Sur la Corniche la nuit, les naufragés du 83

Reportage
le 5 Août 2022
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Pendant la période estivale, trouver une place à bord du 83 ou de la ligne de nuit 583 est une épreuve pour les Marseillais et les vacanciers qui rentrent de la plage. En cause, le faible nombre de bus en soirée à Marseille.

Sur la Corniche, le bus 83 assure le ramassage des vacanciers en bord de plages. (Photo : ML)
Sur la Corniche, le bus 83 assure le ramassage des vacanciers en bord de plages. (Photo : ML)

Sur la Corniche, le bus 83 assure le ramassage des vacanciers en bord de plages. (Photo : ML)

Lundi 1er août, 21 heures, plage du Prophète. Des familles remballent à la va-vite leurs serviettes au bord de l’eau. Les parents portent tant bien que mal toutes les affaires de l’après-midi. Une bouée flamant rose manque de s’envoler par dessus la Corniche Kennedy. Les enfants n’ont pas encore eu le temps de remettre leurs chaussures. Leur maillot est encore mouillé de la dernière baignade. Mais peu importe. Tout le monde court pour attraper le bus 83. Quelle que soit la destination, du moment qu’ils peuvent quitter le littoral pour récupérer ensuite un métro ou un tramway.

“On a vu qu’il n’y avait qu’une possibilité pour rentrer”, note un Parisien en vacances à Marseille. Ce père de famille attend avec toute sa tribu, six enfants et autant de sacs remplis à ras-bord, le 83 à l’arrêt du Prophète. Ce bus est l’unique moyen de transport en commun desservant les plages les plus fréquentées de la ville. “On est en vacances on a le temps. C’est pas comme si on devait aller au travail demain, s’amuse le touriste, philosophe. On serait à Paris, on dirait pas la même chose sur l’attente.”

“C’est le côté exotique de Marseille”

La métropole et la RTM ont renforcé l’offre pendant la saison estivale dont une augmentation de 70 % de la fréquence du 83. “Moi j’ai pas remarqué de changements, par rapport à la normale”, affirme pourtant Murielle qui se tient à quelques mètres. La Marseillaise vit depuis une quinzaine d’années au Vallon des Auffes et connaît donc bien les galères de transports en commun en soirée pour rentrer. L’habitante du 7e arrondissement sait par exemple qu’à partir de 21 heures les départs se comptent sur les doigts de la main, comme pour le reste des lignes de la ville.

Le soleil ne s’est pas encore couché. La quadragénaire a pourtant rangé ses affaires de plage, seulement une serviette et un tapis, vingt minutes plus tôt pour ne pas louper le prochain départ. Quand le bus arrive, avec du retard, les passagers sont déjà serrés comme des sardines à l’intérieur. “C’est le côté exotique de Marseille”, lance Murielle, avant de disparaître dans la foule. Le 83 se retrouve souvent surchargé pendant la période estivale, notamment en fin de journée. Les conducteurs laissent donc des passagers sur le bord de la route, faute de place libre.

Le 83 ne peut parfois pas accueillir tous les potentiels passagers. (Photo : ML)

Alex et Louna n’ont pas eu la chance de pouvoir monter à bord. Les deux jeunes femmes reviennent d’une après-midi à la plage, mais sont déjà remaquillées et coiffées. Les amies s’apprêtent à poursuivre la soirée au Vieux-Port. Auparavant, il faut réussir à rejoindre le centre-ville. “C’est toujours la même galère”, souffle Alex, Marseillaise depuis 10 ans, en regardant le bus plein continuer sa tournée sur la Corniche. Pas le temps de s’apitoyer sur son sort, Louna prend les choses en main : “On tente le suivant ou on commande un Uber ?”. Le prix de la course, 16 euros, décourage les jeunes femmes qui décident de prendre leur mal en patience.

