Pourquoi le Printemps marseillais a raté la marche des départementales
Le Printemps marseillais rêvait de voir l'élan créé lors des dernières municipales franchir les frontières de la ville et bousculer le leadership de Martine Vassal au département. Mais les logiques de partis, l'absence d'un chef de file et une implication à géométrie variable des élus ont été autant d'artisans de sa défaite.
Les candidats marseillais de l'union de la gauche et des écologistes mercredi 23 juin. Photo Gauthier Mesnier.
“Oui, c’était prenable. Non, on n’a pas su le faire.” Ce cadre de la majorité marseillaise veut bien tirer le bilan des élections départementales, mais en off, seulement. Ils ne sont pas nombreux les élus du Printemps à vouloir s’exprimer ouvertement sur la question. Alors que le mouvement fête ses un an à la mairie de Marseille, le sujet n’emballe personne.
C’est que les espoirs nourris par la gauche et les écologistes locaux ont été douchés par Martine Vassal. Loin de lâcher du lest, la sortante Les Républicains a conforté sa majorité dans l’hémicycle. En 2015, la droite gagnait avec 34 sièges contre 24 à la gauche. Le groupe Provence Unie de la présidente dispose désormais de 43 conseillers départementaux. À gauche, seules 13 voix sont allées au candidat socialiste Anthony Khremeier lors de la séance inaugurale. Deux bulletins blancs complétaient le scrutin.
Prendre le département – comme la métropole en juillet 2020, d’ailleurs – aurait pourtant bien arrangé les affaires de la nouvelle municipalité. Car le CD13 offre un champ de compétences élargi et surtout un sacré portefeuille dont l’utilisation, via l’aide aux communes, faciliterait forcément la mise en place de sa politique locale.
“Ce n’est évidemment pas le résultat espéré mais on avait de besoin de confirmer les choses à Marseille, c’est ce que nous faisons.
Benoit Payan
“Ce n’est évidemment pas le résultat espéré, mais on avait besoin de confirmer les choses à Marseille, c’est ce que nous faisons. Il nous fallait montrer que ce qu’on avait fabriqué, cette union toujours fragile car la gauche n’a pas la culture de la capitalisation, était toujours là un an après”, commente Benoît Payan, maire de la ville, réélu conseiller départemental en binôme avec Sophie Camard. “Nous aurions préféré faire basculer le département, mais pour autant, nous sommes légitimes à Marseille. Le Printemps marseillais et l’Union de la gauche, écologiste et citoyenne (UGEC) y ont réalisé un bon score. On se sent relativement confortés”, analyse de son côté Audrey Garino, victorieuse avec Yannick Ohnessian dans le canton 11.
Sur le papier, le Printemps marseillais pouvait rêver une meilleure représentation, voire une victoire. “Qu’est-ce qui a manqué ? Plus de participation, d’abord”, explique Christian Pellicani, élu communiste de la majorité qui a échoué, en binôme avec Anne Meilhac (EELV), à faire basculer le canton 12 à Marseille face au tandem LR Yves Moraine-Sabine Bernasconi. Christian Pellicani refait le match : aux municipales, le Printemps marseillais avait totalisé 8200 voix au premier tour sur son canton et aux départementales, “entre les deux tours, nous sommes passés de 4700 à 7000 voix, ce qui est une belle progression. La droite, elle, a bénéficié d’un bon report du Rassemblement national. Et nous, il nous aurait fallu rassembler plus encore.”
Grands élus peu impliqués
Rassembler, mais comment ? Un élu écologiste pointe une campagne sans dynamique organisée : “À la différence des municipales, il n’y a pas eu d’orchestration forte de la campagne, pas d’événements centraux qui auraient mis en lumière les mesures programmatiques. De mémoire, je crois qu’il n’y a eu que deux conférences de presse collectives… Le travail à l’échelle du canton, c’est bien, mais peut-être pas assez suffisant.”
Au diapason, une militante du printemps – très active durant les deux campagnes, municipale puis départementale dans le canton 1- regrette que le soufflet du Printemps soit quelque peu retombé en un an. Elle pointe le peu d’allant déployé par les “grands élus” sur le terrain. “Comment vous voulez mobiliser les électeurs ? On a bien vu Camard, c’est sûr. Mais Payan, moins. Je me demande si l’objectif, c’était vraiment de gagner…”, soupire-t-elle. L’ont-ils vraiment voulue cette victoire ? “Mais oui, bien sûr qu’on a tout fait pour l’emporter, rétorque Christian Pellicani. Personne n’a intérêt à jouer ce jeu-là, à parier sur une défaite.”
