Rénovation de la Timone : des salariés du constructeur auraient détourné 1,3 million

Depuis le début de l'été, les urgences de la Timone accueillent en moyenne 250 patients par jour.

Le bâtiment neuf est bien là, en plein cœur de la Timone depuis 2013. En revanche, quelques années plus tard, lors d’un audit, le constructeur italien Pizzarotti – qui avait réalisé le bloc médico-technique en partenariat avec Ineo – a remarqué des “anomalies” dans les comptes de l’opération. C’est ce que révèle le média spécialisé dans la criminalité financière Gotham city : pour ce contrat à 171 millions d’euros, Pizzarotti aurait repéré des versements “sans contrepartie, pour un montant total de 1,3 million d’euros” depuis son compte bancaire vers “deux sociétés anglaises inconnues”, assortis de fausses factures.

L’entreprise soupçonne trois salariés, dont le responsable administratif et financier de sa succursale marseillaise, qui seraient liés à ces sociétés. Elle a déposé plainte pour ” faux, usage de faux, utilisation frauduleuse d’un moyen de paiement, escroquerie en bande organisée, recel en bande organisée de ces délits, blanchiment en bande organisée des mêmes délits et participation à une association de malfaiteurs”. 

Une action de l’entreprise devant les prud’hommes n’a pas abouti pour l’heure, dans l’attente d’une condamnation potentielle de ces salariés au pénal. Ces derniers, toujours selon Gotham city, contestent leur responsabilité et évoquent plutôt des “primes ou avantages” versés par l’entreprise pour des travaux “illégaux” et du “travail dissimulé”.