“On se sent délaissés” : les sinistrés de l’incendie de l’Estaque, cinq mois plus tard

Reportage
le 8 Déc 2025
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Le 8 juillet dernier, l'incendie déclenché aux Pennes-Mirabeau ravageait le haut de l'Estaque à Marseille. Aujourd'hui, ses sinistrés sont empêtrés dans des démarches administratives à rallonge et voient leurs vies suspendues. Ils racontent leur fatigue et leur colère des mois après le drame.

Estelle-Marina, une des dernières habitantes rescapées de l
Estelle-Marina, une des dernières habitantes rescapées de l'incendie de l'Estaque, devant la maison brûlée de sa voisine. (Photo : QM)

Estelle-Marina, une des dernières habitantes rescapées de l'incendie de l'Estaque, devant la maison brûlée de sa voisine. (Photo : QM)

En ce dimanche après-midi, le ciel est menaçant et l’ambiance, pesante. Dans cette montée abrupte qui mène au lotissement Campagne Bleue, sur le haut de l’Estaque, dans le 16e arrondissement de Marseille, le calme règne. Il n’y a pas un bruit. Pas d’enfant qui joue dans les jardins ou de chien qui aboie lorsqu’on frôle la clôture des maisons, qui semblent vides elles aussi. On a l’impression qu’elles nous observent. Le 8 juillet dernier, les flammes de l’immense incendie déclenché sur l’A55, qui passe à quelques kilomètres de là, avalaient le quartier. Certaines maisons ont complètement brûlé, beaucoup ont été sérieusement amochées. Mais, cinq mois après le passage du feu, celles qui doivent être démolies sont toujours ...
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Commentaires

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  1. LN LN

    C’est dur à vivre sûrement. Ça me rappelle lorsque les milliers de gens étaient expulsés après les effondrements de la rue d’Aubagne. M
    Mais les élections arrivent, ça devrait bouger ! SuperDelogu va vous régler ça rapidement vous allez voir !

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  2. Regard Neutre Regard Neutre

    Atterrant!
    Dire qu’il faut “des mois” pour aller chercher d’anciens permis dans les archives, alors que l’existence et la configuration des maisons figurent déjà dans le cadastre, la taxe d’habitation, taxe foncière ,les bases fiscales, les photos aériennes et les dossiers d’assurance, c’est tout simplement impossible à croire.
    On ne parle pas de reconstituer un village médiéval à partir de parchemins, mais d’habitations répertoriées dans toutes les bases administratives modernes. Présenter cette lenteur comme une fatalité, c’est prendre les sinistrés — et leurs besoins immédiats — pour une variable d’ajustement.
    Se féliciter d’un permis signé en deux mois dans le contexte actuel, quand il suffit objectivement de croiser les données déjà à disposition, relève plus de la communication que de l’action.
    Quatre mois pour vérifier ce que l’État, les impôts, l’IGN, les assurances et même Google Maps savent déjà depuis des années ? Ce n’est pas un obstacle administratif : c’est un renoncement. Et les sinistrés attendent…

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    • Thais Thais

      C’est bien connu, les impôts, nos assurances et google connaissent parfaitement la hauteur de nos constructions, les ouvertures, le type de construction…tout ce qui est précisé dans un pc en soit.
      Évitez svp de raconter n’importe quoi.
      La loi exige un nouveau pc en cas de démolition, les sinistrés et l’administration s’y plient, pas pour embêter les sinistrés, juste pour respecter la loi, sauf vous qui êtes apparemment plus fort que tous.

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    • Regard Neutre Regard Neutre

      Étant né à L’Estaque plage, dans les années 50, je peux attester que de nombreuses constructions, à usage d’habitation,dans le quartier touché par l’incendie sont antérieures à 1943 date de la création officielle du permis de construire
      C’est la véritable naissance du permis de construire tel qu’on le connaît aujourd’hui.

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  3. petitvelo petitvelo

    J’ai comme l’impression qu’il vaudrait mieux que les pompiers du SDIS gèrent les feux de forêts et de zones peu denses et le bataillon le centre-ville. Les pennois ont-ils les mêmes reproches à l’égard des pompiers ?

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