À Marseille, la maison de retraite chic où l’on meurt en nombre et en silence

Enquête
le 16 Avr 2020
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La Résidence du Palais, Ehpad appartenant au groupe Domusvi, est un des établissements les plus touchés par le coronavirus du département. Huit décès directement liés au virus y ont été déclarés, un nombre qui apparaît sous-estimé. Une quinzaine de personnes y sont décédées ces dernières semaines, et toutes n'ont pas été testées. Marsactu a enquêté sur cette maison de retraite où les mesures de sécurité comme l'information des familles ont été négligées.

La résidence du Palais, située à deux pas du palais de justice à Marseille. (Image LC)
La résidence du Palais, située à deux pas du palais de justice à Marseille. (Image LC)

La résidence du Palais, située à deux pas du palais de justice à Marseille. (Image LC)

Aux dires de certains, ce serait l’établissement le plus chic de Marseille. En plein cœur du sixième arrondissement, à deux pas du tribunal, se dresse derrière une façade imposante la Résidence du Palais. 71 chambres individuelles accueillent des anciens de la bourgeoisie marseillaise, juges, avocats ou encore médecins… Leurs familles paient entre 3000 et 5000 euros par mois pour les y loger dans des conditions très confortables. Mais le virus n’épargne personne. Vendredi 10 avril, une pensionnaire, Clodette s’en est allée. La vieille dame, nonagénaire, aura passé ses derniers jours dans la Résidence du Palais.  Elle est une des dernières victimes d’une série de décès qui frappe cet Ehpad, en pleine crise sanitaire du coronavirus.

Dans une situation partout complexe, cet établissement pour personnes âgées est parmi les plus touchés du département, un Ehpad cluster. Dans ses retours obligatoires à l’agence régionale de santé (ARS), la Résidence du Palais a déclaré huit décès directement liés au virus depuis le 27 mars. Dans le même temps, le département des Bouches-du-Rhône comptabilise 105 décès de résidents d’Ehpad au 15 avril, une statistique qui donne une tendance fiable mais qui, comme le reconnaît l’ARS, n’est peut-être pas le fruit “de remontées complètement exhaustives”.

Une quinzaine de résidents décédés dans la période

La situation semble même plus grave que les 8 cas déclarés. Selon plusieurs membres de l’équipe de l’établissement, qui souhaitent rester anonymes, on recensait à la fin de la semaine dernière une quinzaine de résidents décédés sur la période.

Marsactu s’est procuré une liste recensant ces décès. Nous avons confronté cette liste aux avis de décès publiés dans la presse ou en ligne. Nous avons pu en retrouver 14. Une bonne partie figure sur le site d’Espace funéraire, une entreprise de pompes-funèbres installée à Saint-Antoine. Plusieurs sources nous permettent d’affirmer qu’il s’agit du partenaire habituel de la Résidence du Palais.

Après avoir démenti ce chiffre dans une première réponse, la résidence du Palais refuse désormais de le commenter, mais rétorque : “Si les gens meurent dans les Ehpad, c’est parce que le 15 (le SAMU, ndlr) fait du filtrage à l’âge et c’est là-dessus qu’il faudrait enquêter”. Une priorisation peut exister, confirme une source proche du dossier. Mais elle est à minimiser de manière importante à Marseille car, insiste l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille, “nous ne sommes pas à saturation dans les services de réanimation et les unités Covid et il n’y a donc pas de raison de refuser qui que ce soit”.

“Beaucoup sont décédés avant que ne soient faits les tests”

“Malheureusement, la liste devrait encore s’allonger, témoigne-t-on en interne. On est aujourd’hui à environ deux-tiers des résidents qui sont positifs au Covid-19.” Pour une autre personne au sein de l’équipe, la différence entre le nombre de décès déclarés à l’ARS et le nombre global réside dans un point : “La direction ne déclare que ceux qui étaient testés positifs. Or, beaucoup sont décédés avant que ne soient faits les tests. Donc ils trouvent une autre raison pour celles et ceux qui sont dans ce cas. Pourtant, ce n’était pas des personnes mourantes : elles avaient encore de longs mois voire des années devant elles.”

Une proche d’un résident décédé dont le résultat positif du test est arrivé après sa mort a été témoin d’une scène pour le moins inhabituelle : “Le représentant des pompes-funèbres s’est plus ou moins engueulé avec eux parce qu’au moment de la mort, la maison de retraite restait évasive sur la cause”. Dans la période, un protocole spécifique après le décès doit en effet être mis en place : la toilette mortuaire est notamment interdite.

Le protocole mis en place était-il suffisant ?