Le 583 assure le service minimum à partir de 21 h 30

Le dernier départ de la ligne 83 est prévu à 21 h 26 en direction du rond-point du Prado et à 21 h 13 vers le centre-ville. “Ah ! Mais le dernier bus est déjà passé en fait”, réalise Abou, ses lunettes de soleil toujours sur le nez, malgré la nuit tombée. Après avoir vérifié les horaires sur le panneau de l’arrêt et son téléphone, la jeune femme se rend à l’évidence. Il est 21 h 30. Les lignes de nuit prennent le relai jusqu’à 1 heure du matin. Pour la Corniche, le 583 assure le trajet. Le premier bus arrive vers 22 heures. “C’est celui que personne prend”, souffle Abou après avoir vu la destination : Madrague de Montredon. Les passants préfèrent attendre de l’autre côté celui pour le Vieux-port et rejoindre un métro ou un tramway.

Pour être sûr de pouvoir monter à bord du dernier bus 83 en soirée il faut parfois courir. (Photo : ML)

La chasse aux trottinettes électriques

Les minutes passent. Le banc de l’arrêt du Prophète se remplit rapidement. Une bande de jeunes s’installe bruyamment sous l’abri. Les amis, originaires des quatre coins de la France, se réunissent tous les ans pour des vacances à Marseille. Durant leur semaine de congé, la petite colonie prend quasiment tous les jours le dernier bus aux abords de la plage. “Hier, on a déjà attendu le dernier 583, sur les coups d’1 heure du matin, mais il n’est pas passé. On a pris une trottinette électrique pour rentrer. Bon ! On était deux par trottinette, mais il y en avait pas assez de disponibles”, raconte un des jeunes, sa serviette de bain encore autour du cou.

La troupe se met donc en ordre de bataille et forme un cercle autour d’un téléphone ouvert sur l’appli de la RTM qui distille les informations sur le trafic. “C’est pas pratique car on n’a pas les horaires de passage par arrêt pour les lignes de nuit et sur l’appli c’est pas fiable”, déplore le meneur de la bande. Tous se mettent finalement d’accord sur un plan pour rentrer au Vieux-Port : une balade à pied le long de la Corniche, histoire de rejoindre le métro au Rond-Point du Prado. Le groupe disparait au clair de lune. Le 583 finit par arriver. Il est 22 h 30. Soulagement général pour ceux qui s’y engouffrent. Sur la plage, en contrebas, la fraicheur nocturne s’installe. Encore beaucoup baigneurs pour peu de bus à venir.

La métropole veut intégrer les lignes de nuit au réseau de jour
“On a réalisé une expérimentation de l’allongement en journée, mais ça n’a pas été concluant, expliquait Martine Vassal, présidente de la métropole, lors de la présentation du dispositif du bus des plages le 21 juin. Je veux bien revenir dessus, mais il faut voir dans quel ordre on met les priorités.” Catherine Pila, présidente de la RTM, annonçait à l’occasion de cette conférence de presse à Marsactu une refonte du réseau ainsi qu’une concertation en septembre avec “au moins 18 mois pour tout reprendre”.
Cette révision de l’offre a été confirmée par Henri Pons, vice-président de la métropole délégué aux transports, dans un courrier adressé à Prune Helfter-Noah, conseillère métropolitaine, fin juillet. L’élue a lancé une pétition pour repousser à 23 heures le dernier départ des bus de jour. “La desserte de soirée sera entièrement revue et intégrée au réseau de journée, annonce Henri Pons dans le document consulté par Marsactu. Ainsi les lignes principales (une vingtaine) verront leur amplitude s’étendre jusqu’à une heure du matin.”   
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Commentaires

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  1. MM13 MM13

    Pour des gens jeunes il est facile d’aller au vieux port à pied de la plage du prophète. Si les derniers bus sont pleins personne n’est pris en otage.
    Je connais bien ce trajet pour l’avoir fait souvent à pied et ce n’est pas difficile ni très long. Mais peu de gens savent marcher.

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    • Alceste. Alceste.

