait tout juste aux campagnes d’antan (rue Étienne Dolet), allons donc faire un tour à St Mauront où l’opération Docks libres, d’une densité qu’on a peine à imaginer, s’est faite sans qu’aucun équipement scolaire ne soit même programmé (l’école prévue initialement avait été abandonnée).
Il faut savoir que le 3me arrondissement qui a vu s’ériger depuis 10 ans tant d’ immeubles neufs,.garde la structure scolaire des années d’avant guerre (celle de 14-18), ou presque.
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@Charlie Pierre que personne ne puisse décider seul, nous sommes d’accord (et je ne crosi pas que ce soit vraiment le cas). M
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@Charlie Pierre que personne ne puisse décider seul, nous sommes bien d’accord (et je ne crois pas que ce soit vraiment le cas). Mais le “qui plus est, pas née à Marseille” n’est-il pas de trop ? Être né à Marseille confèrerait-il une compétence particulière ?
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@ Laurent malfettes ce n’est pas moi qui le dit, mais les autres élus (qu’elle décidait seule, du moins qu’elle décidait où et ce qu’il fallait ou pas construire)
Pour le « né à Marseille », ce n’est en effet pas une compétence je le concède, mais je considère que ça permet de mieux connaître sa ville lorsqu’on y est né, ses habitants, leurs besoins, leurs envies…16 arrondissements, 111 villages, comment peut on confier cette délégation hautement importante à quelqu’un qui ne doit meme pas en connaître la moitié !?
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Julien Vinzent, le maire était certainement au courant du départ de ce cadre chargé d’un dossier capital bien que l’accord formel relevait du DGS, comme vous le rappelez.
Tout d’abord, si ce dernier avait jugé qu’il n’y avait pas de conflit d’intérêt et accepté le départ de son responsable de projet, je trouve surprenant que le maire en découvre a posteriori le risque en la personne de son adjointe, du fait de sa proximité avec le partant. Tout cela me semble cousu de fil blanc. L’opportunité était belle pour se débarrasser d’une gêneuse qui peut-être faisait un peu trop cavalier seul mais qui avait surtout le tort de contrarier Mme Ghali et de mettre probablement en péril les accords politiques du maire avec cette dernière.
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“Mieux connaître sa ville lorsqu’on y est né” : je hurle (de rire), là. Moi-même “néo-Marseillais” (depuis 2002), je connais des Marseillais pur jus, depuis au moins quatre générations, qui ne connaissent rien d’autre que leur quartier et le centre-ville.
Les élus municipaux des grandes villes n’y sont pas toujours nés, loin de là, et ça n’a absolument aucune importance.
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@Charlie Pierre, je vous cite “Pour le « né à Marseille », ce n’est en effet pas une compétence je le concède, mais je considère que ça permet de mieux connaître sa ville lorsqu’on y est né, ses habitants, leurs besoins, leurs envies…16 arrondissements, 111 villages, comment peut on confier cette délégation hautement importante à quelqu’un qui ne doit meme pas en connaître la moitié !?”
Une candidate perdante à la mairie (mais gagnante à la métropole) a fait toute sa campagne avec ses photos d’elle gamine dans les rues de Mazargues, avec pour principal argument “une marseillaise maire de Marseille”. Une fois intronisé reinette de la Metropole et donc responsable de l’aménagement et de la voirie, elle a prestement affiché sur Twitter le Cours Lieutaud fraîchement rénové, exigeant une “Merci” de Sophie Camard, tout juste élue du 1er secteur.
Le Cours Lieutaud fait 1,2 km et seulement les 100 premiers mètres depuis la Canebière sont localisés dans le 1er secteur. Le reste (soit près de 1,1 km) est dans le 4e secteur.
Alors considérer qu’être né dans une ville permet de connaitre la ville…
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Je m’en fous de ce qu’a dit ou fait vassal…faut arrêter la fixette sur elle !
Je vous parle d’une adjointe à l’urbanisme, ex maintenant, qui ne vit dans la Ville dans laquelle elle a été élue que depuis meme pas dix ans je crois, et qui prétend la connaître parfaitement jusqu’à déterminer là où il faut ou pas construire, pour moi c’est léger. Ça fait un peu le cliché du parisien qui nouvellement installé veut imposer ses choix et visions.
Et vous vous me parlez de la reinette et de Sophie camard, super argument, claqué au sol comme dirait ma fille.
Le même niveau d’argument qu’électeur du 8ème, ce n’est pas parce que vous considérez mieux connaître Marseille que des gens qui y sont nés, que i) c’est le cas de tout le monde, et II) que vous connaissez bien mieux la ville que ces gens là.
