Les autres dossiers chauds du conseil municipal de ce 8 avril
Outre le vote du budget, d'autres délibérations - autour des espaces verts, des bassins de natation mobiles, de la Hcup ou de la préservation du massif de l’Étoile... - ont également retenu l'attention de la rédaction.
Photo : BG
Les débats budgétaires promettent de truster une bonne partie des discussions dans l’hémicycle aujourd’hui. Marsactu a néanmoins sélectionné d’autres dossiers chauds qui méritent que l’on s’y intéresse.
Bientôt un nouvel équipement socio-culturel aux Aygalades?
L’école Aygalades Oasis pourrait voisiner avec un nouvel espace municipal, après avoir connu des travaux en 2017 en raison de la présence de pollution dans les sols. La Ville souhaite acquérir, pour 1,7 million d’euros, un bien rue René-d’Anjou dans le quartier des Aygalades, (13e). Cette propriété se compose d’un grand bâtiment disposant d’une “valeur patrimoniale à caractère unique” de 883 m², d’installations modulaires de 115 m² et d’un grand espace extérieur. Ce domaine appartient historiquement à l’entreprise Colas. La Ville a obtenu une délégation du droit de préemption le 31 janvier dernier de la métropole pour y installer un équipement public comprenant un projet d’habitat inclusif. Cette acquisition permettra à la Ville de créer “un pôle d’équipement socio-culturel et éducatif indispensable au quartier des Aygalades”.
Vers Marseille sans sida et sans hépatites
“Objectif zéro contamination et zéro décès dus au VIH à Marseille en 2035″. La Ville va adhérer à l’association Vers Marseille sans sida et sans hépatites, créée le 28 mars dernier. Le conseil municipal devra désigner comme membres de droit de l’association, “créée à l’initiative et sous l’impulsion de la première adjointe de la ville de Marseille Michèle Rubirola”, un représentant de la Ville et deux conseillers municipaux.
“Les dernières données dont nous disposons font état d’une stagnation du nombre de nouvelles contaminations, voire d’une augmentation”, affirme l’association. Vers Marseille sans sida et sans hépatites servira à collecter des fonds aussi bien publics que privés afin de financer des dépistages rapides, des actions de prévention, de lutte contre les discriminations et les tabous, mais aussi en faveur d’un meilleur accès aux services de santé.
Redorer l’Étoile
Quand on parle de la nature à Marseille, le regard se tourne spontanément vers le parc national des Calanques et ses célèbres falaises. À l’autre bout de la ville, tout au Nord, le massif de l’étoile offre un paysage fragile mais tout aussi remarquable. La Ville lance le grand chantier de la préservation de la forêt communale du massif de l’Étoile qui couvre plus de 1500 hectares sur trois arrondissements.
Elle lance la première tranche de ce plan estimé à 2,4 millions d’euros. Outre la restauration de la grotte Loubière, la Ville souhaite lancer une application pour smartphone destinée au grand public, réaliser des boucles de promenade à la Batarelle et à Palama et rénover la bastide de la Mûre.
Une “stratégie globale” contre les punaises de lit
Formation des personnels de la Ville, du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) ou d’associations, achat de matériel de désinfection, déploiement d’une campagne d’information, contractualisation avec l’État de la participation au Plan d’action interministériel de lutte contre les punaises de lit… La délibération n° 32 va se pencher sur un fléau qui touche des milliers de Marseillais.
La municipalité espère déployer avec ces différents moyens d’action – qui s’ajoutent aux mesures déjà en place (numéro d’appel gratuit au 3013, éradication dans les bâtis municipaux via des traitements à vapeur, accompagnement des syndics…) – une stratégie globale d’éradication de ce parasite qui prolifère dans des logements, vétustes comme sains, au cœur des sommiers, matelas, sous les papiers peints ou derrière les plinthes. Aucun chiffrage n’accompagne toutefois l’énoncé de ces mesures.
Du neuf dans les parcs et jardins
Outre la création de fontaines à boire dans les parcs de la Ville – pour répondre notamment à la problématique de l’accès à l’eau pour laquelle une autorisation de programme de 500000 euros devrait être votée – le conseil municipal sera également amené à valider la création ou la rénovation de plusieurs jardins. Les rapports 42 à 47 auront trait à l’amélioration de plusieurs espaces verts : création d’un jardin en lieu et place d’un terrain de pétanque rue Lacédémone (6e), d’une serre pédagogique à Borély, auxquelles s’ajoutent les restauration, renaturation et dés-imperméabilisation des jardins National, Sinoncelli, Labadie et square Stefan.
Des enveloppes de 80 000 à 450 000 euros seront allouées à la plantation d’arbres, l’achat de mobilier urbain, ou la création d’aires de jeu. Ces délibérations seront portées par Nassera Benmarnia. En septembre dernier, elle avait été privée de sa délégation d’adjointe au maire de Marseille en charge des parcs et jardins, pour cause de dissidence aux élections départementales face à Anthony Khremeier et Nouriati Djambaé. Six mois après, sonne donc l’heure de la fin de la punition et du retour en grâce.
