Michèle Trégan : "Pas d'internationalisation des entreprises sans innovation"
Michèle Trégan : "Pas d'internationalisation des entreprises sans innovation"
Pas besoin d'être un grand groupe pour innover. C'est la confirmation enregistrée par le conseil régional, qui présentait ce vendredi les résultats d'une étude européenne sur l'innovation, qu'elle soit technologique ou marketing. "Ce qui nous réjouit, c'est que ça conforte nos orientations de soutien au développement économique avec les Prides [pôles régionaux d'innovation et de développement économique et solidaire, ndlr] qui avaient pour objectif de compléter les pôles de compétitivité et de s'adresser essentiellement aux PME", commente Michèle Trégan, conseillère régionale déléguée à l'emploi.
L'étude précise toutefois que "manque d’information et lourdeur des démarches sont très souvent évoquées pour justifier cette absence de recours aux aides potentielles". "C'est un des points qui nous interpelle même si ce n'est pas une spécificité en France, admet Michèle Trégan. Il nous reste des efforts à faire pour mieux faire connaître nos aides et qu'elles soient plus accessibles. Mais on y travaille." L'élue PS cite l'Agence régionale pour l'innovation et l'internationalisation (ARII), "en phase de préfiguration". Le fonds régional pour l'innovation, créé jeudi en partenariat avec la Banque publique d'investissement (BPI France), vise aux mêmes objectifs de "libisilité", d'"effet de levier" et de soutien aux exportations. "C'est toujours lié, pas d'internationalisation s'il n'y a pas d'innovation".
Mais si la montée en puissance de la BPI affirme la présence de l'État à ses côtés, l'incertitude plane toujours sur son engagement financier dans le cadre du futur contrat de plan État-région. Or, l'innovation constitue un des axes prioritaires de ce programme. Un autre de ces domaines est celui du numérique, au moment où se déploie la dynamique French tech, avec trois territoires candidats dont un labellisé (Aix-Marseille) dans la région. Revenant à sa délégation à l'économie sociale et solidaire, Michèle Trégan précise toutefois que l'enquête menée avec l'Insee "ne parle pas de quelque chose qui nous tient à coeur, c'est l'innovation sociale".
Commentaires
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C’est sûr que l’innovation permet à un produit d’en surclasser un autre, éventuellement de faire accepter un surcoût de la part d’une économie française dont les coûts de production sont plus élevés que chez nombre de nos concurrents. Mais nous pêchons aussi dans la présentation de nos produits, là où d’autres pays européens ont une « patte » au niveau du design. Avec sa Villa Méditerranée, la région n’est pas vraiment un phare en la matière. En matière d’innovation non plus. Là où d’autres architectes ont résolu avec bonheur de vrais problèmes, les concepteurs de la Villa Méditerranée les ont créés de toute pièce pour montrer comment ils pouvaient être résolus. Y sont-ils parvenus ? Sans compter que ce truc aurait été copié d’un travail d’étudiant, tout aussi médiocre.
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Pour les jeunes entreprises, il y a également le statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI) qui peut être utile : http://www.sogedev.com/notre-offre-statut-jeune-entreprise-innovante.php Après, reste à répondre à l’ensemble des conditions d’obtentions… par exemple, au-delà de huit ans, le statut JEI n’est plus accessible, et il faut aussi être une PME… en tout cas, la jeune entreprise innovante bénéficie de l’exonération des cotisations sociales patronales, ce n’est pas rien.
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L’élue Trégan semble découvrir que l’innovation représente pour nos entreprises la clé de la croissance interne, le levier pour augmenter les marges bénéficiaires, le Saint Graal du business pour le 21ème siècle. Rien de moins !
Elle est d’une grande naïveté quand elle affirme sur un ton péremptoire que l’innovation représente pour les entreprises françaises la clé de leur réussite à l’international.
Malgré toutes les aides publiques (celles octroyées dans le cadre des pôles de compétitivité se chiffres en milliards d’euros), que vaut l’innovation sans la protection des brevets, des appellations d’origine et des indications géographiques ? C’est le point faible de l’Europe, auquel les entreprises françaises ajoutent leurs point faibles : elles jouent perso (pas assez de clusters et les grands groupes qui amènent leurs sous-traitants à l’étranger font encore figure d’exception), faiblesse des effectifs (en moyenne, 6 salariés par entreprise… allez attaquer le marché chinois avec ça !)… Et une législation à l’étranger qui fait tout pour empêcher leur pénétration : « Buy American Act »… « Buy Chinese » … Restrictions au Japon… patriotisme économique de l’Inde… Ajoutez à cela la contrefaçon, ce sont des millions d’emplois et une centaine de milliards d’euros au bas mot perdus pour nos entreprises, du chômage de masse, une croissance zéro, voire négative, une déflation qui menace en France et dans d’autres pays d’Europe, des déficits abyssaux. On comprend mieux l’intérêt pour l’Union européenne de signer des accords bilatéraux de libre-échange.
On espère que Trégan soutient au moins le projet de Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement («TAFTA » pour les opposants) !
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