Les dessous financiers du plan écoles à 1 milliard de la Ville de Marseille
Ce mercredi, le maire de Marseille donnera le coup d'envoi du plan écoles dans le 15e arrondissement. Qui va payer, quel impact sur les finances municipales, qu'est-ce qui est prévu cette année ? Marsactu zoome sur ce fameux milliard qui doit déferler sur les établissements marseillais.
L'entrée de l'école élémentaire Bouge. (Photo : BG)
Dans quelques jours, le maire de Marseille fera enregistrer au tribunal de commerce la “Société publique des écoles marseillaises” (SPEM). Associant à parts égales la Ville et l’État, elle devra orchestrer 1 milliard d’euros de travaux dans les dix prochaines années. Mais peu de détails ont filtré sur ce “plan écoles” depuis sa présentation le 11 octobre. Animée par Benoît Payan en personne, elle s’était limitée à l’annonce d’un montant global et d’une première liste d’établissements concernés, sur le total de 174 créés ou remis à neuf.
Trois mois plus tard, un document vient éclairer ce chantier, en particulier son volet financier. Il s’agit du plan de financement de la SPEM, fourni aux conseillers municipaux dans une annexe de la délibération validant sa création. Marsactu vous détaille son contenu et les enjeux qu’il met en lumière, à la veille d’une première visite de chantier par Benoît Payan.
UN passage de témoin pour un démarrage en trombe
Le premier réflexe de tout un chacun sera de chercher combien d’argent est prévu pour 2022. La réponse inscrite dans le tableau a de quoi surprendre : la première année du plan, en partant d’une société en cours de création, doit se solder par près de 80 millions d’euros de travaux. Si cet objectif était tenu, le record d’investissement (63 millions d’euros en 2020) serait battu dès la première année, en sachant que la SPEM ne couvrira pas l’ensemble des travaux dans les écoles.
La première raison est simple : la SPEM va récupérer les projets de création et rénovation lourde déjà dans les tuyaux, et pour la plupart lancés lors de la précédente mandature. C’est par exemple le cas de deux écoles du 3e arrondissement, Marceau et Jolie-Manon, pour lesquels l’ensemble des marchés ont été attribués, ou de l’extension du groupe scolaire Saint-Louis-gare, dont Benoît Payan visitera le chantier ce mercredi. Ces marchés seront transférés à la SPEM, qui prendra en main le suivi avec les entreprises et surtout paiera la facture.
Liste des premiers chantiers du plan écoles annoncée le 11 octobre 2021
Dans l’esprit de la Ville, il s’agit d’éviter la mise en place à rallonge que l’on observe pour l’autre société publique soutenue par l’État à Marseille, dans le domaine de l’habitat indigne. Dans la même logique, la SPEM s’appuiera dans un premier temps sur les agents municipaux qui pilotent actuellement les projets d’écoles au sein de la direction de l’architecture et de la construction, avant de bénéficier d’une équipe dédiée. “Est-ce que nous aurons vraiment 80 écoles à la fin du mandat ? Personnellement j’en doute, mais nous n’avons aucun élément précis sur les opérations prévues, leur rythme et leur coût”, regrette Pierre Robin, conseiller municipal d’opposition (LR).
Un bilan à peu de frais pour 2026
On l’a déjà souligné : en 2026, sauf dévissage de calendrier, ce plan écoles fera figure de totem dans le bilan de mandature du Printemps marseillais. Pourtant, à cette date-là, il n’aura encore pesé que de manière marginale sur le budget de la Ville de Marseille. Si Benoît Payan et son équipe se plaisent à parler d’un “partenariat public-public”, ce n’est en effet pas qu’un bon mot pour finir d’enterrer le partenariat public-privé (PPP) voulu par leurs prédécesseurs. Après une contribution initiale de 20 millions d’euros, la Ville financera les contrats passés avec la SPEM sous forme de “loyers”, aussi appelés “redevances”. Un terme que l’on retrouverait aussi dans un PPP.
Le tout dans des conditions particulièrement favorables pour la Ville. Le décollage sera assuré par l’État, qui débloquera 400 millions d’euros de subventions jusqu’en 2027, complétés par des emprunts souscrits par la SPEM (506 millions jusqu’en 2030). Tout compris, l’adjoint aux finances Joël Canicave devra débourser moins de 65 millions d’euros jusqu’à la fin du mandat en 2026. “C’est un peu de la cavalerie, cela revient à encaisser le bénéfice politique tout en faisant payer plus tard”, observe Pierre Robin. La bonne nouvelle pour l’équipe municipale – et les usagers des autres services publics – c’est qu’en attendant le budget d’investissement pourra être consacrés aux multiples autres urgences…
Quel héritage pour les générations futures ?