Logiques partidaires et vieilles habitudes
Pourtant, une adjointe de la majorité municipale, issue des rangs de la société civile, s’agace “des logiques partidaires” à l’œuvre lors des constitutions des binômes. Un cadre écologiste complète : “Au moment des négos, les vieilles habitudes ont rejailli. Quand le slogan c’est “l’union fait la force”, on parle aux organisations politiques, pas aux gens. Et puis, on n’a pas assez renouvelé. Le cumul a embêté nos électeurs qui y voyaient des logiques pas forcément saines. Or le Printemps aurait dû permettre la création d’une pépinière citoyenne, d’un vivier.”
Autre handicap pointé jusque dans les rangs de la majorité, l’absence d’une tête de liste identifiée pour porter les espoirs de la gauche et des écologistes. “Partir sans leader, c’est quand même pas gérable. Quand on tractait les gens nous demandaient : mais ce sera qui face à Vassal ? Et on ne savait pas quoi répondre”, poursuit la militante. Un pari perdu d’avance ? “Peut-être. Je n’ai pas de regrets. On peut toujours faire mieux, on aurait dû probablement faire mieux”, répond Benoît Payan.
le double carnet de chèque de Vassal (à la métropole et au département) a encore prise sur certains maires, notamment de gauche, vassaliséS.
Un adjoint
Reste que le Printemps peine à faire émerger des figures fortes, autres que le maire de Marseille. Pour ne pas lui faire d’ombre ? “Après, comment choisir une tête de liste ? Il fallait composer avec les ambitions des unes et… des unes”, peste un adjoint. Sophie Camard et Samia Ghali, notamment, pouvaient prétendre à la présidence. “Mais il fallait aussi veiller à l’équilibre entre Marseille et le reste du territoire ; et à l’équilibre entre les partis. Or, chez nous, une personnalité de ce type qui ferait consensus n’existe pas !”
La preuve, hors Marseille, des conseillers départementaux historiquement ancrés à gauche ont majoritairement choisi de rallier les vassalistes. Le vote de ces anciens camarades, que le Printemps marseillais n’a pas su convertir, affaiblit d’autant la représentation rouge-rose-verte dans l’assemblée départementale. Le détail des 13 voix qui se sont portées sur son candidat ? Ses cinq binômes marseillais, le duo communiste du canton martégal et… un élu mystère du département. “On voit bien que le double carnet de chèques de Vassal (à la métropole et au département) a encore prise sur certains maires, notamment de gauche, vassalisés”, regrette un autre élu du Printemps.
Il faudra pourtant travailler avec la présidente réélue. “Ce que je constate, c’est qu’on a besoin d’asseoir un cap sur Marseille. C’est l’intérêt de cette ville qui doit compter. J’appelle l’exécutif départemental à ce que l’on travaille en ensemble”, souhaite Yannick Ohanessian (PS). Même écho chez Anthony Krehmeier, maire socialiste du 2/3, élu dans le canton Marseille 2 qui intime à Martine Vassal “d’entendre l’aspiration de [leurs] électeurs.”
Ces départementales et régionales formaient le même cycle électoral que les municipales et viennent clore le renouvellement des institutions locales. Un quinquennat s’ouvre, dit encore Benoît Payan, qui assure vouloir des relations entre la Ville, la région, le département et la métropole enfin “apaisées”. Martine Vassal dans son fauteuil, lui dans le sien, vont pouvoir cesser de sempiternellement rejouer les municipales de 2020.
Et si c’était tout simplement la démission de MMe Rubirola ….
Elle symbolisait en elle beaucoup de rupture : 1° femme maire de Marseille, écologiste, sortant du cadre des partis. ..
Au lieu de cela, 6 mois plus tard …. c’est le même système qui se poursuit … avec un sentiment de “c’était prévu avant les élections”.
