Au large du Prado, les récifs artificiels ont fait leur temps

Débat
le 24 Sep 2022
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En 2008, 400 récifs artificiels en béton ont été immergés au large du Prado. 14 ans plus tard, l'objectif de repeupler une zone déserte a été rempli. Mais plusieurs voix s'élèvent contre cette technique de restauration écologique à l'important bilan carbone.

Les récifs artificiels du Prado. Photo : Guillaume Ruoppolo
Les récifs artificiels du Prado. Photo : Guillaume Ruoppolo

Les récifs artificiels du Prado. Photo : Guillaume Ruoppolo

C’est une sorte d’Atlantide pour poissons. Entre les plages du Prado et le Frioul, en plein milieu de la baie de Marseille, des centaines de récifs artificiels reposent sous la surface de l’eau. En tout, 400 structures aux formes diverses, pour la plupart en béton, ont été immergées il y a près de quinze ans pour faire office d’abris aux animaux et végétaux aquatiques. L’objectif initial, repeupler une zone devenue sablonneuse et déserte du fait des activités humaines, a clairement été atteint. En témoignent les nombreux retours dithyrambiques dans la presse et les comptes rendus scientifiques. Mais les récifs artificiels ne sont pas pour autant 100 % bénéfiques pour l’environnement.

Après l’heure de gloire, les premières critiques de cette méthode de restauration écologique commencent à poindre. Adjoint au littoral et à la mer à la mairie de Marseille, chargé de la gestion de ces récifs, Hervé Menchon ne compte pas réitérer l’expérience. Il y a deux semaines, ce dernier affirme en effet dans La Provence s’être “interrogé sur l’opportunité d’immerger d’autres récifs”, mais n’avoir “pas donné suite”. L’élu pointe notamment l’important bilan carbone inhérent à la fabrication de ces structures. À l’heure de l’urgence climatique, le plus grand parc de récifs artificiels d’Europe ferait, pour certains, déjà partie du passé.

3700 tonnes de CO2

“En début de mandat, nous pensions poser des récifs au large de la Vieille Chapelle, pour favoriser la pêche locale et briser la houle. Nous avons donc réalisé des études d’opportunité”, expose Hervé Menchon à Marsactu. Après plusieurs réunions, en présence notamment d’ingénieurs, l’idée a finalement été écartée, assure l’élu. “Nous ne l’avons pas calculé précisément, mais le bilan carbone d’un parc de récifs est forcément énorme : c’est du béton, poursuit-il. On arrive à un tournant planétaire. Ce n’est pas juste un problème ponctuel et géographiquement limité. À l’époque [de l’installation des premiers récifs], on ne se posait pas ce genre de questions, mais aujourd’hui, on doit penser à cela.” 

Photo : Guillaume Ruoppolo

Selon les calculs de Marsactu, la fabrication des récifs du Prado, qui représentent en cumulé 29 000 tonnes de béton, a libéré dans l’atmosphère environ 3700 tonnes de CO2. Soit l’équivalent de 1200 aller-retours Marseille-New York en avion (voir encadré en fin d’article). Et ce, sans compter le transport et l’immersion des structures. “Le projet est trop ancien pour revenir en arrière, réagit encore Hervé Menchon. L’objectif de repeupler ce désert marin a été rempli. Et 14 ans plus tard, l’augmentation de la biomasse compense le bilan carbone terrible. Mais aujourd’hui, nous sommes au pied du mur.” Un argument auquel s’ajoute le coût financier faramineux de l’opération, soit, pour la mise en place et le suivi scientifique, 10 millions d’euros en tout.

“Favoriser des méthodes plus douces”

Si la mairie de Marseille est actuellement en charge de la gestion du parc des récifs artificiels du Prado – qui consiste principalement à surveiller que personne n’y transgresse l’interdiction de pêche – celle-ci sera bientôt partagée avec le parc des Calanques. La surface où reposent les récifs fait en effet partie intégrante de la nouvelle zone marine protégée placée sous l’égide du Conservatoire du littoral, et dont le comité de pilotage rassemble les deux institutions citées plus haut. Contacté par Marsactu, le délégué régional du Conservatoire du littoral rejoint l’élu municipal. “Je ne porte pas de jugement sur la plus-value avérée de ce dispositif. Mais s’il existe des velléités de lui donner une suite, nous ne serons pas porteur de projet”, tranche François Fouchier.