Apprendre à nager dans des bassins mobiles
“La Ville de Marseille, avec ses 15 piscines pour 870 000 habitants, dispose en moyenne de 5 mètres carrés nageable pour 1 000 habitants.” Ce chiffre tombe même à 0 dans les 2e et 3e arrondissements. La Ville va donc se doter de bassins mobiles, qui seront installés directement dans les écoles ou sur des terrains à proximité. L’État avait déjà annoncé en 2021 financer l’installation de piscines mobiles dans les écoles à Marseille. L’acquisition des bassins mobiles, les études et les travaux nécessaires à la mise en œuvre de ce dispositif coûteront 1,5 million d’euros.
Ce dispositif sert à renforcer l’apprentissage de la natation des plus jeunes et ainsi prévenir le risque de noyade. La municipalité s’engage à ce “que tous les enfants sachent nager avant l’entrée en sixième”. Le groupe scolaire Saint-Henri Raphel dans le 15e arrondissement et l’école Bernard-Cadenat du 3e arrondissement bénéficieront du programme au début de l’année de 2023. En cas de succès du dispositif, il sera ensuite déployé sur 10 bassins maximum d’ici à 2026.
Un soutien sonnant et trébuchant pour la Hcup
Le 25 juin dernier, au stade de La Martine (15e), un homme était abattu et un autre grièvement blessé en marge d’une rencontre du tournoi de foot inter-quartiers de la Hcup. Les deux victimes sortaient de prison après des condamnations liées au trafic de stupéfiants. Au conseil municipal du 9 juillet 2021, Benoît Payan avait fait part de son émotion et de son soutien à l’égard de cette compétition sportive. Appelant ses élus comme ceux de l’opposition à se rendre à cette manifestation “pour montrer qu’on est contre la violence”, le maire avait alors fait voter une mise à disposition d’équipements municipaux pour que la finale de la Hcup puisse avoir lieu malgré tout. Pour assurer le bon déroulement de l’édition 2022, la municipalité va donc octroyer une subvention de 53 000 euros aux représentants de l’association organisatrice.
Coralie Bonnefoy, Benoît Gilles et Marie Lagache
Commentaires
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Les piscines mobiles font penser aux pissotières à roulettes de Marcel Pagnol dans « Topaze », acte IV, octobre 1928.
CASTEL – BENAC, homme politique municipal corrompu se plaint d’avoir été roulé par TOPAZE, qu’il avait placé à la tête d’une agence comme prête nom, et qui s’aperçoit qu’il peut désormais agir lui-même directement pour conserver seul les bénéfices des passe-droits.
TOPAZE-
« « Mais non, mais non…Voyez-vous, mon cher Régis, je vous ai vu à l’œuvre et je me suis permis de vous juger. Vous n’êtes pas intéressant. Vous êtes un escroc, oui, je vous l’accorde, mais de petite race. Vos coups n’ont aucune envergure. Quinze balayeuses, trente plaques d’égout, des douzaines de crachoirs émaillés…Peuh… Le jeu n’en vaut pas la chandelle. Quant aux spéculations comme celle de la pissotière à roulettes, çà mon cher, ce ne sont pas des affaires : c’est de la poésie toute pure. Non, vous n’êtes qu’un bricoleur, ne sortez pas de la politique. »
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J’ai parlé avec un enseignant de l’école Bernard Cadenat et il me dit qu’ils ont voté non lors du conseil des maitres pour l’installation de la piscine mobile dans la cour de récréation car non seulement la cour n’est pas trés grand et déjà coupé en 2 par les wc mais de plus les effectifs ne cessent d’augmenter et ce serait compliqué de réunir tant d’élèves dans un espace restreint. Un lieu prés de la cantine est envisagé et serait mieux . Maintenant l’enseignant n’a pas pu me communiquer ni la taille de la piscine ni si ce sera chauffé malgré le fait que le bassin se situera en plein air. Affaire à suivre
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Cette solution a été envisagée il y a quelques années en Algérie pour proposer des animations pour la détente des jeunes l’été et pour l’apprentissage de la natation.
Nous sommes donc arrivés au niveau d’une ville d’un pays en voie de développement, mais d’un développement attardé par des individus capables de dire qu’il y avait la mer ,donc, pas besoin de piscine et de maîtres nageurs.Odieux Mais curieusement pendant ce temps,les minots de la place Bernard Cadenat ont droit éventuellement à une baignoire pour apprendre à nager, alors que les minots biens nés de Marseille ont droit au bassin olympique du Cercle des Nageurs.
Mais visiblement nos édiles de la gauche diverse et variée,pour être sympa, ne trouvent rien à redire.Liberté, Égalité, Fraternité.
Je ne suis pas un partageux, mais nous dépassons vraiment les bornes dans cette ville, les sous comme dirait Melanchon existent, je ne suis absolument pas d’accord avec lui sur ses solutions, mais là nous sommes dans une injustice fiscale totale.Saint Barnabé village,maison 100 m2,jardin et tutti quanti,moins de 1000 euros de foncier.Cela est insupportable.
Alors Benoît,les discours,les trémolos dans la voix ,c’est bien ,mais faudrait voir de se bouger,pour le moment c’est Macron qui fait le job.
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