Cette situation est un cruel révélateur du drame qui se joue dans les Ehpad une fois que le virus a traversé les murs. Et des questions se font jour sur la réaction de l’établissement à l’épidémie. Est-ce simplement de la malchance, le fruit de l’impréparation globale ou certaines mesures de sécurité y ont-elles été négligées ? L’établissement assure qu’il a fait preuve d’une gestion scrupuleuse dans une réponse écrite à nos questions. “La directrice et son équipe ont mis en place un confinement individuel en chambre de tous les résidents le 23 mars, dès l’apparition de premiers symptômes, en amont de la recommandation du gouvernement du 28 mars dernier, explique le groupe Domusvi, propriétaire de l’établissement. Depuis le début de l’épidémie, l’ensemble des résidents et des collaborateurs ont été testés. Cela a permis dès le 29 mars de mettre en œuvre une sectorisation des résidents positifs au Covid-19.”

Avant d’être débordé, le premier étage de la résidence a en effet été transformé en étage Covid, conformément aux recommandations du ministère de la Santé. Précédemment, dès le 6 mars, les visites avaient été restreintes avant d’être totalement interdites le 9 mars, soit deux jours avant la consigne officielle. Mais certaines familles ont tout de même pu bénéficier de dérogations par la suite. Les membres de l’équipe quant à eux s’interrogent sur d’autres mesures. Avec les familles, ce sont ces hommes et ces femmes qui sont le plus susceptibles d’avoir fait entrer le coronavirus dans les murs, ce qui a d’ailleurs poussé certains établissements comme celui du Roucas-Blanc (du même groupe Domusvi) à loger sur place leur personnel.

Les visites extérieures ont été interdites à partir du 6 mars à la Résidence du Palais. (Image LC)

Le port du masque prohibé dans un premier temps

Jusqu’au premier cas positif pourtant, le port du masque avait été écarté à la Résidence du Palais. Selon nos informations, ce matériel était jugé anxiogène par la direction. “Rien n’a été mis en place, on n’avait ni masques ni gants. Ça a été catastrophique”, assure une membre expérimentée de l’équipe. Le personnel qui aurait pu venir avec son propre matériel de protection a été invité à ne pas le faire. Un stock de masques, assurent plusieurs sources, était pourtant disponible dans l’établissement. Toujours par écrit, le groupe Domusvi le confirme à demi-mots : “Concernant le matériel de protection, nous avons reçu au début de l’épidémie du matériel de personnes tierces qui ne correspondait pas aux normes sanitaires. Nous avons donc privilégié les dotations de l’ARS et celles provenant de la direction médicale du groupe”. Le groupe aurait donc préféré dans un premier temps ne pas donner de masques à son personnel plutôt que de lui fournir des protections imparfaites.

Dans une nouvelle réponse, le groupe ajoute avoir “scrupuleusement respecté la doctrine de l’ARS en termes de masque jusqu’au 23/03. Nos équipes ont porté un masque chirurgical uniquement en présence de résidents avec des symptômes”. Le 20 mars, pourtant, une lettre signée par des représentants des Ephad de toute la France demandait au ministre de la santé d’équiper tous les soignants de leurs établissements. L’urgence était donc bien connue dans la profession et, comme partout, il fallait faire avec des stocks limités.

Aujourd’hui, une partie du personnel est elle aussi contaminée. Un nombre plus important encore est en arrêt maladie, “au moins la moitié”, assure une source. “Nous ne pouvons vous transmettre des informations concernant l’état de santé de nos collaborateurs”, écarte le groupe Domusvi face à notre demande d’un point sur l’état de santé collectif et non individuel. Comme dans beaucoup d’autres endroits actuellement, des étudiants aide-soignants ou infirmiers sont au quotidien dans l’établissement pour assurer la continuité du service.

Désormais, assure Domusvi, “les stocks en équipement de protection (masques chirurgicaux, masques FFP2, blouses et charlottes) sont suffisants au sein de l’établissement pour permettre à l’équipe de travailler conformément aux recommandations”. “Ils sont tous habillés comme des cosmonautes”, confirme une proche d’un défunt qui, le jour de la mort, s’est rendue dans l’établissement.

Les familles maintenues dans l’ignorance

La résidence du Palais et ses pensionnaires se battent donc contre la maladie. Mais ils le font dans la plus grande discrétion. Les familles sont maintenues dans l’ignorance de ces décès et de la gravité de la situation. La directrice de l’Ehpad, qui leur écrit des mails régulièrement n’a donné que peu de précisions. Le 2 avril, elle a seulement indiqué qu’“en dépit de nos efforts conjugués, plusieurs résidents pris en charge ont fait état de symptômes de type fièvre, puis ont été testés positifs au Covid-19”. Elle mentionne aussi la création d’une équipe et d’un étage dédié. Samedi 10 avril, elle n’en dit pas beaucoup plus mais précise que l’établissement s’inscrit dans le “vaste plan” de dépistage dans les Ehpad souhaité par le ministère de la Santé.

Aucune information sur la situation sanitaire précise n’est donnée. Une seule porte est  ouverte. “Je centralise ces informations afin qu’elles ne soient pas erronées et une remontée d’informations quotidienne est faite aux ARS”, explique la directrice. Dans leur ensemble, les familles que nous avons interrogées entre le 10 et le 14 avril ignoraient tout du drame qui se joue derrière les portes closes de la résidence du Palais.