“Nous devons favoriser les méthodes de protections douces, qui passent par le renforcement de la protection de la nature”, abonde Hervé Menchon. Cela suffit-il à repeupler des zones complétement dévastées par l’activité humaine ? “Il y a, à côté des récifs, une zone témoin où il n’y a pas eu régénération à cette échelle de temps. Nous avons eu raison de mener ce projet à titre d’expérimentation mais la régénération est multi-factorielle, nous pouvons aussi agir sur les nuisances sonores, la fréquentation…”, ajoute François Fouchier. Soit précisément l’objectif, à terme, de la nouvelle zone maritime protégée.

“Pour recoloniser une zone détruite, il faut créer de l’habitat”

D’autres ne partagent pas cet avis. “L’argument du bilan carbone est faible et il ne peut être l’alpha et l’oméga de toute action, s’agace Didier Réault, président du parc des Calanques et ancien adjoint au maire chargé de la mer, qui a œuvré pour l’immersion de ces récifs. Pour recoloniser une zone détruite, il faut créer de l’habitat. Nous avons choisi cet endroit car il n’y avait rien. Et planter des posidonies auraient pris plusieurs dizaines d’années pour obtenir le même résultat.” Les récifs artificiels reposent sur une zone qui a souffert, entre autres, de l’artificialisation de la côte. À la fin des années 1970, les plages du Prado ont été façonnées avec les remblais issus de l’excavation des tunnels du métro. Pour Didier Réault, l’immersion de ces structures était donc nécessaire. Sauf que l’écosystème qui a recolonisé la zone n’est pas le même que celui qui y habitait jadis.

“La zone a toujours été sablonneuse, et donc, avec un écosystème de sable”, recadre Sylvain Pioch, docteur en géographie et aménagement à l’université Montpellier 3. Cet enseignant-chercheur a réalisé une thèse sur les récifs artificiels adaptés à la pêche artisanale. Il connait bien les récifs du Prado : “En mettant ici des récifs artificiels, on a créé un nouvel écosystème, de roche celui-là. Contrairement à l’écosystème de sable, celui de roche a un important intérêt halieutique. Les récifs du Prado ont un objectif anthropocentré.” Un objectif mercantile.

Récifs en bambous ou matériaux de récupération

Surnommée la “maman des récifs”, Sandrine Ruitton, scientifique à l’institut méditerranéen d’océanologie réalise régulièrement des plongées dans les eaux devenues très poissonneuses du Prado. Et ce, depuis le début de l’expérience. Pour elle, forcément, ces récifs artificiels sont une formidable opportunité. “La question du bilan carbone n’est pas le meilleur argument contre les récifs artificiels. Sinon, on ne construit plus rien. Oui, couler du béton utilise de l’énergie et oui, compenser le carbone par la production de biomasse prend du temps. Mais les récifs artificiels sont bénéfiques dans les zones dégradées”, défend-elle. À chaque plongée, celle-ci a pu voir revenir la vie, toujours plus importante. Elle ajoute : “Une partie de ces récifs n’est pas en béton, mais en roche de carrière. Il faut aussi de l’énergie pour l’extraire, mais c’est moins polluant. On peut imaginer utiliser plutôt cette méthode.”

L’océanologue cite également la possibilité d’avoir recours à du béton plus respectueux de l’environnement, voire, à des matériaux de récupération. “Un moment, il était question de récupérer le béton des poteaux électriques de la Côte bleue. Le problème, c’est que la loi française interdit d’immerger ce qui a un statut de déchet.” D’autres solutions, moins polluantes, seraient ainsi à imaginer pour continuer d’offrir de nouveaux habitats confortables à la biodiversité détruite par l’action de l’homme. “En Guadeloupe on fait des récifs artificiels avec des lests de machine à laver, en Asie avec des bambous”, cite Sylvain Pioch. Aux États-Unis, des épaves sont même coulées à cet effet. Mais le sujet soulève une autre question cruciale : doit-on mener des actions pour réparer les dégâts commis sur l’environnement ou laisser la nature tranquille, afin qu’elle se régénère par elle-même ? Là réside l’enjeu de la restauration écologique. Car l’homme oublie vite que la nature s’adapte beaucoup plus facilement que lui.

