Une vie sous confinement en récits : bientôt la fin !
Pendant le confinement, Marsactu encourage ses lecteurs à raconter leurs confinements dans l'Agora. Chaque fin de semaine, nous en proposons des extraits.
Capture d'écran du film Men in Black.
Le confinement s’étire, la crise est mondiale et les gouvernements peinent à être efficaces et cohérents ? Si vous cherchez une explication loufoque, elle est assurément dans l’Agora, sous la plume de Lorelei :
“Et soudain tout s’éclaire. C’était limpide, là, sous mes yeux. Mais je viens seulement de comprendre. Les gouvernements sont des Aliens en « costume d’Edgar », qui ont échappé à la vigilance des Men In Black. Voilà l’explication, la seule plausible, au déluge de conneries qui nous a envahit toute la semaine et qui se termine en apothéose avec la conférence de presse de Trump. (…) Avouez. Dès que vous envisagez l’hypothèse d’un Alien, la possibilité de nettoyer nos organes de l’intérieur avec de la lumière prend tout son sens. Il est donc désormais inutile de chercher toute logique dans ces propos et dans ceux émanant de personnes –pieuvres, bicéphales ?– qui ont revêtu leur costume d’Edgar. Il n’y en a pas. Du moins, pas de terrestre.
En revanche, si l’on imagine un peuple venu de la galaxie, une multitude d’hypothèses se présente. Partons de l’idée qu’ils ont envahi la Terre depuis longtemps (enfin, le temps à l’échelle humaine, hein) et sont parmi nous, incognito, dans des costumes plus ou moins seyants, Cf. l’homme à la perruque orange, pour mener à bien leur dessein. Tenez. Le gourou de Marseille, hop, costume d’Edgar. Bolsonaro, costume d’Edgar. Johnson, costume d’Edgar. Kim, costume d’Edgar. Macron, –petit– costume serré d’Edgar. Les Aliens doivent bien se marrer.”
“Discipliner la discipline tout en libérant la liberté”
“On peut être raisonnable tout en raisonnant”, plaide de son côté le plus sage José Rose, qui explore parmi ses entrées la semaine de son dictionnaire des mots du virus la “discipline” :
“On est responsable, on respecte les consignes et tolère les réprimandes, on joue notre fonction publique quoi. Nous sommes même prêts à nous adapter à de nouvelles règles… dès qu’elles seront réglées. Mais cela ne nous empêche pas de penser, de nous interroger sur les stratégies flottantes, les silences, les manques, les dénis, les divergences, de craindre la pérennisation des mesures d’urgence et les colères dévoyées, de préférer l’appel au civisme, d’exprimer notre point de vue tout simplement. On peut être raisonnable tout en raisonnant. Et souhaiter discipliner la discipline tout en libérant la liberté.”
“Vous avouerez, qu’il y a sacrément de quoi être en colère”
La fin du confinement et la gestion de l’après engendrent plusieurs billets interrogatifs, voire carrément indignés. Nouvelle contributrice, VM13006 signe ainsi un texte simplement intitué : “Laissez-moi être en colère”.
“Face aux injonctions d’être zen, efficace, souriante, patiente, solidaire, résiliente, responsable, en forme, exemplaire… Je me donne le droit d’être en colère.
Je ne suis ni déprimée, ni désœuvrée. Juste en colère. Très en colère. Salutairement en colère. La colère n’est pas la rancœur. Elle ne nous dévore pas. Elle peut être un sentiment puissant, un carburant positif. Je crois même qu’elle est le signe d’un état d’esprit sain et lucide. Tant que l’on est capable de colère, on est encore vivant.
(…)
Et là, vous avouerez, qu’il y a sacrément de quoi être en colère alors que cette crise sanitaire engendre une crise économique (je ne pense pas à la baisse des dividendes ou du PIB mais aux gens qui perdront leur emploi et qui voient leurs revenus fondre), une crise sociale et des répercussions psychologiques dont nous ignorons encore l’étendue.”
Raoult gravé dans le Plaquénil
Enfin, Michéa Jacobi, comme d’autres, reprend petit à petit ses activités habituelles, parmi lesquelles la gravure. Et offre à l’Agora la primeur d’un portrait saisissant du Professeur Raoult, appliqué sur une boîte de Plaquénil, nom commercial de la fameuse hydroxychloroquine.
Retrouver certains extraits des contributions dans l’Agora dans notre podcast Débrief de confinement, par ici.
Commentaires
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Ne pas faire le lien direct entre la baisse des dividendes ou du PIB et les personnes qui perdront leur emploi et qui voient leurs revenus fondre, la crise sociale et les répercussions psychologiques montrent une idéologie désuète
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Manque juste le lien entre le PIB et la planche à billets.
Le « quoi qu’il en coûte » de notre Monarc, basé sur une crise qui impacte la planète, a pour avantage de remettre les pendules à 0 (un peu comme le prix du baril). Sans échelle comparative mesurant la concurrence (dès lors que la planche tourne en fonction des besoins), le PIB et les dividendes sont relégués au musée de l’outil. Reste à lister les besoins (ce sera le plus difficile) sans en créer de nouveaux et surtout en supprimant ceux qui n’en sont pas et qui ne voient leur justification que dans les objectifs de croissance.
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Oui … mais on a déjà vu augmenter PIB et dividendes en même temps que chômage et crise sociale, et répercussions psychologiques.
On l’a même vu plus souvent que ce qu’on voit actuellement.
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