[Mythes et mythos] La vie fantasmée de Daudet en son moulin
Croyant aller visiter le moulin de Daudet, les touristes qui se rendent à Fontvieille peuvent en découvrir quatre. Ceux-ci font l'objet d'une querelle d'authenticité. Quant à l'écrivain, il n'a jamais vécu sur place, contrairement à ce qu'il laisse entendre dans ses Lettres de mon moulin.
Touristes devant le moulin Ribet dit "de Daudet" à Fontvieille. Photo : Pierre Isnard-Dupuy.
La série
Il y a les mythes fondateurs qui offrent une légende à un territoire. Il y a de jolies histoires qui offrent du folklore mais tiennent du mensonge. Inventaire d'été des grands mythes et total mytho.
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“Celui-ci, aurait été la propriété de l’écrivain Alphonse Daudet au sein duquel il aurait écrit ses fameuses Lettres, dont la première édition en recueil de nouvelles remonte à 1869.”
Cette phrase ne va pas.
“Celui-ci aurait été la propriété de l’écrivain Alphonse Daudet, au sein de laquelle il aurait écrit ses fameuses Lettres, dont la première édition en recueil de nouvelles remonte à 1869.”
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Elle va très bien, duquel faisant référence à celui-ci, le moulin, masculin. Votre phrase va aussi , de laquelle faisant référence à la propriété…subtilité de sens…
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:
On a peu conscience qu’ Alphonse Daudet, auteur des « Lettres de Mon Moulin » a contribué largement notamment avec Tartarin au dénigrement des méridionaux ainsi que le rappelle cette recension de l’ouvrage de Jean-Yves le Naour « Désunion nationale. La légende noire des soldats du Midi » par André Bach dans la Revue historique des armées ,
« 1914, alors que toutes les armées françaises, ayant perdu la bataille des frontières, reculaient en plus ou moins grand désordre, un article de journal, désignant les troupes du Midi comme à l’origine de cette défaite, en renvoyant implicitement à l’image qu’avait d’elles une grande partie de la population, provoqua approbation au Nord et explosions de fureur au Sud. LE NAOUR, dans sa partie la plus argumentée montre que cette représentation venait de loin et s’était fortifiée au fil des siècles à un point tel, qu’avant 1914, on en était arrivé à une situation, ayant beaucoup à voir, avec les représentations querelleuses stéréotypées que nous offrent aujourd’hui les Flamands à l’encontre des Wallons. L’opinion était prête et préparée par les journaux nationaux et les œuvres littéraires (DAUDET, DEROULEDE, BARRES) à ce qu’on lui désignât ce bouc émissaire si évident. Et de fait cette animosité, rentrée avant 1914, mais au grand jour dès lors, a perduré toute la guerre, en dépit des efforts gouvernementaux. Cette image de lâcheté a collé aux soldats du Sud, tant l’image péjorative d’un monde indolent, beau parleur, peu patriote, véhiculée et enrichie notamment, par le monde politique et intellectuel parisien, était enracinée dans la croyance collective »
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