29 000 tonnes de béton, 1 200 aller-retours Marseille-New York
Fabriquer du béton implique l’utilisation de ciment comme liant, pour agréger cailloux et sable. Or, la production de ce matériau nécessite un important système de chauffe à 1400 ° qui libère une énorme quantité de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère. Pour une tonne de ciment, c’est autant de CO2, principal gaz à effet de serre, libéré dans l’atmosphère. Le poids de la totalité des 400 récifs immergés au large du Prado est de 29 500 tonnes, dont, environ 29 000 tonnes de béton (500 tonnes étant des amas rocheux). Si l’on considère que 1 tonne de béton génère l’équivalent de 125kg de CO2 (selon la base de données sanitaires et environnementales Inies), le bilan carbone de la production de ces récifs s’élève approximativement à 3 700 tonnes. Soit, plus de 1200 aller-retours Marseille-New York en avion…

 

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Commentaires

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  1. barbapapa barbapapa

    L’habitat déjà construit, et super bien construit, tout près, à la profondeur idéale pour avoir un maximum de biomasse : La Digue du Large et la Digue des Catalans !
    Les plongées et observations ne seraient pas réservées à de rares professionnels, mais au snorkelling, et à toute une population de plongeurs débutants. Bilan carbone zéro pour y accéder, bilan carbone zéro pour le bâtir, coût de la surveillance largement compensé par l’immense richesse touristique et patrimoniale au plus près de Marseille, ainsi que par l’image améliorée de la ville pour ses richesses naturelles, complément parfait des Calanques.

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    • Bibliothécaire Bibliothécaire

      En empêchant notamment la circulation des bateaux et en respectant véritablement la notion de “bande des 300m”, ce serait génial en effet !

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  2. BRASILIA8 BRASILIA8

    Et quel le bilan carbone du béton d’une centrale nucléaire ! de la méga usine de batteries en projet dans le nord etc……

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    • gastor13 gastor13

      Sans oublier le désastreux bilan carbone du béton des éoliennes, etc…

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  3. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    “L’argument du bilan carbone est faible et il ne peut être l’alpha et l’oméga de toute action” : il est dommage, mais pas surprenant, d’entendre un élu de la droite marseillaise tenir encore ce discours après l’été que nous venons de vivre – et je ne parle pas seulement de la France. Le bilan carbone est tout sauf un argument “faible”, et il doit au contraire désormais faire partie du raisonnement chaque fois qu’on souhaite investir.

    Cet aveuglement est incroyable, et inquiétant pour l’avenir.

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    • liovelut liovelut

      Et en même temps, il a pas 100% tort: le bilan carbone c’est pas non plus la panacée, c’est un indicateur précieux. Mais on ne fait pas d’omelette sans casser d’oeufs, et la perte de biodiversité marine est une des grandes catastrophes naturelles actuelles, au même titre sinon pire que le changement climatique (dans laquelle elle tient un rôle, le plancton est un énorme puits de carbone)

      L’idée de faire ces récifs avec les anciens poteaux électriques en béton semble assez géniale, pour le coup… juste la loi sur l’immersion des déchets qui a été mal rédigée, pour changer.

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  4. Jean Pierre RAMONDOU Jean Pierre RAMONDOU

    ” “Nous ne l’avons pas calculé précisément, mais le bilan carbone d’un parc de récifs est forcément énorme : c’est du béton, poursuit-il.” !!!

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  5. Jean Pierre RAMONDOU Jean Pierre RAMONDOU

    “est forcément énorme”: ce n’est pas très scientifique de raisonner aves des a priori.

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  6. Jean Pierre RAMONDOU Jean Pierre RAMONDOU

    “Un moment, il était question de récupérer le béton des poteaux électriques de la Côte bleue. Le problème, c’est que la loi française interdit d’immerger ce qui a un statut de déchet.”
    La bêtise est en expansion.

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  7. Flo Flo

    Très intéressant cet article, on en aimerait davantage de ce genre.

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    • Jb de Cérou Jb de Cérou

      Quel est le bilan carbone de cet article et des commentaires qu’il suscite?

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  8. Alceste. Alceste.

    Je connais un bateau bleu qui a sombré depuis longtemps et qui paraît t’il, est habité par une belle colonie de requins

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  9. Alceste. Alceste.

    Blague dans le coin ôtée, peut t’il être envisagé d’immerger des structures existentes dépoluées telles que des navires, plate-formes ou autres ouvrages dans ce secteur. Cela se fait aux USA.
    Ce type d’équipements réformés doivent êtres de toutes les façons traités donc pourquoi pas êtres recyclés de cette façon.
    Merci de vos lumières et et avis sur la faisabilité de la chose ?.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      A New-York, l’autorité des transports balance dans l’océan les voitures des vieilles rames de métro (https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/environnement-littoral/pollution/metro-a-l-eau-crado-3b87dc2c-d83a-094f-8e98-053395b057fc). Ça tombe bien : celles du métro de Marseille devraient être réformées vers 2025…

      Blague à part : en dehors du côté polluant d’un tel procédé, il s’agit d’un gaspillage éhonté de ressources. Le métal contenu dans ce matériel, entre autres, doit pouvoir être réutilisé. Il en est de même des matières constituant n’importe quel équipement.

