En chute libre, l’aéroport Marseille-Provence appelle l’État à amortir l’impact

Avec cinq vols et 300 passagers par jour, l’aéroport Marseille-Provence tourne actuellement au rythme d’une petite gare. “On a perdu la quasi-totalité du chiffre d’affaires et nous consommons environ sept millions d’euros de trésorerie par mois”, a commenté jeudi le président du directoire, cité par 20 minutes.

Parmi les coûts qui demeurent et plombent sa situation, l’aéroport cible notamment les mesures dites “régaliennes” de sûreté et sécurité, qu’il exerce pour le compte de l’État, par exemple en cas d’incendie. Or, comme l’avait déjà souligné fin mars le président de l’union des aéroports français, cette mission est d’ordinaire financée par une taxe proportionnelle au nombre de passagers. Pour Marignane, cela représente en temps normal 39 millions d’euros par an, insistent ses dirigeants, qui prévoient un décollage post-confinement très progressif : outre les mesures sanitaires et l’afflux moindre de passagers, il anticipe des difficultés chez certaines compagnies aériennes.