À Aix, les salariés de Paris Turf mobilisés pour préserver leurs emplois

Numéro un de la presse hippique, le groupe Paris Turf (Paris Turf, Bilt, Tiercé Magazine, Paris Courses, etc.) a été placé en redressement judiciaire au mois de mai. Lundi 22 juin, deux offres de reprise ont été examinées par le tribunal de commerce de Bobigny. Mais les salariés, notamment du site d’Aix, en grève depuis lundi 22 juin s’inquiètent pour l’avenir du groupe, dont Jacques Henri Eyraud, président de l’OM, est actionnaire majoritaire depuis 2014.

La première offre de reprise, venant du groupe NJJ de Xavier Niel, aurait les faveurs du tribunal de Bobigny. “Celle de Riccobono [imprimeur associé à Jour de Galop, groupe de paris turfistes en ligne, NDLR] avait notre aval, car elle était mieux disant socialement pour les salariés”, précise Michel Prod’homme, délégué SNJ du personnel, auprès de La Marseillaise. Cette dernière garantit la préservation de 180 emplois (sur les 250 actuels), contre 150 pour l’offre de NJJ mais aussi une enveloppe de 800 000 euros pour financer les licenciements. “Mais il n’y a aucun suspense, c’est Niel qui va récupérer notre groupe à peu de frais. Avec à la clef un plan social au rabais”, redoute le délégué syndical. La décision du tribunal de Bobigny doit tomber le 30 juin. En attendant, les salariés ont reconduit la grève.