Mais en politique comme en finances publiques, il y a rarement des miracles. Dès le prochain mandat, le montant des redevances atteindra rapidement 20 millions d’euros par an avant de trouver son rythme de croisière à une trentaine de millions. Soit à peu près la moyenne des années Gaudin pour l’ensemble des écoles marseillaises (plus de 400). Au final, dans la colonne total, le coût pour la Ville est chiffré à 997,2 millions d’euros. La charge est simplement lissée jusqu’en… 2061.
Quel regard l'équipe municipale du futur portera sur ce contrat Payan-Macron ? Pour l'actuelle, cet héritage ne sera pas aussi lourd à porter que les dizaines de groupes scolaires GEEP en bout de course légués par Jean-Claude Gaudin. En effet, ce milliard intègre 200 millions d'euros pour la remise à niveau constante du parc construit par la SPEM et une enveloppe équivalente pour des interventions mineures dans les 300 autres écoles.
Pour la Ville, ce qui équivaut à un gigantesque crédit est aussi financé dans de meilleures conditions que ce qui était prévu avec le PPP version Gaudin. Les intérêts coûteront 30 % de moins que les estimations de 2017 pour un emprunt d'un volume équivalent, soit une économie de 70 millions d'euros.
La Ville gardera les ampoules
Malgré ses similitudes avec le PPP, le contrat passé avec la SPEM présentera une différence de taille : l'entretien courant demeurera dans le strict giron municipal. Pour changer une poignée de porte ou déboucher un sanitaire, les directeurs d'école devront toujours se tourner vers les agents municipaux. Ces interventions du quotidien, qui font l'objet de critiques récurrentes et anciennes, restent donc un enjeu pour l'adjoint au bâti scolaire Pierre-Marie Ganozzi.
Cette règle comprendra cependant des exceptions temporaires. Lorsque les écoles auront été construites par le biais d'un marché public global de performance, ce sont les entreprises qui assureront dans un premier temps la maintenance. Ce sera le cas pendant cinq ans pour cinq groupes scolaires déjà visés par ce type de contrat, dont les travaux doivent démarrer avant la fin de l'année. Et la liste pourrait s'allonger sous la houlette de la SPEM. Chassez le privé...
Commentaires
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Heureusement que je n’y comprend rien. Sinon j’aurais pensé à un jeu de bonneteau.
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Surtout si ça sert d’atterrissage pour l’ex-directeur de cabinet de Rubirola, devenu ex-conseiller spécial de Payan, puis devenu directeur général du plan école (vous suivez?)… et bientôt directeur de cette société. On recycle, c’est de l’économie circulaire. Sans diplôme à aligner, faut pas déconner non plus.
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@ …!
désolé mais vous colportez des mensonges, la personne que vous citez à un bac +5 et a occupé différents postes dans des cabinets d’Etat. Je pense que vous faites référence à d’anciennes pratiques locales…
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@pascal : en communication politique le bac+5. Parfait pour rénover des écoles . Vous avez raison . Mais si on ne peut rien dire , alors taisons nous
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C’est réjouissant que vous n’ayez que ça à dire sur le plan de rénovation des écoles
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100 % avec vous . Quand les écoles sont en ruines les …! de services ne disent rien, quand les sous arrivent cela ne va pas, quand les travaux démmarent cela ne va pas et le comble c’est ce Robin qui ose la ramener avec l’héritage scandaleux que la gaudinie a laissé. Vraiment pas de figure.
Il endosse le rôle d’aboyeur , un roquet tout au plus, cela l’occupe.
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C’est justement parce que ce plan est extraordinaire qu’il mérite un pilote de qualité . Vous pourrez avoir tous les milliards du monde , si le patron est mauvais , le résultat le sera tout autant . Ce n’est pas un détail , et cela n’a rien de réjouissant
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Dès lors que ces budgets sont destinés à la réhabilitation , ou à la construction d’écoles « communales » et donc pour la bonne cause j’applaudis ! Toutefois il faut rappeler que derrière l’État et les collectivités territoriales se cachent : les contribuables !
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Tout a fait, mais je préfère comme vous que nos sous partent à l’école plutôt que vers un stade ,une patinoire ou un château toute Barben qui soit.
Ce qui fait la différence , se sont les zėlus.
Payan c’est pas l’Amérique, mais comparé à Vassal , il n’y a pas photos.
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Que les contribuables participent au financement d’infrastructures publiques cela tombe sous le sens. Surtout si les infrastructures sont un équipement aussi important que les écoles.