Entre temps …. EELV abandonne toute veléité de se différentier du Ps au niveau National, et Madame Ruburola imagine pouvoir recommencer le même processus pour les départementales, et là … plus de problème de santé….
Il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages. Ceux qui espéraient un peu de changement ne s’y font pas prendre deux fois.
Jpvc
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Pas faux .
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C’est tout à fait ça. Cela a motivé pour la première fois de ma vie de ne pas aller voter.
Même pas de regret
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” 1° femme maire de Marseille, écologiste, sortant du cadre des partis. ..”
Elle était et est au EELV.
Ou EELV n’est pas un pari politique.
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Le PM et le jeu de dupes avec Rubirola ont permis d’éjecter les héritiers de Gaudin, c’était indispensable. Mais après ?…
Je partage votre analyse.
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Plus que pas faux, tout simplement tout à fait vrai.
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Pour ma part, malgré un vote toujours à gauche et PM en 2020, j’ai voté blanc pour les départementales. Pour la 1ère fois de ma vie de citoyen engagé. Car, y en a marre des combinaisons entre partis : on s’arrange entre nous et on laisse des miettes à des supposés société civile. Car je vois que la bande des ex jeunes socialistes (Benoît, Anthony, Yannick…) assure la relève sans rassurer sur ce qui ça va changer dans les pratiques.Car c’est culotté de ne pas indiquer la tête de liste potentielle (Samia Ghali qui sort du bois ?). Car le Printemps Marseillais se montre incapable d’une synergie avec le reste du département (d’où échec de la Métropole, échec du Département). Le PM n’a en fait pas de stratégie politique qui permettrait de dépasser son microcosme bobo/écolo marseillais.
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Bonjour Mme Bonnefoy, M. Leforestier,
J’aurais rappelé au début de votre article, que le Département était largement “prenable” sur le papier en 2021, car il avait basculé de droite à gauche en 2015 principalement à cause de la dissidence du parti “Force du 13” de Jean-Noël Guérini. Plusieurs cantons avaient ainsi changé de bord politique à cause des nombreuses divisions de la gauche, ce qui est l’explication principale de la bascule du département (qui n’est pas dû à un vote massif à droite).
– bascule de gauche à droite : canton Aix 2, canton Marseille 8, canton Marseille 11, canton Salon 1, canton de Trets
– bascule de gauche au FN : canton de Berre.
A cela il faut ajouter le redécoupage des cantons des BDR par la droite, pour la favoriser.
Pour rappel, Martine Vassal ne gagne que grâce à 3 cantons, offerts par la division de la gauche ; par exemple, le canton Marseille 11 était largement de gauche, la preuve il a été regagné par la gauche cette année. Avec 3 cantons de moins en 2015, l’UMP aurait été à 28 élus et la gauche à 30 élus.
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Merci de ces précisions essentielles
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bah les citoyen.ne.s du Printemps Marseillais avaient prévenu, écrit mais en vain…
Cumul, cuisine entre partis et mépris des citoyen.ne.s qui ont pourtant été des acteurs importants de la réussite des municipales. Quel gâchis !
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A quel titre utilisez vous le logo du PM ?
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Les électeurs qui avaient cru au Printemps Marseillais (moi le premier) ont vite déchanté, et je crois que la main mis du PS sur tout cela a été le coup de grâce à une embellie de la gauche ici. Pas la gauche des partis, des accords d’appareils, etc.. mais la gauche représentative dune forte proportion des électeurs, de leur mal être, de leurs soucis quotidiens, etc.. Ces électeurs que la gauche oublie depuis de trop nombreuses années au profit d’idéologies, de postures, de dogmes qui son éloignés des priorités de l’électorat. Je crois hélas que le PM ou plutôt le PS à l’ancienne ont sonné le glas des espoirs de tous ces électeurs, et cela se retrouve en grande partie dans l’abstention (je pense qu’l en est de même pour électeurs de droite qui ne se retrouvent plus dans leurs partis). Et je crois malheureusement que l’avnture marseillaise du PM ne sera qu’une parenthèse dans la vie politique de notre ville, je ne vois pas ce qui pourrait ramener les déçus vers un nouveau vote pour l’équipe (ou plutôt pour les équipes en place tant les divisions commencent à se voir, candidatures multiples pour les départementales avec des élus face à face, un groupe EELV qui vient de naître, et il y aura d’autres surprises encore…
Dommage, Marseille aurait mérité de sortir des 25 ans de Gaudinisme, mais pas pour retomber dans le Guérinisme ou le Defferisme..