La fille d’une résidente nous explique : “Les infos que j’ai eues, ce sont des infos sur le cas précis de ma mère mais très peu sur la situation générale”. Un autre parent l’assure : “Il n’y a aucune transparence , aucun semblant de communication. On obtient des informations au compte-goutte pour nos proches et on n’a rien sur le point de vue général.”

“Une lettre d’avocat pour que ça commence à bouger”

Le conseiller municipal Patrick Mennucci est le fils de Clodette, décédée le 10 avril. Sa tante, la jumelle de sa mère, est aussi une pensionnaire de la Résidence du Palais. L’ancien député (PS) témoigne lui aussi d’informations parcellaires : “On a eu une discussion avec la directrice sur la situation générale. Elle m’a répondu qu’elle n’était pas habilitée à me donner des statistiques.”

Sur le cas même de ses proches, il a peiné à avoir des éléments d’information, explique-t-il : “Tous les jours, on m’a dit que ma mère allait bien avant qu’on me dise vendredi qu’elle était morte. On ne m’a jamais dit qu’elle avait un problème respiratoire. Il semblerait qu’elle ait été mise sous oxygène et on ne me l’a pas dit non plus. Pour ma tante, on m’a dit dimanche 12 avril au matin qu’elle avait “juste quelques problèmes pour respirer”. J’ai demandé à ce qu’elle soit hospitalisée, on m’a répondu que ce n’était pas possible et qu’on n’hospitalisait pas les personnes en Ehpad. Ce n’est que quand j’ai fait parvenir une lettre écrite par un avocat que ça a commencé à bouger. Ils ont fini par appeler le médecin répartiteur qui a dit non puis a rappelé pour dire oui. Sans que j’intervienne, elle est désormais à l’IHU.”

Contactée sur la situation générale de l’établissement, l’agence régionale de santé indique que “début mars, un courrier a été envoyé aux Ehpad pour dire qu’il fallait donner les informations sur la situation aux familles”. Une recommandation que la Résidence du Palais a soigneusement ignorée. Ce n’est finalement que le mercredi 15 avril dans l’après-midi que la directrice de l’établissement a informé les familles de la gravité de la situation. Ce message intervient 19 jours après le premier décès. Il survient aussi plusieurs jours après avoir reçu les questions de Marsactu sur cette non-communication aux familles et alors que les relations publiques du groupe Domusvi et de l’établissement étaient informées de la publication imminente de cet article. “En dépit de nos efforts conjugués nous avons été durement touché par cette épidémie et nous déplorons le décès de plusieurs résidents que nous avons, avec l’accord de leur famille, accompagnés jusqu’au bout”, annonce la directrice.

Le 15 avril au soir, Domusvi se voulait rassurant concernant l’évolution de la situation dans cet établissement. “Cela fait maintenant plusieurs jours qu’aucun nouveau cas n’est apparu et que certains résidents touchés par le virus ont maintenant été testés négatifs ce qui va leur permettre de quitter le secteur COVID et regagner leur chambre”, indique-t-on à Marsactu.

En interne, certains tentent d’expliquer ce silence trop longtemps maintenu : “Ces résidences tiennent à leur réputation. La hiérarchie de Domusvi a dit clairement qu’il fallait que cette histoire s’ébruite le moins possible”, raconte une première source. Une seconde affirme qu’elle ne devait “pas en parler non plus aux résidents qui ont toute leur tête et qui ont du réseau” de peur que la situation s’ébruite. Un communicant spécialisé dans ce domaine commente : “Depuis l’Ehpad de Mougins et la mise à l’index du groupe Korian, les groupes n’ont qu’une peur, c’est d’être accusé d’avoir failli”.

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Commentaires

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  1. Tarama Tarama

    A qui appartient le groupe Domusvi ?

    La maladie ne fait pas de distinction, et rappelle aux puissants qu’ils sont mortels eux-aussi.
    Ils ont par contre les relais pour dénoncer la situation dans la presse. Qu’en est-il dans les ephad “de pauvres” (ou dans les coins où on est trop pauvres pour aller en maison de retraite) ?

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  2. Alceste. Alceste.

    Fonds britannique ICG

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  3. Bertrand LAVILLE Bertrand LAVILLE

    L’article est sérieux et bien documenté. Mais il n’est que partiel.
    Un ephad ce sont des installations, des résidents, mais aussi des hommes et des femmes qui y travaillent au quotidien.
    Et comme pour toute entreprise, il y en a des bonnes et des moins bonnes.
    Et je voudrais témoigner ici de la qualité, de l’humanité, du dévouement de l’équipe dirigeante que je côtoie depuis plusieurs années, et qui permet à mon épouse de vivre du mieux possible compte tenu de son état de santé.
    Que ce soit la directrice, que vous citez à plusieurs reprises, du médecin référent, de l’infirmière chef et de ses adjointes, de la psychologue, de la secrétaire, du personnel de restauration, etc. je ne connais personne que je blâmerais si j’étais toujours le chef d’entreprise que j’ai été pendant de nombreuses années.
    Toutes et tous travaillent dans une atmosphère confinée, au contact du virus et de la maladie, et je peux témoigner les avoir vu souriants et dévoués.
    Souvenez vous en quand vous aurez lu l’article.