      Vous avez raison.
      Pour faire des économies, supprimons des bus,les gens n’ont qu’à marcher,ou manger des brioches comme disait l’étêtee.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Je trouve cet argument particulièrement pertinent, mais plutôt en ce qui concerne la voiture individuelle. Les études de l’Insee montrent que plus de la moitié des citadins utilisent quotidiennement leur bagnole pour des trajets de moins de 5 km : des distances qu’il serait plus rationnel et moins énergivore de parcourir à pied, en vélo ou… en bus (à condition qu’il en existe).

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    • Pascal L Pascal L

      Moi je les ferais volontiers en vélo (il est rangé près de ma porte, prêt à sortir), mais le reste de la famille me l’interdit : impossible de passer le carrefour Géze- “Littoral-Radoub” sans risquer sa vie.

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      Un argumentaire aussi beau que « à quoi bon les piscines, on a la mer »

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  2. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Enfin une refonte du réseau de bus ! A l’horizon 2024… Treize ans après Lyon, seulement.

    Espérons qu’elle sera effectivement à la hauteur des besoins, et ne se limitera pas à une Nième opération de com suivie de quelques adaptations cosmétiques.

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  3. manu théron manu théron

    Pendant que l’ensemble des métropoles européennes (pierreuses, lagunaires, montagneuses ou multi-relief et sols) augmente et développe des réseaux de transports performants pour développer l’économie et l’accès des populations au bien public, Marseille continue de confiner ses habitants et de les priver de développement économique, en maintenant le couvre-feu par les transports. La plupart des lignes des quartiers nord s’arrête à 19h30. Marseille peine à construire deux stations de tram supplémentaires, le constat est d’une cruauté implacable. Les politiciens qui refusent de développer les transports refusent tout bonnement de développer la ville. Ils la condamnent à l’abandon et au sous-équipement. A gauche comme à droite, leur responsabilité est indéniable et leur inaction éloquente. Ils nous disent “nous méprisons vos besoins, vos réalités, et nous ferons tout pour empêcher la moindre tentative d’accès au bien-être.” Le printemps Marseillais ne change rien à ce discours en matière de transports. Il se contente de dire que la mairie n’a pas la compétence. Ils sont comme les autres, des créateurs de misère.

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    • Alceste. Alceste.

      Effectivement cette mairie, comme les précédentes,se préoccupe en priorité du bien être des agents municipaux.
      Le reste de la population,m’en fouti!

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      Malheureusement la mairie n’a réellement aucune compétence en transports en commun. Un comble : la RTM ne dessert que le territoire marseillais intra-muros mais échappe à la municipalité.
      Et ce n’est pas la Très Catholique Presidente de la RTM, celle qui susurrait aux paroissiens de citer Vassal en fin de messe, qui fera changer les choses

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    • Pascal L Pascal L

      Le commentaire de manu théron est emblématique des méfaits de la métropolisation telle qu’elle a été menée : les citoyens ne savent plus qui est responsable de quoio que ce soit et, en premier lieu commlence par blâmer l’équipe qui dirige la mairie sans aller plus avant dans la rechercjhe du vrai responsable.
      Mme Vassal joue donc sur du velours : toutes les insuffisances de la métropole sont mises au discrédit de M. Payan, alors piquoir s’en faire ?

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    • Pascal L Pascal L

      pourquoi s’en faire ?

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Je vous trouve injustes avec la mairie PM : elle a tout de même passé des conventions avec des sociétés privées pour jeter dans la ville des flottes de trottinettes et de vélo en free-foutoir.

      Ça ne sert à rien, sauf à permettre quelques discours sur les “micro-mobilités” qui ne concernent qu’une infime minorité, tout en créant des obstacles supplémentaires sur les trottoirs au détriment des piétons, toujours aussi méprisés.

      D’ailleurs, des villes comme Toulouse ou Strasbourg se passent volontiers de ces engins.

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  4. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Et des la fin août les véhicules recommenceront à rouler au pas sur la plupart des axes de circulation et sur une partie de plus en plus importante de la journée.

    C’est ça le Marseille en grand de Macron-Vassal ?