Ne faites pas de votre propre cas une généralité 😉
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Je serai curieux de connaitre la réaction de Chaboche à la lecture de cet article qui en plus de présenter un côté “recherche de la petite bête” est un amas de citations (parfois d’un seul mot) sorties certainement de leur contexte pour bâtir une discussion logique et un enchainement chronologique un peu loin de la réalité des évènements. Sur le fond, se poser des questions et tenter d’y apporter des réponses est sain, sur la forme ce récit ne me satisfait pas.
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Moi non plus, et c’est peu dire !
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Bonjour, nos commentaires sont ouverts à toute réaction de Mathilde Chaboche, sans même avoir besoin de faire usage de son droit de rectification ou de réponse.
Pour le reste, j’avoue ne pas bien saisir le reproche dans cet article somme toute classique dans sa construction lorsqu’il s’agit de faire entendre plusieurs voix sur un sujet complexe. Je serais donc curieux de savoir quelle citation vous paraît sortie de son contexte, que je peux développer, et quelle serait la réalité des événements selon vous.
À votre disposition
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Au sujet du conflit d’intérêt lire l’enquête de Blast
https://www.blast-info.fr/articles/2023/a-marseille-larnaque-du-relogement-Ao7iw0QpQZuN-dhQZhuasQ
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Merci. Décidément pas besoin de scénaristes de Netflix à Marseille : tout y est et chaque info apporte son lot de nouveaux questionnements pour un prochain épisode.
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Les deux exemples de décisions courageuses prises par la municipalité cités par O. Fortin ont été retoqués par le tribunal administratif.
Revenez sur terre s’il vous plaît !
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J’approuve la réaction Mme Chaboche envers le maire. Il ne sert à rien de masquer les contradictions au sein de l’équipe municipale. D’ailleurs les Marseillais(e)s se rendent bien compte que tout ne tourne pas rond dans cette équipe. Je serais d’ailleurs curieux de savoir quelle est la question qui avait été posée aux citoyens dans le sondage cité dans cet article pour conclure à un tel satisfécit (Au demeurant, qui donc en avait entendu parler?). Etait ce: “regrettez vous JC Gaudin” ?
Plus sérieusement, je pense que la crise est ancienne et remonte aux élections. Quand, dans les 13/14, le PM s’est retiré au 2me tour des municipales au profit des vassalises pour faire obstacle au RN, cette gauche que je qualifie de “bébête” (je considère ces fronts dits républicains comme des cache sexe prêts à s’envoler) a perdu un nombre substantiel de conseillers potentiels. Ce faisant, elle a ouvert un boulevard à Samia Ghali et à sa clique qui se sont trouvées renforcées pour jouer les arbitres du” troisième tour”, en monnayant leur participation à la majorité. Rappeleons nous des palinodies de l’intéressée.
Dès lors, c’était foutu, le ver était dans le fruit.
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Et si pour mettre un peu d’ambiance, on parlait de Karim Zeroual, de la grosse somme qu’ont reçue des JO les South Winners pour Marseille/Auxerre, de Ghali et Payan sur les photos et dans les virages ?
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Pouvez-vous en dire plus?
Merci
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Bref, se maintenir dans la majorité en affrontant ouvertement le Maire reste un pari très audacieux… Voyons voir comment cela va évoluer…
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Je prends ce train très en retard, mais je dois dire deux choses :
1/ je suis tout à fait admirative que vous ayez autant d’avis et de points de vue et que vous compreniez, très précisément, de quoi il s’agit, très précisément, parce que
2/ moi qui essaye de m’informer, je dois dire que je ne comprends à peu près rien de cette histoire. A part les tensions politiques, la personnalité rugueuse de Mme Chaboche, et le conflit d’intérêt (qui a priori me parait patent, mais je ne connais pas tous les tenants et aboutissants).
Les “informations” sont un peu trop elliptiques pour avoir du sens pour quelqu’un qui lit tout ça d’un œil extérieur.
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Je suis tout à fait d’accord : il faut être capable de lire entre les lignes, car à la lecture de l’article on a le sentiment d’un simple conflit de personnalités subjectives. Quels sont les désaccords politiques précis ? Que reproche précisément l’élue au maire et inversement ?
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Moi je constate l’incompétence de pas mal d’élus, inexpérimentés et qui ne seront pas sur les listes lors des prochaines municipalité
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www quelle clairvoyance. Vous avez des noms à nous citer ?
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