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    • jean-marie MEMIN jean-marie MEMIN

      Certes, Monsieur Laville, le personnel du bas en haut fait tout son possible malgré les dysfonctionnements périphériques que cet article précise mais comme dans tout article il convient de rappeler que c’est dans les ”détails” que le diable se loge. Détails du manque d’informations ou de sa rétention, détails que les salariés sont obligés de parler anonymement. Critiquer n’est pas mettre en cause un système mais pouvoir le réformer pour qu’il soit plus respectueux à la fois des pensionnaires-payeurs que du personnel. De toute façon cette crise permet d’anticiper ce que sera à terme notre système de santé quand beaucoup d’hôpitaux seront privatisés…Merci.

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    • Claudia Claudia

      La réponse s’adresse plutôt à M. Menin.
      Le fait que les salariés s’expriment anonymement ne me paraît pas propre à cet établissement. Quelque soit le secteur, la branche d’activité, l’entreprise, aucun salarié du privé ou du public (qui plus est soumis à l’obligation de réserve) ne prendra jamais le risque de s’exposer. Seuls les délégués syndicaux sont habilités à le faire de par leur fonction et encore n’est-ce pas simple pour eux (voir l’actualité récente).
      Le problème pour moi, c’est plutôt l’absence de masques que je trouve criminelle. Mais l’on connaît la calamiteuse communication gouvernementale sur le sujet. Aujourd’hui encore, nous manquons de tout et le gouvernement cherche encore des excuses à ces défaillances. Que s’est-il vraiment passé à la Résidence du Palais ? Conjugaison de malchance et d’imprudences ?

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  4. Alain M Alain M

    “humanité, dévouement, sourire”…? L’article ne dit pas le contraire. A quoi répondez-vous? Mais peut-être ne faites-vous que manifester votre solidarité de chefs d’entreprise, qui comprend, lui, mais pas nous, qu’une entreprise ce sont aussi des hommes …et bla bla bla…
    Il s’agit plutôt de compétences, d’efficacité, de responsabilité. Ils prennent des vies en charge, et beaucoup d’argent au passage…que m’importe leur sourire s’ils laissent mourir des gens par incompétence ou incurie. Un membre proche de ma famille y était hébergé il y a peu et je suis content d’avoir pu le sortir de là . Une succession d’erreurs dans l’administration de médicaments avait détérioré gravement sa santé, heureusement recouvrée par le retour au domicile. Alors, les sourires…
    Macron nous en sert en permanence tout en démantelant l’hôpital public pour le livrer au privé Alors imaginez la Timone gérée par le groupe Domusvi ou par Blackrock , nouvel expert Covid de l’UE.
    Mort mais de rire cette fois…

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  5. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Pour le prix évoqué dans l’article – 3000 à 5000 € par mois -, inaccessible au commun des mortels, il est heureux qu’on ait droit à de la qualité et du dévouement, et cela devrait même aller de soi. Mais le dévouement n’empêche pas les erreurs, et surtout il n’excuse pas l’absence de communication et de transparence. Nous vivons, certes, une crise sans précédent, à laquelle personne n’était bien préparé. Ce n’est pas une excuse pour minimiser ses conséquences et s’abstenir d’informer les familles des résidents.

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  6. Claudia Claudia

    Je suis assez surprise parce que j’avais été contrainte d’y placer ma mère et que celle-ci me paraissait bien traitée. J’y allais trois à quatre fois par semaines. Il est vrai que ma pauvre mère était très âgée et malade et qu’elle a malheureusement perdu la vie trois semaines plus tard. J’avais rencontré et vu travailler la directrice qui m’avait parue sérieuse. C’est une ancienne soignante qui passe beaucoup de temps avec les résident-es. La qualité de l’hôtellerie est bonne. La nourriture est préparée sur place à partir de produits frais. Et c’est l’un des seuls établissements qui accepte de prendre en charge des personnes sous oxygène 24/24 h parce que le personnel médical est renforcé et qu’il y a une infirmière la nuit. C’est ce dernier motif qui m’avait conduite à leur confier ma mère.
    En revanche, l’absence de masques me paraît éminemment condamnable ainsi que l’absence d’information aux familles. Je pense aussi que les raisons que vous invoquez dans votre dernier paragraphe expliquent sans doute l’absence de communication.
    Depuis le début de la pandémie, il ne se passe pas un jour sans que je songe à ce que serait devenue ma pauvre mère qui souffrait d’amphysème pulmonaire. Je suis très triste pour les résident-es et le personnel.