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  5. Alexeï Mikhaïlovitch Alexeï Mikhaïlovitch

    Je ne suis marseillais que depuis 2019 (et un confinement est passé par là un an après), j’ai habité quelques métropoles et j’ai noté une exception marseillaise qui refuse presque d’exploiter ses avantages.

    Hormis le MUCEM et le Vieux-Port, j’ai la sensation que les autres lieux de Marseille sont soit désertés par les touristes, soit difficiles d’accès mais malgré tout fréquentés au prix d’un découragement pour le choix du prochain lieu de vacances.

    Et pour cause, quand j’invite des amis qui veulent aller aux plages, je n’ai qu’à leur proposer soit la voiture, soit le vélo si le programme n’est pas trop chargé. Jamais le transport, à moins d’avoir la navette jusque Pointe Rouge.

    Je n’ai jamais compris cet engorgement sur la 83. Développer les transports en commun serait une façon de mettre mieux en valeur les plages, la corniche et toute l’activité touristique de la zone.

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    • Syol Syol

      Même constat ici.
      Le retard incroyable de Marseille en termes de transports en commun n’est pas près d’être rattrapé, quand on voit le faible nombre de projets de transports lourds (et faire du tram vers les quartiers nord au lieu d’un métro est ridicule, vu la distance).
      Mais même le fonctionnement courant est absolument incroyable pour qui connait des villes “normales” (c’est à dire la plupart des autres villes françaises/européennes). Quand on voit des horaires d’été débuter en juin, bien avant le début des vacances scolaires, on s’interroge. Je crains que, pour les dirigeants de la RTM comme pour la mairie ou la métropole l’objectif principal soit de ne pas mécontenter les agents, sans s’inquiéter le moins du monde du service rendu aux voyageurs/administrés.
      Comme pour beaucoup de sujets il faut arrêter de croire qu’on sait tout à Marseille, mais aller voir ce que font les autres pour l’appliquer ici. Évidemment cela voudrait dire qu’il faut travailler…

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Il y a deux façons de concevoir un service de transport collectif :
      – soit son objectif est d’être une alternative à la voiture individuelle : dans ce cas, on recherche la fiabilité, l’efficacité et l’attractivité, l’idée étant de convaincre, et parfois contraindre (en réduisant la place de la voiture dans la ville, en créant des priorités pour les bus aux carrefours à feux…), les automobilistes de l’utiliser ;
      – soit son objectif est de s’adresser à une clientèle captive, qui n’a pas le choix (scolaires et autres personnes qui n’ont pas accès à une voiture) : dans ce cas, les bus peuvent être rares, lents, irréguliers, mais on s’en fout puisque les usagers n’ont pas le choix et que les gens “normaux” prennent leur bagnole.

      A Marseille, c’est clairement la seconde orientation qui prévaut. D’où les “horaires de vacances” quatre mois par an, le couvre-feu le soir à partir de 19h30, la vitesse commerciale indigne, les faux BHNS sans priorité, les lignes où circule un bus par heure, etc.

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  6. Manipulite Manipulite

    Il faudrait créer un délit de maltraitance à usagers du service public des transports par autorité organisatrice.
    Est-ce une méthode trouvée par la Métropole pour dissuader la libre circulation des personnes ?
    Monsieur le Maire de Marseille, vite une pétition à destination de Mme Vassal.

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  7. Alceste. Alceste.

    Attractivité oui sûrement, fiabilité bien entendu, efficacité évidemment mais sûrement pas la contrainte.Ce dernier moyen est le fondement de l’écologie actuelle, la répression.
    Les transports en commun seront convaincants quand ils auront les qualités évoquées. Cela sera suffisant sans employer des moyens “liberticides” pour employer le langage soit disant libertaire.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Dès qu’il s’agit de rééquilibrer la place des modes de déplacement en ville – ce qui passe nécessairement par moins de place pour la voiture, qui occupe aujourd’hui plus de 80 % de l’espace public, au détriment de tous les autres -, vous évoquez l’écologie “punitive”. Or, l’espace public n’étant pas extensible, on ne peut pas développer les transports collectifs, la marche à pied et le vélo sans contrainte pour les autosolistes. La vraie écologie punitive, ce sont les canicules, les incendies, etc., tous ces phénomènes qui se multiplient parce qu’on refuse toute contrainte, même de bon sens.

