Entre la direction et les supporters de l’OM, une mauvaise passe décisive
En menaçant les groupes de supporters historiques de les écarter des travées du Vélodrome, les dirigeants de l'Olympique de Marseille s'attaquent à l'un des symboles du club. Un point de rupture semble avoir été atteint, aboutissement de plusieurs années d'échanges tendus.
Tifo lors du match OM - Lyon, le 10 novembre 2019 au stade Vélodrome. (Photo: Rémi Baldy)
L'enjeu
Le directeur général a informé les groupes de supporters qu'il envisageait de rompre la convention qui les lie et organise notamment leur accès au stade.
Le contexte
Le 30 janvier, des dizaines de supporters ont pénétré dans le centre d'entraînement, occasionnant des centaines de milliers d'euros de dégâts selon le club.
Commentaires
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Un prétexte pour des histoires de gros sous
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Une précision utile: Ce “supporter” salarié par l’OM, c’est justement Rachid Zeroual, le leader des Winners dont on parle plus loin.
Le magazine “Pieces à conviction” l’avait rencontré il y a quelques années. https://fb.watch/3Iy-PC5_LS/
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Vidéo à na pas montrer aux investisseurs potentiels…
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Tout cela pour 11 garçons qui courrent après un ballon…
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La fermeture temporaire du stade permet à l’Om d’échafauder ce genre de plan sans avoir à redouter des mouvements de foule dans les virages. On n’ose imaginer la reaction des supporters s’ils pouvaient assister aux matchs dans la situation actuelle. Il est évident que les évènements récents servent de prétexte pour (tenter de) mettre fin à un dispositif coûteux pour le club, en ce sens qu’il ne peut fixer librement le prix de la billetterie dans les virages, ou un siège rapporte deux à trois fois moins que dans les tribunes Jean Bouin ou Ganay. Pas sûr que ce soit un bon calcul. Si l’Om alignait ses prix sur Paris, par exemple, le prix de l’abonnement doublerait. Les supporters suivraient ils alors que l’équipe propose un spectacle assez médiocre ? L’Om se distingue jusqu’ici par une fréquentation du stade beaucoup plus élevée que la moyenne et risquerait aussi de se banaliser avec des affluences à moins de 40 000 spectateurs. Ce qui repose par ailleurs la question du coût d’un stade de 67 000 places finalement surdimensionné… L’équipe dirigeante lance donc la mère des batailles, sabre au clair. Ça passe ou ça casse. Les supporters seront matés, ou l’actuelle direction sombrera.
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Je ne pense pas que l’enjeu soit le prix des places en virage. Le stade est bien assez grand (trop peut-être) pour gagner de l’argent avec les tribunes. Avec le COVID tous les clubs de foot sont dans l’incertitude. Les études montrent que les jeunes se désintéressent du football et on ne sait pas si le public reviendra dans les stades. Le rôle singulier des clubs de supporters à Marseille est à double tranchant, la ferveur et la passion incite à venir au stade mais la violence peut être un frein. Quand il ne reste plus que des insultes et la violence cela devient un problème pour le club. Et il ne peut pas continuer à le laisser pourrir.
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On ne deplore pas de sérieux problèmes de violence au Vélodrome, même s’il y a eu quelques bagarres à sa périphérie, tout cela est sous contrôle. La violence y est surtout verbale. Mais en cherchant à circonvenir les clubs de supporters, ou à les disperser dans l’ensemble des tribunes, on prend aussi le risque de rompre un équilibre précaire. Quant à la préoccupation mercantile, ne doutez pas un instant qu’elle est bien présente dans l’esprit de l’équipe dirigeante. L’abonnement en virage rapporte 170 euros, tandis que les abonnements les moins chers, à proximité immédiate des virages, se négocient autour de 400 euros, soit un anque à gagner (au moins théorique) de l’ordre de 4 à 5 millions par an. De quoi payer un vrai loyer à la Ville…
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