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  7. Alexandra Maire Alexandra Maire

    Je vous remercie pour cet article, ma mère a séjourné dans cet ehpad.
    Nous l’avons retiré et nous avons porté une action en justice car tout est sous silence, il y a une réelle défaillance , je ne suis absolument pas surprise de la manière dont ça se passe dans cet établissement et pendant ce confinement ,sous le Coronavirus .
    Ils ne font que masquer, nier, ne pas tenir compte de la parole des familles , et tout mettre sous leur étiquette « résidence de luxe ».
    Aucun luxe, sauf celui pour qui peut payer, qui n’a pas avoir besoin de soin , mais juste d’avoir une résidence pour vieillir , ce qui n’était pas le cas de ma mère.
    Les menaces déguisées sont aussi à l’ordre du jour, sans oublier les vols…..bref une honte!!!
    Je trouve cette situation terriblement injuste pour toutes ces personnes décédées , la direction trouvera toujours de quoi répondre pour se défendre, ce sera toujours la faute de quelqu’un d’autre que de leur part, et pour ma part j’avoue être soulagée que ma mère soit dans une résidence bienveillante où il n’y a aucun cas…..
    Alexandra

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  8. LN LN

    Mon père qui est décédé, a vécu quelques années au “Palais”. Les prix étaient moins élevés, on avait négocié mais la ruine était assurée…
    Depuis le début du confinement, je m’autorise à penser qu’heureusement il est parti. La vie à Domusvi aurait été impossible, preuve en est.
    L’article est le reflet de cette entreprise basée sur des engagements de façade, du tape à l’œil, de la com vide de sens. Dans la réalité, nous, un groupe de parents avions mis en place une “veille” au regard de ce qu’il se passait : mutation ou renvoi de directeurs, d’infirmiers, d’infirmières générales, d’intérimaires, ordres débiles, contre ordres dangereux. La vie était telle, qu’on s’imposait à être présent souvent. Il nous est arrivé de nous occuper des résidents du même étage ou de donner à manger avant que le plateau ne soit froid. Les aide soignantes peu nombreuses faisaient au mieux, toujours, mais jamais suffisamment au regard des pathologies.
    Une vie intérieure improbable faite d’absence de détails essentiels et vitaux pour de vieux résidents.
    Puis il y a eu rébellion du personnel et tout le staff a débarqué, de Paris, d’ailleurs. La Marseillaise est venue enquêter, écrit un article, des signalements ont été faits. En réponse il y a toujours eu la com mensongère, à son paroxysme du directeur régional. Le vide abyssal. Discours rôdé, au cordeau comme dans ce qui est écrit et le silence des autres : ARS, conseil départemental.
    Korian, Domusvi et tant d’autres groupes. Les vieux riches ou pauvres, ils s’en foutent, juste il faut que ca rapporte.
    Dans le dernier paragraphe tout est dit : la reputation. Buisness is buisness. C’est la règle.
    Seulement le Covid, ca n’est pas la même affaire, il permet de mettre en lumière ce que tout le monde sait mais tait, à part quelques-uns qui s’épuisent ou qui ont peur.

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    • Claudia Claudia

      J’ai lu et relu votre commentaire avec beaucoup d’intérêt. Vous parlez de mutations et de renvois de personnels, dont les directeurs. Je pense que là comme ailleurs des technocrates assoiffés d’argent frais sont à l’oeuvre et empêchent ces personnels, certes dévoués mais insuffisamment nombreux, de faire correctement leur travail malgré le prix élevé payé par les familles. La seule solution pour y remédier serait à mes yeux de créer un service public disposant de moyens réels en ressources financières et en personnels bien formés afin de mettre un terme à une course au profit, laquelle produit de la maltraitance.
      Avant de résider dans cet Ehpad, ma mère avait longuement séjourné dans une clinique du groupe Korian dans laquelle rien ne tournait rond. Certes, les infirmières et les aide-soignantes étaient vraiment très dévouées mais il n’y avait pas suffisamment de médecins et c’était la galère pour les rencontrer. La bouffe était vraiment très très mauvaise, les chambres particulières étaient hors de prix, la piscine de rééducation en travaux… J’en étais malade d’être obligée de la laisser là.

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  9. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Article très utile, entre autre de part l’ensemble des témoignages qu’il déclenche. Une enquête sur l’ensemble de ces établissements serait souhaitable.

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  10. Simoun Simoun

    Une terrifiante enquête, menée avec la rigueur habituelle à Marsactu. Et qui fait s’ouvrir les bouches des témoins, c’est sa principale utilité.

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  11. jean-marie MEMIN jean-marie MEMIN

    Après avoir lu les témoignages de ces commentateurs je persiste dans ma déclaration finale…De toute façon cette crise permet d’anticiper ce que sera à terme notre système de santé quand beaucoup d’hôpitaux seront privatisés…Merci.

