La Ville de Marseille fait le tri dans les zones promises à l’urbanisation

C’est un sigle lourd de sens des plans d’urbanisme : AU, pour “à urbaniser”. La Ville de Marseille vient de faire connaître à la métropole son avis sur le devenir de 17 zones classées comme telles sur son territoire. “Cinq d’entre elles seront rebasculées en zonage naturel ou agricole. Pour les douze autres, nous lançons des études urbaines plus précises”, annonce l’adjointe au maire de Marseille déléguée à l’urbanisme, Mathilde Chaboche. Les terrains rétrogradés sont situés à la Treille, aux Camoins, à la Valentine (11e), à Bessons-Giraudy (14e), et autour du monastère de la Betheline (13e), tandis que le principal réservoir d’urbanisation est situé aux Caillols.

Il s’agit de répondre à l’obligation légale de statuer sur leur sort d’ici deux ans, mais aussi de préciser les réserves réelles de nouveaux logements, dans un contexte “d’injonction forte à construire du futur programme local de l’habitat, relayée par le préfet, même si on nous demande en même temps d’atteindre le “zéro artificialisation nette””.

Cette prise de position s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle modification du plan local d’urbanisme intercommunal, orchestré par la métropole Aix-Marseille Provence. La Ville propose également de supprimer l’obligation de création de stationnement dans le centre ancien, “caillou dans la chaussure des projets de réhabilitation” selon l’élue, et d’étendre la liste des bâtiments protégés au titre du patrimoine. L’ensemble devrait être soumis à une enquête publique cet automne.