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    • Tarama Tarama

      Merci.

      Ici de fines lames prétendument “écolo” voulaient couler le porte-avion Clemenceau dans la rade.
      Heureusement cet mauvaise idée a sombré avec ses porteurs.

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  10. Patafanari Patafanari

    Pour un logement social éco-responsable des poissons de la mer rouge contraints d’émigrer en Méditerranée nord-ouest à cause de réchauffement climatique.

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  11. Citoyen-ne-s-de-marseille.fr Citoyen-ne-s-de-marseille.fr

    Est-ce que la zone a été habituellement une zone de sable ?

    Au début de l’article :
    “L’objectif initial, repeupler une zone devenue sablonneuse et déserte du fait des activités humaines, a clairement été atteint. ”

    Et plus loin :
    “En mettant ici des récifs artificiels, on a créé un nouvel écosystème, de roche celui-là. Contrairement à l’écosystème de sable, celui de roche a un important intérêt halieutique. Les récifs du Prado ont un objectif anthropocentré.” Un objectif mercantile.

    Est-ce que cette installation est pour une production de poisson là où il n’y en avait pas ? Pour qui ? Est-ce indispensable ? La première question à se poser est “est-ce que nous en avons besoin et laisser la nature faire tout en la protégeant ? Et s’il y a nécessité uniquement, se poser alors la question du coût environnemental global, mais refaire un habitat artificiel tous les 15 ans, ça paraît un peu stupide, et alors récupérer le béton du béton armé de quelques poteaux électriques pour les jeter au fond de l’eau ça paraît comme ça un peu étrange… surtout si tous les 15 ans faut se poser la même question ?!?!

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  12. julijo julijo

    un écosystème de sable, qui devient un écosystème de roche c’est super. bon OK, pourquoi ?
    on parle aussi de zones dégradées…par les activités humaines.
    déjà si on mettait en place des solutions pour ne plus dégrader ?
    Si j’ai bien compris, mais j’en doute, il s’agit de rajouter des récifs artificiels. pourquoi ? là encore.
    la nature a horreur du vide, elle repeuplera tranquillement…si on la laisse tranquille.
    il m’apparait plus judicieux de contrôler, réduire ou supprimer les activités humaines dégradantes.

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  13. Tarama Tarama

    “Doit-on mener des actions pour réparer les dégâts commis sur l’environnement ou laisser la nature tranquille, afin qu’elle se régénère par elle-même ?”

    Poser la question est déjà y répondre.

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    • liovelut liovelut

      Ca se discute complètement. Suite à un incendie de forêt, faut-il laisser le sol nu se faire lessiver par les orages,ou est-ce plus malin de replanter ? Evidemment, en sélectionnant les espèces adaptées au milieu (et pas en replantant des résineux comme ça a été “intelligemment” fait dans le coin…) Idem, vaut-il mieux laisser une ancienne carrière à nu, ou la renaturer correctement ?

      Si après des études scientifiques correctes on arrive à savoir qu’une intervention humaine peut aider à réparer les conneries passées, autant le faire…

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  14. Oreo Oreo

    Pourquoi ne parler que du bilan carbone et pas de bilan écologique ? Cerait-ce parceque le béton nécessite des masses de gravier qui sont extraites des carrières dans les collines autour de Marseille ? Ces collines sont donc saccagées pour cela. Parler de restauration “écologique” et donc une supercherie.

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  15. Degun Degun

    Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage…
    Faire une analyse de ce type sur 14 ans ne veut rien dire: les récifs artificiels sont là pour des dizaines d’années encore. Et leur but est de créer une zone de production de biomasse ( de poissons) permettant de maintenir une activité de pêche autour (et pas dedans) . D’ailleurs dans l’analyse personne ne parle des problèmes de surpêche qui sont compensés par ces récifs: les japonais qui consomment beaucoup de poissons utilisent les récifs artificiels pour produire naturellement une grande partie des poissons dont ils ont besoin.
    La politique de cette municipalité c’est d’abord de ne rien faire….donc… quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage.
    Merci le “printemps” marseillais

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