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  12. PromeneurIndigné PromeneurIndigné

    L’ ors gris ça rapporte un “pognon de dingues ” comme dit l’autre Cf cet extrait de “Challenges” :Une exception, ce Jean-François Gobertier. Car, dans ce milieu, rares sont les propriétaires de maisons de retraite qui acceptent de se livrer. Comme s’il était mal vu de gagner de l’argent avec les vieux. Le secteur, avec des taux de rentabilité qui dépassent allègrement les 20%, a permis à une dizaine de professionnels présents dans le classement de Challenges de se partager environ 2 milliards d’euros. Et les perspectives de croissance sont alléchantes au vu du vieillissement de la population. Des études estiment que de 20.000 à 30.000 lits seront nécessaires dans les trois à cinq ans. Si les structures publiques sont toujours majoritaires, bien que parfois obsolètes, le secteur privé (environ 20% du total) est le plus dynamique.
    Course au gigantisme
    Mais les coûts de construction – importants dans le centre-ville -, les réglementations de plus en plus contraignantes et l’aggravation des pathologies favorisent les opérateurs aux moyens financiers solides, donc les plus gros. Une course aux fonds propres est engagée depuis une décennie. Orpea en 2002, plus tard Korian et Medica sont entrés en Bourse, le groupe DVD, l’ex-DomusVi, quant à lui, a reporté son introduction. Les fondateurs de Colisée Patrimoine Group, Patrick Teycheney et Mary Fauquet, ont fait entrer le fonds Naxicap à leur capital. De son côté, le Grassois Claude Cheton, actionnaire majoritaire d’Emera, créé en 1987 principalement dans le Sud-Est et les Pays de la Loire, s’est rapproché de DomusVi en lui cédant 37% de son capital. Yves Journel, le fondateur en 1983 de DomusVi, qui, depuis lors, a fusionné avec GDP Vendôme, détient plus de la moitié du capital du nouvel ensemble, ce qui en fait la première fortune du secteur, à 450 millions d’euros.
    La course au gigantisme est bien engagée. Les quatre premiers de notre classement possèdent aujourd’hui les trois quarts des lits du secteur privé, contre les deux tiers en 2005. Orpea a multiplié son chiffre d’affaires par dix en dix ans, Medica par huit. Le Noble Age, présidé par Jean-Paul Siret, prévoit de doubler de taille dans les trois ans.
    Le parcours de Jean-Claude Marian, aujourd’hui âgé de 73 ans, est symptomatique. En 1989, ce médecin neuropsychiatre crée son premier établissement. En six ans, il en fonde ou en reprend 46, et en possède aujourd’hui près de 400. L’année dernière, son groupe, dont il est actionnaire avec sa famille à hauteur de 23%, a enregistré plus de 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires avec une progression de 21% du résultat net. Il entend rester propriétaire d’environ la moitié du parc immobilier. De quoi oublier, comme le fait remarquer un jaloux, “qu’il a été un moment au bord du gouffre”.
    p

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    • jean-marie MEMIN jean-marie MEMIN

      Votre commentaire, M. PromeurIndigné, me semble à la fois détaillé et sans acrimonie. Il me permet de conforter ma position d’avocat du diable qu’en ce qui concerne l’or gris ou l’or de la santé voire de la retraite, la privatisation me semble dans ce secteur (comme dans d’autres) en marche. Et quand j’écris en marche je sais ce que cela veut dire depuis la majorité parlementaire en marche…! Merci de vos précisions dont j’aimerais connaitre les références à part Challenges.

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    • PromeneurIndigné PromeneurIndigné

      Pour vous documenter, cher maître, il suffit de vous rendre sur la toile et de consulter Google par exemple en inscrivant dans l’onglet le mot-clé : « EHPAD chiffre affaire ou par exemple ” EHPAD scandale » ” EHPAD l’express le Monde.fr etc. (. Accessoirement en vous répondant je fais aussi un clin d’œil à Jacques Attali. (Libération) Mai 2000 qui a dit : «”L’Internet représente une menace pour ceux qui savent et qui décident. Parce qu’il donne accès au savoir autrement que par le cursus hiérarchique.” Ci-après des extraits de sites consultés.
      EHPAD.Com
      En étudiant de plus près ce classement des 15 meilleurs de sociétés de gestion, on s’aperçoit qu’il est composé par de grands groupes cotés en bourses qui présentent indéniablement une santé financière saine. En regardant de plus près le groupe ORPEA, leader de son activité, on comprend mieux pourquoi les investisseurs privilégient cet acteur, je m’explique : Effectivement, en 4 ans, le chiffre d’affaire d’ORPEA est passé de 544 602 millions d’euros à 964 234 millions d’euros soit une augmentation de plus de 90 % et de 41 millions d’euros à 66 millions d’euros pour leur résultat net soit une augmentation de plus de 50 % en 4 ans. La génération du baby-boom arrivant bientôt à maturité, c’est à dire bientôt qualifiable de papy-boom, on imagine aisément un avenir des plus radieux à ces différentes maison de retraite plus les 30 à venir
      wwwCapital.fr
      Jean-François

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  13. PromeneurIndigné PromeneurIndigné

    Pourquoi Cluster ? Traduction : touffe en Français ! Le terme ” foyer d’infection” est plus intelligible Exemple “Les foyers d’infection sont en extension croissante. A l’allure où la maladie se répand, si elle n’est pas stoppée, elle risque de tuer la moitié de la ville avant deux mois.
    Albert Camus “La Peste” Croisons les doigts

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    • Pascal L Pascal L

      C’est un détail mais le plus souvent la traduction sera “agrégat”. La touffe étant une sorte d’agrégat mais il y en a d’autres.