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  8. Alceste. Alceste.

    La contrainte n’est jamais de bon sens.
    Les dictatures idéologiques sont toutes pleines de bon sens,au sens des idéologue,bien sûr..
    De quel espace public parlez vous?.Des villes où des campagnes ?. Les campagnes sans les voitures, difficile,les villes plus facile à condition d’avoir des politiques qui tiennent la route si j’ose dire et capables d’inspirer une vision.
    Sanctionnons les politiques qui détiennent les clefs plutôt que le citoyen lambda, même convaincus du bien d’une écologie intelligente est la seule issue.Mais ici quels politiques?,je ne vois que des ” narris”.inaptes et incompétents,PM et LFI inclus,LR détenant la palme.
    Vous prenez l’offre de transports et vous avez raison,mais la contrainte, même pas en rêve sauf pour vert de gris

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      En réalité, la contrainte existe, même si vous préférez ne pas la voir. C’est la contrainte appliquée aux piétons, confiné à quelques interstices, c’est la contrainte appliquée aux cyclistes, à qui l’on refuse toute place, c’est la contrainte appliquée aux usagers des transports en commun, faute de couloirs de bus et de priorité aux feux.

      Tout cela pour garantir la liberté des automobilistes d’être partout chez eux, y compris sur les trottoirs, et leur “droit” d’être prioritaire sur tous les autres modes, même si le leur est le plus encombrant, le plus énergivore et le plus polluant. Une priorité artificielle et dépourvue de toute rationalité.

      Quand Strasbourg a décidé (en 1989 !) d’inverser cette logique et de rendre l’hyper-centre uniquement aux piétons, cyclistes et transports en commun, elle a appliqué aux automobilistes la contrainte qu’eux-mêmes appliquaient aux autres auparavant. Personne n’en est mort.

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    • barbapapa barbapapa

      Ouh, longtemps que je n’avais pas entendu l’expression “des nâris” c’est rafraîchissant dans ce monde qui s’anglicise !

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  9. Alceste. Alceste.

    8e, le problème des raisonnements extrêmes c’est de rendre les gens sourds , aveugles et partisans des solutions extrêmes.
    D’autre part ,vous n’intégrez pas une notion essentielle, l’incivilité marseillaise. Vous parlez de Strasbourg,vous pourriez parler de Rennes,de Dinan, de Bordeaux et bien d’autres cités dont la barbarie,le je m’en foutisme et le m’en fouti congénital est quasiment inconnu. Les gens peuvent traverser aux passages cloutés sans servir de cible dans ces villes.
    Bien sûr que l’hyper centre doit être piétonnisé.
    Bien sûr que les trottoirs doivent êtres libérés.
    Bien sûr que les couloirs de bus et cyclables doivent êtres libres.
    Mais, ici c’est le n’importe quoi qui est la règle,avec des élus dont la principale caractéristique est le manque de courage.
    Manque de courage pour les poubelles générées par les restaurants,manque de courage pour les merdes de chiens,pour le triple file, pour les places handicapées, pour les bagnoles qui fument,les Harley qui hurlent,les terrasses en envahissantes,les lobbies divers et avariés tels que les taxis,les commerçants,les syndicats pour le ramassage des ordures ,j’en passe et des meilleurs, dont les transports.
    Nous avons un problème de pollution,qui le nie?.Mais déjà si les marseillais avaient des comportements plus responsables,cela irait déjà mieux,comme dans d’autres villes telles que Strasbourg où la propreté est remarquable,la circulation apaisée et l’urbanité bien présente.
    Mais j’entends déjà le marseillais de base: Ah oui ,mais à Strasbourg c’est presque l’Allemagne.Ite missa est.

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