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Je partage vos analyses, mais il faut essayer encore, c’est pourquoi nous diffusons
L’ Appel du 4 juillet 2021 : Pour que vive le Printemps Marseillais !
Que vous retrouverez dans l’Agora
Parce que nous continuons à rêver et à espérer.
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Cela me semble très simpliste et binaire comme analyse
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Quand vont-ils s’apercevoir que le ps dans le 13 est mort et moribond partout ailleurs. J’ai voté au 1er tour à contre cœur pour cette liste et je n’ai pas voté au 2ème tour à cause du retrait de la liste de “gôche” à la région. Mais ce n’est pas grave, ces tartuffes ne sont pas à une voix près…
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article qui oublie de dire et de rappeler que le PM a gagné les municipales avec un tx d’abstention de 67% et donc n’a été élu que par 13% des inscrits .. Que la division de la droite a joué considérablement aussi … Donc il serait bien de sortir de la légende qui veut que Marseille ait choisi le PM ( avec le PS qui a soutenu les politiques de droite du GVT Hollande) majoritairement …
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Peu importe, ils sont élus comme Vassal et Muselier avec des taux d’absentiion aussi pourris.
C’est comme cela, et ces calculs à la ” one again”, sont inutiles.
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comme Macron et comme sa clique des députés béni-oui-oui… et Hollande avant lui. Vous pensez que les élus cherchent à être représentatifs ?
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Ben moi, pour la première fois de ma vie, je n’ai voté à aucun des deux tours.
Les raisons:
– les cumulards, ils sont adjoints ou maire de la seconde ville de France et trouvent encore le temps de faire campagne. Quelle est leur motivation ?
– Le bilan lamentable du PM. La mairie ne peut se défausser pour les écoles puisqu’elle en a l’entière maîtrise. Ils n’ont absolument rien fait en un an, aucun recrutement malgré les plans de com qui annoncent le contraire, aucun plan pour l’avenir. Idem dans les autres compétences.
Je n’avais pas beaucoup d’espoir avec le PM mais là ils sont en dessous de tout. On va avoir une gestion pépère à la Gaudin jusqu’en 2025 avec quelques annonces juste avant les élections. Entre temps deux trois piétonnisations temporaires par-ci par-là, deux trois belles phrases de Payan qui ne coûtent rien mais les minots seront toujours 60 à être surveillés par un seul adulte dans des écoles en MGP (à la place des PPP) et risqueront leur vie en traversant à la sortie de l’école.
Leur seule motivation: gérer leur petite carrière politique. Désespérant.
Quant à A Garino qui se sent confortée… Il faut vraiment être déconnectée de la réalité pour dire des choses pareilles.
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Le bilan lamentable du PM ? en un an ?
attendez un peu avant de les casser à ce point, mais si vous êtes harry poter vous pouvez leur donner un coup de main.
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@Patrick, Je parle bien sûr du bilan de ce qui peut être fait en un an.
Par exemple:
– publication du nombre d’agents et fonction dans chaque école (gratuit)
– un plan pluriannuel de recrutement pour le personnel des écoles
– un plan de sortie de la DSP sodexo (il n’est d’ailleurs plus question de remunicipaliser les cantines) (gratuit pour l’instant)
– la création de “rues aux écoles”, au moins une feuille de route (gratuit)
– réelle augmentation de la caisse des écoles
– publication du calcul de la dotation aux écoles privées pour rééquilibrage (gratuit)
– …
Au lieu de ça, seules mesures:
– limitation du droit de grève des agents
– annonce de la construction d’écoles en MGP
– reconduction du périscolaire à l’identique
– 0 recrutements prévus dans le budget de cette année
plus quelques travaux (mais il pleut tjs dans les classes) plus un jour des chaudières et des vidéoprojecteurs.