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  14. zoedusud zoedusud

    J’ai lu tous vos commentaires.
    Je ne suis vraiment pas étonnée de ce qui se passe dans cet établissement.
    Ma mère, qui est allée à la Résidence du Palais car elle démarrait une maladie d’Alzheimer a beaucoup souffert dans cet Ephad avant que je ne l’enlève.
    Elle est arrivée juste après cet article dans la Marseillaise.
    On arrivait encore à parler des problèmes dans les Conseils de la vie sociale. C’etait avant que Domusvi rachète cette Ephad.
    Comme ils n’étaient pas en mesure de s’occuper de ces malades difficiles atteints de cette maladie, tout d’abord, ils les “grabatisaient” c’est le nom qu’on donne à cette technique de les coller sur des fauteuils roulants, alors qu’ils marchent encore et souhaiteraient continuer, comme ça ils ne déambulent plus, c’est le symptôme principal de cette maladie qui demande des locaux adaptés et un personnel formé et en nombre suffisant.
    Et après ils agglomerraient tous ces fauteuils roulants entre eux, façon embouteillage, vous visualisez? Comme ça plus personne ne bougeait plus.
    Il pouvait n’y avoir qu’une personne pour garder ce petit monde…
    De quoi rendre fous les résidents.
    Ma mère avait sombré dans la dépression.
    Ensuite ils l’ont attachée sur son fauteuil et dans son lit, soit disant pour ne pas qu’elle tombe.
    Enfin elle a fait une chute dans l’escalier avec son fauteuil.
    Je l’ai vite retirée.
    Ca s’appelle de la maltraitance.
    Je me suis plaint à l’ARS, mais je ne suis personne d’important ni de connue.
    L’ARS m’a dit que tout était conforme…
    J’ai laissé tomber. J’ai cherche un autre Ephad à la campagne.

    On devrait regrouper toutes les familles, et elles sont nombreuses, qui ont connu ces situations inacceptables et porter plainte pour faire bouger cette situation.
    A l’époque, j’avais tapé Domusvi sur internet pour voir le siège. Etait d’entrée apparu le placement Domusvi et son excellent rendement financier.
    Ca a changé. Ca n’apparaît plus d’entrée.
    Il n’en reste que ces situations de maltraitance des résidents et du personnel soignant aussi n’est possible et inéluctable que parce qu’ils doivent faire et font des économies sur la qualité de vie et de soin des résidents, même dans ces Ephad de luxe, pour rentabiliser leurs placements.
    On sait tout ça aujourd’hui.
    Il faut agir pour que ca change.
    Ca sera aux citoyens, aux familles de le faire.
    Les gouvernements, l’ARS connaissent et perpétuent cet état de fait.

    S.R.

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  15. Michéa Michéa

    DOMUS VI !

    Dans Le Monde, à propos de l’Espagne
    ………

    Certains faits ne trompent pas. Début avril, la région de Madrid a pris le contrôle de treize centres privés se trouvant dans « une situation critique » et nommé des fonctionnaires pour les gérer, comme le lui permet un décret approuvé durant l’état d’alerte. Parmi eux, la résidence Orpea Santo Domingo, à Algete. Mais aussi les centres DomusVi Espartales et Usera. En Galice, deux autres centres de DomusVi, le groupe fondé par le millionnaire français Yves Journel, ont été placés sous le contrôle de la région.

    La région de Valence a fait de même avec le centre DomusVi d’Alcoy, où les familles de résidents se sont rassemblées dans une plate-forme pour obtenir plus d’informations sur les décès recensés dans le centre et exprimé leur « angoisse » face au manque d’informations. « DomusVi Espagne ne communique pas publiquement ces données par respect pour les familles et leurs proches et parce que seules les autorités sanitaires locales sont habilitées à le faire », justifie un porte-parole du groupe, qui ajoute que seules « huit des résidences de DomusVi Espagne sur les près de deux cents qu’elle compte dans le pays ont fait l’objet de demandes d’information par le biais de procédures civiles ».