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à ruedelapaixmarcelpaul
de toutes les façons ce sont les contribuables qui financent les infrastructures publiques soit par l’impôt soit par les taxes soit par les péages
ce plan pour les écoles est avant tout et surtout une grande opération de communication Macron/Payant
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Ce plan pour les écoles est avant tout et surtout un grand plan pour les écoles (qui en ont bien besoin) même si d’aucuns le voient comme seulement une opération de com’. Et la mairie en tient les rênes, ce qui n’était pas le cas dans le projet du PPP Gaudinesque.
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Communication ou pas, le gars avait promis de s’occuper du dossier, il l’a fait, il est allé à Paris plusieurs fois, et même s’il est tombé au bon moment, lorsqu’EM avait les mains percées, il est en train de faire ce pourquoi il a été élu.
Certains passent leur temps ici à critiquer les élus lorsqu’ils ne font pas ce qu’ils ont promis, à juste titre des fois, mais pas tout le temps aussi, là on ne peut que reconnaître que le gars fait le job et plutôt bien, et en plus ça permettra d’avoir des marges de manœuvre là où avec le ppp, la ville s’endettait à vie.
Je n’ai pas le souvenir que l’ancienne municipalité ait obtenu de tels résultats en si peu de temps, ou du mois, ait fait de telles démarches auprès de l’état.
S’il arrive à remettre au travail ses 10.000 collaborateurs, ça sera beaucoup plus dur je pense, d’ici la fin du mandat, il pourra être satisfait de lui.
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Et nous avec!
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Purée, il faut que je note la date : c’est la première fois que je suis d’accord avec un commentaire de Pierre XII.
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Notre bon maire a peut-^tre fait quelque chose en effet… ouvert des tiroirs et sorti des dossiers déjà prêts : “la SPEM va récupérer les projets de création et rénovation lourde déjà dans les tuyaux, et pour la plupart lancés lors de la précédente mandature”. Ou alors n’avez vous pas lu l’article ?
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@ électeur
C’est la grande différence entre vous et moi, je sais passer au delà des couleurs politiques, quoi que fasse Martine et consorts, à vous lire c’est toujours nul.
Si vous n’avez pas vu que Marseille s’est transformée en 15 ans sous l’ancienne municipalité, je ne peux rien pour vous.
Même si tout n’a pas été parfait, écoles à l’abandon, urbanisation à outrance….j’en conviens.
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J’admets avoir parfois des faiblesses coupables pour certaines personnalités de droite, mais jamais pour celles du marigot local. Ce n’est tout de même pas de ma faute si le gang gaudiniste et ses héritiers sont nuls de chez nul. Et que toutes sortes de magistrats, à commencer par les magistrats financiers, leur reprochent d’avoir fait n’importe quoi, et plus souvent au profit des copains qu’à celui de l’intérêt général.
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Pierre 12, finances désastreuses, transports catastrophiques, écoles à l’abandon, politique culturelle honteuse, bibliothèques à l’état de misère, pollution
atmosphérique et maritime déplorables, nous passons sur les condamnations judiciaires , services municipaux à la derive,dérives honteuses sur le copinage avec emplois fictifs et faveurs accordées,la dernière étant les combines sur les permis de construire.
Marseille se transforme, oui le vieux port ( 1 km2) , le Mucem c’est l’Etat, Regards de Provence c’est le privé, la L2 un pur scandale 20 années de retard, le vélodrome un gouffre.
Gastor 13, un conseil arrêtez les cachets,vous hallucinez
Il ne faut pas prendre ses désirs pour des réalités.
Après, Pierre 12 , oui Martine et son orchestre sont des nuls, incapables de gérer, de diriger, les finances de la métropole et du département sont exangues.L’episode des ordures étant tout à fait significatif de leurs inaptitudes à diriger, sans parler de l’aspect moral ,cela a aussi de l’importance, avec les duettistes Boyer et Royer ,Gaudin qui reconnaît sa culpabilité en pensant utiliser la procédure à cet effet, finissons avec le bouquet final un premier adjoint condamné pour évasion fiscale et enfin ce pur scandale de l’habitat et de la rue d’Aubagne.
Avec le discours insupportable du ce n’est pas moi c’est les autres.Courage,fuyons.
Alors Pierre 12, ne soyez pas amnésique,la balance penche vraiment du mauvais côté.La droite catholique , conservatrice marseillaise n’a pas le niveau.
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Ravier pas Royer,quoique.
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Il ne manque plus qu’à s’assurer que la petite maintenance a aussi effectué un bon qualitatif, parce que les toilettes bouchées plusieurs mois, les fuites d’eaux qui produisent des plaques de verglas quotidiennes, … Des infos sur le sujet ?
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