Tout cela ne sent vraiment pas bon pour la suite. Au lieu de répondre au sous effectif d’agents dans les écoles, on casse le thermomètre et on externalise toute la compétence que nous devrions avoir dans une mairie. Construire des écoles est très simple, il faut que la mairie se donne les moyens de le faire elle même en formant des équipes efficaces. Au lieu de cela, elle externalise. La mairie finira comme une coquille vide, tout juste bonne à signer des chèques à des sous-traitants. Regardez la ligne de budget de la restauration scolaire, c’est une catastrophe: une somme à la fin et c’est tout. Plus aucune maîtrise publique. A la fin de la DSP, Payan nous dira qu’il est trop tard donc on aura la même chose, peut-être divisé en quelques lots mais tjs la même bouillie infâme que nos enfants mangent tous les jours.
En gros, c’est la continuité de ce qu’a fait Gaudin pendant 25 ans.
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JuH, je suis d’accord. On ne peut tout changer en un an, c’est évident. Mais au moins on a le temps d’analyser, de faire des projets, de planifier et aussi d’en débattre avec les citoyens.
Hormis quelques actions ponctuelles que j’approuve, le néant.
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Des candidats feignasses sans coordination politique ni projet commun. Et qui se neutralise dès qu’une tête commence à émerger. La gauche quoi ! Une défaite amplement méritée.
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on a vu ce que pouvait donner les 25 ans de projet commun de gaudin et ses amis
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Le formidable élan, la bonne blague.
Le pm a gagné avec une voix d’avance.
Un an après, au moins la moitié de l’électorat a disparu. Toujours pas l’ombre d’une école en vue, à part celles des mgp.
On attend celles payées par l’état, construites dans une dizaine d’années, encore bravo aux opposants du ppp.
Dans un an, vous électeurs du pm, vous ne pourrez plus les voir et vous aurez compris que sans moyens, vous ne pouvez rien faire, et encore plus à Marseille, ville ingérable où tout n’est qu’arrangement, magouille, fainéantise…
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Le ton de ces commentaires est représentatif de l’état d’esprit des électeurs du PM à Marseille … l’effacement de Rubirola, après le ” Rubirola est là ” qui assurait ce consensus manquant aujourd’hui – ils le reconnaissent dans votre article – est la clé de tout … et du rien qui se dessine. Envisager Samia Ghali ou Sophie Camard seulement comme ” rassembleuses potentielles” relève de la plaisanterie, toutes les deux viennent tout de même de l’ancien monde politique, même d’un très ancien monde pour Samia Ghali, personne n’est dupe. Donc en effet le PM n’a pas fait émerger de nouvelles têtes et le cumul continue. Mme Camard maire de secteur et conseillère départementale , idem Payan etc … A suivre, que se passera-t-il aux prochaines législatives qui prendra la place d’ un JLM en berne, un peu grillé à Marseille.
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La gauche, historiquement, c’est la faction progressiste de la bourgeoisie. Longtemps ennemie de la classe ouvrière – remember la Commune…- elle s’allient à l’occasion de l’affaire Dreyfus à la fin du 19ème siècle. Ca dure ce que ça dure, mais ça divorce au début des années 80, avec Mitterand 2. La Gauche redevient l’idéologie d’une partie de la bourgeoisie. La classe ouvrière, déjà trahie par la Gauche, l’est aussi par les staliniens du PCF, et décide de s’en aller de tout ce m….ier : soit au FN, soit dans la pêche à la ligne. La Gauche essaye bien d’inventer un “peuple de gauche”, avec une pincée d’associations, une pincée d’immigrés et une pincée d’expression directe, mais ça ne marche par vraiment. Bref, la Ville est passée des mains d’une faction de sa bourgeoisie à une autre faction, dont les défauts sont moins flagrants, mais c’est toujours la bourgeoisie. Le bon peuple marseillais le sait bien, et s’il ne le sait pas, il le sent, et part à la pêche, pendant que les gugusses s’égosillent en discours, slogans et promesses. La pauvre Michèle, que j’aime bien, a suscité un peu d’espoir, celui de casser ces cadres, mais elle a pris peut en constatant l’ampleur du fossé entre les espoirs qu’elle suscitait et ses possibilités réelles : elle a préféré s’autolyser…Ce qu’elle avait de mieux à faire, elle n’a jamais été une révolutionnaire.
Ca va vivoter encore quelques années, jusqu’à de nouvelles élections… ou au surgissement d’une vague que personne n’aura prévue, et qui emportera tout ça…
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