    « Le secret maintenu par les centres a provoqué une grande méfiance chez les familles », résume la porte-parole des employées de maisons de retraite privée du syndicat Commissions ouvrières, Juanita Peñafiel.
    Biographie de Yves Journel

    Yves journel est le fondateur du groupe DomusVi, l’un des plus gros réseaux indépendants de maisons de retraite en France. Enfant du baby-boom, Yves Journel a très vite senti l’arrivée du « papy-boom ». C’est pourquoi il se lance dès 1983 sur le marché des maisons de retraites médicalisées, d’abord en région parisienne puis dans le Midi. Quatre ans plus tard, sa société est absorbée par la Générale de santé — leader français de l’hospitalisation privée — qui, en contrepartie, lui confie la direction de sa filiale gérontologie. Particulièrement impliqué, Yves Journel devient progressivement l’un des grands noms de l’ « or gris » en France en présidant notamment le Synerpa, le syndicat français des maisons de retraite médicalisées. Finalement en 2003, la Générale de santé décide de recentrer ses activités sur les cliniques afin d’éponger ses dettes. DomusVi, la section senior dirigée par Yves Journel, est ainsi mise à la vente. Et c’est lui-même qui en prend le contrôle avec l’aide du fonds d’investissement de la banque Barclays. L’hommes d’affaires poursuit son développement jusqu’à ravir le top 3 des plus gros opérateurs privés français grâce à l’absorption en 2010 de Dolcéa, un concurrent spécialiste de la prise en charge des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Pour concurrencer les géants Korian et Orpéa, Yves Journel s’est diversifié dans l’aide à domicile, un secteur où ces derniers ne se sont pas implantés. Récemment, la vente de l’entreprise au fonds ICG a permis à son fondateur d’augmenter sa participation de 28% à 33% du capital.

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  16. jasmin jasmin

    Quand on pense à la grande vieillesse, la dernière étape, on rêve d’être autonome soit chez soi, soit dans un lieu qui se rapproche le plus de chez soi, entouré de gens aimants et alertes pour nous sortir des situations qu’on ne saurait pas gérer tous seuls chez nous.

    En réalité, quand on n’est plus chez soi, il vaut mieux trouver un moyen de pouvoir mettre soi-même fin à sa vie. Les histoires d’EPHAD se répètent et se ressemblent. Ce sont des usines à vieux, on est lessivé et astiqué en batterie, à toute allure, on est réveillé tôt et tout doit être fait à ce moment là, la “personne gentille” n’est pas de notre famille et compte bien sûr son temps et ses pauses, ainsi que le risque qu’elle prend avec sa santé à venir faire tout ça pour nous pendant les épidémies. Notre famille s’est dédouanée, elle nous a rangés là, et s’extirpe de son quotidien ou du repos hebdomadaire pour rendre visite. Il n’y a rien de positif dans les EPHAD.

    La dessus, vient se greffer le système de secret pour que, surtout, les horreurs internes ne se sachent pas et qu’on continue à se déculpabiliser d’avoir mis les ainés là dedans. Pourquoi les EPHAD ne sont pas tenus de communiquer à chaque famille sur leur gestion de l’ensemble des résidents, et pas uniquement sur le parent qu’on y a mis? Bien sûr que certaines familles auraient paniqué et auraient essayé de sortir leurs mamans ou papas de cet enfer. Et pourquoi pas? Ce n’est pas une prison, et ça coute assez cher pour pouvoir partir quand on n’est plus en sécurité! Quand cette épidémie sera calmée, il est impératif de légiférer là dessus. Les EPHAD devraient être tenues d’informer la famille de leur activité concrète pour justifier le prix payé, et de communiquer sur la manière concrète dont ils gèrent l’épidémie. Pourquoi ils n’ont pas mis à disposition des tablettes pour que la famille visualise l’état de leurs parents?

    Enfin, par rapport au COVID et son impact désastreux dans cette résidence. Il est bien évident que s’il y a des clusters dans certains EPHAD, c’est qu’il y a un problème dans ces lieux. On voit bien que le refus d’équiper le personnel de masques et gants, l’autorisation particulière accorder à des familles à venir visiter malgré les consignes, et sans doute une négligence en matière d’hygiene et de principes de distanciation ont abouti à cette catastrophe. Il faut comprendre comment le statut privilégié et luxueux de cette EPHAD ait même pu favoriser ces contaminations. Peut être les familles “pistonnées” ont eu le droit de transgresser l’interdiction pour aller voir le parent et le condamner à mort sans peut être faire exprès?

    Franchement, on se demande si certaines familles n’avaient pas intérêt a laisser mourir leurs ainés pour récupérer plus vite un gros héritage… Ca fait froid dans le dos.

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    • LN LN

      Ce qui fait froid dans le dos c’est votre commentaire.
      Si je comprends bien, en l’absence d’alternatives à la prise en charge de la dépendance, il faudrait d’abord suggérer le suicide aux personnes qui sont “rangées” dans ces établissements par des familles peu scrupuleuses qui auraient dû les “retirer” avant la catastrophe. Et ces méchantes familles dont certaines “pistonnées” ont pu transmettre le virus lors de visites, ont “placés” leur parent pour mieux les laisser mourir dans le but de récupérer un héritage.
      Mais c’est quoi cette réflexion si on peut penser qu’il y en ait une ? On est en gros au niveau égouts, ensuite il y a lamer. Allez, du large.

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