Les bouches de lavage, une tradition des cantonniers si difficile à endiguer

Bouches
Bref
le 18 Sep 2019
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Un jet d’eau qui sort d’un coude en plastique fixé en bordure de caniveau, avec parfois, un cantonnier de la métropole qui balaie le trottoir à quelques mètres de là. Le coude en plastique fait partie des outils du cantonnier marseillais, pendu avec la clef à sa ceinture. En 2014, les candidats aux élections municipales promettaient de mettre fin à cette façon de faire. 20 minutes revient sur cette tradition qui a la vie dure, ici comme à Paris.

“Nous procédons encore de la sorte, même si cette pratique tend à disparaître, explique la métropole, cité par le quotidien. Nous disposons de 3000 bouches de nettoyage, quand il y a quatre ans, près de 7000 étaient toujours actives. Nous limitons toute utilisation abusive”. Depuis 2014, la société des eaux de Marseille s’étaient engagée à limiter cet usage mais les agents territoriaux y restent attachés. Des compteurs ont même été installés pour évaluer leur consommation mais les volumes consommés ne sont pas connus. Ces eaux de nettoyage partent ensuite dans le réseau unitaire ou dans le réseau pluvial qui lui se jette dans la mer.

Source : 20 minutes
Benoît Gilles
Journaliste

Commentaires

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  1. Nicolas rambaud Nicolas rambaud

    Ravi de constater que ce sujet est aujourd’hui abordé et même dénoncé. Bien vu Marsactu !

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  2. Regard Neutre Regard Neutre

    Ainsi,par gravité, une quantité astronomique de déchets urbains se retrouve dans le Vieux port , la plus ancienne déchetterie de la ville…Qui fait la police des eaux?

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  3. ThierryD ThierryD

    Merci d’aborder ce sujet.
    En effet, nous sommes encore au moyen âge dans cette ville. À l’époque on se disait qu’avec un seau d’eau les ordures disparaissaient; ils avaient l’excuse de ne pas savoir. Aujourd’hui, certains arriérés continuent à croire que les mégots, les canettes, les bouteilles en plastique les crottes de chien, etc., disparaissent comme par enchantement on ne sait où d’un coup de jet d’eau. Mais NON! Tout se retrouve dans la Méditerranée.
    C’est aux Marseillais de ne pas jeter n’importe quoi dans la rue et c’est surtout aux cantonniers de se sortir les mains des poches ou de ranger leur smartphone (nouvelle tendance) et de ramasser la merde des autres. C’est leur métier et ils sont en principe payés pour ça.

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  4. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Et que dire d’une autre tradition marseillaise gaspilleuse d’eau : l’arrosage des gazons et plates-bandes des ronds-points et d’ailleurs aux heures les plus chaudes de la journée en plein été ? Ça ne sert pas à grand chose. L’arrosage nocturne est beaucoup plus efficace et plus économe.

    Il est curieux que Marseille ne se souvienne pas qu’avant l’arrivée de l’eau au palais Longchamp, la ville crevait de soif. Il n’en reste pas grand chose en matière d’utilisation raisonnée de cet élément pourtant toujours précieux.

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  5. nicolas brun nicolas brun

    C’est marrant je pensais que ça servais à réamorcer les siphons de parcours…

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  6. Patjoub Patjoub

    Voilà encore un sujet où l’on perçoit clairement le décalage complet entre les Services municipaux et les élus d’une part, et les citoyens d’autre part. Comme si cette Ville était complètement autiste, et n’était pas au service des habitants.

    Car tous les habitants du centre ville ont tous été choqués par cette flotte qui coule à gros bouillon pendant que le cantonnier est au bistrot. J’ai emménagé rue des Trois Mages, à la Plaine, en 2006 : jusque vers 2015, c’était le seul et unique moyen de nettoyage de la rue. Qui n’a jamais vu l’eau couler un week-end entier parce qu’un cantonnier avait oublié de fermer la vanne avant de partir ? Et pourtant, quel élu, quel chef de service s’en est ému, lequel a déjà fait acte d’autorité ou de surveillance envers les agents ?

    Alors comme d’habitude, il faut que ce soit les médias indépendants, et les internautes, qui créent des rapports de force en faisant du raffut autour d’un sujet pour que ça commence à être pris en compte. Sans ça, aucun des élus (qui de toute manière ne fréquente pas le centre ville) n’ira agir spontanément.

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  7. barbapapa barbapapa

    Des fleuves d’eau acheminée depuis les Alpes, eau ensuite traitée et potable, payée hors de prix par nos collectivités à la SEM et qui coule des heures durant dans les caniveaux pour RIEN ! Ville de frapadingues !

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  8. Karo Karo

    Surtout en péril d arrêt de sécheresse ou la ville ferme les 4 fontaines restantes mais arrosent ses rues , on sait jamais si il y avait quelque chose qui allait pousser !

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  9. Minh Derien Minh Derien

    Pratique marseillaise… et parisienne ! Sauf que Paris a un double réseau : eau potable ET eau non potable :
    “Paris a la particularité de disposer d’un réseau d’eau non potable, appelée également «eau brute», produite à partir de trois usines prélevant l’eau de la Seine et du canal de l’Ourcq. Depuis le XIXe siècle, ce double réseau garantit la fourniture d’eaux de qualité différente : l’eau potable, destinée à la consommation humaine, et l’eau non potable, Cette dernière fait l’objet d’une filtration grossière permettant d’y enlever les débris et particules supérieurs à 4 mm.
    La quasi-totalité de l’eau non potable distribuée est consommée par les services municipaux pour l’alimentation des lacs et rivières des bois de Vincennes et de Boulogne, l’arrosage des espaces verts, le coulage des caniveaux, le lavage des trottoirs et des chaussées, et le curage des égouts. Les autres utilisateurs publics ou privés de l’eau non potable ne représentent que 2 % de la consommation : arrosage de certains parcs publics de l’État, production et distribution d’eau pour la climatisation et usages industriels divers. ” https://www.paris.fr/pages/l-eau-potable-2266

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    • pascal pascal

      il me semble que cela existe aussi à Marseille, du moins dans ma copropriété l’eau d’arrosage provient d’un autre réseau et à un tarif moindre….

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  10. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Autre effet annexe : cet arrosage inonde parfois les caves et les fondations de certains immeubles qui une dizaine d’années plus tard se trouvent en péril, voire s’effondrent, car comme le disait Gaudin, c’est de la faute de l’eau.

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  11. vékiya vékiya

    mpm a commencé a ne plus utiliser d’eau, le preuve, la rue jean pierre brun 6ème n’est pas équipée de bouche alors les cantonniers n’y passent pas, comme ça pas de gaspillage mais des merdes de chien de partout.

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  12. La Cec' La Cec'

    Et un an après c’est par ce doux son de l’eau qui coule, qui coule et qui ne s’arrête jamais de couler que je me fais encore réveiller ce matin dans le 5ème. Espérons que la nouvelle mairie réagisse avec plus d’aplomb sur cette problématique..!

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    • Alceste. Alceste.

      En fait le cantonnier à l’impression de travailler pendant que l’eau coule.Et plus cette dernière parcoure les ruisseaux marseillais , plus il rentre fatigué le soir ( enfin le le soir, façon de parler)

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