[APPLI] Municipales à Marseille : faites vos jeux
[APPLI] Municipales à Marseille : faites vos jeux
L’élection du maire de Marseille, c’est un peu comme celle du président des Etats-Unis. Si cette analogie connue peut prêter à sourire, elle est empreinte de vérité. En 1983, Gaston Defferre a conservé son fauteuil au nez et à la barbe de Jean-Claude Gaudin alors que ce dernier avait recueilli 2500 voix de plus. La même chose a eu lieu lors des présidentielles américaines où un candidat peut être élu en gagnant la majorité des États sans avoir celle des voix.
Dans les deux cas, le paradoxe est permis par un système électoral sectorisé. À Marseille – comme à Paris et Lyon – cela se fait sur la base des arrondissements municipaux réunis en secteur. À chacun des huit secteurs marseillais (1er et 7e arrondissements, 2e et 3e, etc.) est associé un nombre d’élus (11 pour le premier cité, 8 pour le second par exemple). Ces sièges sont répartis en fonction du résultat des urnes et c’est la combinaison des huit secteurs qui forme le conseil municipal, où le maire devra trouver une majorité sur son nom. Un système similaire à celui des 538 “grands électeurs” américains, que les candidats gagnent en arrivant en tête dans chaque Etat.
Cela reste un peu obscur ? Pour vous permettre de mieux en appréhender les rouages, nous avons développé un simulateur (avec un peu de retard sur nos confrères de Slate). Après avoir entré les scores dans la machine, celle-ci se charge de calculer combien d’élus sortiront des urnes dans chaque secteur et au final quel sera le rapport de force au conseil municipal. Pour vous aider dans la prise en main de cette application interactive, nous avons enregistré le tutoriel vidéo ci-dessous. Une précision : le simulateur se place dans les conditions d’un second tour où trois listes sont présentes (Gauche, Droite et FN).
>> Le simulateur est à cette adresse
Vous pouvez commencer par tester les derniers sondages tombés, même si cela ne dispense pas des précautions d’usage sur les marges d’erreur. En faisant glisser les curseurs, vous trouverez la réponse à tous les scénarios, même les plus fantaisistes. Et si dimanche 30 mars, Patrick Mennucci perdait le 1/7 tandis que Jean-Claude Gaudin chutait dans son fief historique du 6/8 ? À ce jeu des perdants, c’est le candidat socialiste qui serait élu maire grâce à la prise d’un secteur très pourvu en élus…
Plus sérieusement, vous pourrez découvrir dans quelles conditions le FN pourrait gagner 5, 7 voire 10 sièges. Les mordus pourront aussi zoomer sur les places “charnières”, celles qui à quelques points près peuvent basculer l’élu vers le conseil municipal ou celui d’arrondissement. À partir de quel score Avi Assouly, 3e sur la liste PS/EELV dans le 9/10, ferait-il son entrée dans l’hémicycle de la place Bargemon ? On vous laisse le découvrir, mais attention cela dépend aussi du niveau du Front national…
Commentaires
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ce sondage sous estime la force du FN surtout dans le 13-14.
Je pense qu’au premier tour il arrivera en tête.
dans le 9-10 la gauche ne passera pas le 2ème tour.
je suis ok sur les chiffres du 4-5 la gauche va perdre.
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rassurez moi que ces chiffres ne sont pas les pronostics de marsactu ?
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eh ben, on dirait que le simulateur annonce des résultats révés par certains et qui ont été autant durement contredit que les sondages …
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demandons la dissolution des instituts de sondage, c est du bourrage de crane,en plus tous ces journaux de gauche a 99/100 ne peuvent donner que leurs amis gagnant,donc plus de sondeurs,le sondage ,c est les urnes,c est nous les citoyens qui votons point barre.
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À tous ceux qui s’alarment des scores nationalistes après ces municipales, il faut rappeler deux chiffres factuels et vérifiables . En 1988, sur la ville de Marseille, le candidat à la présidentielle Jean Marie Le Pen recueille 102 541 suffrages (28 pour cent). il est alors le vainqueur local , (comme le fut un certain Georges Marchais quelques scrutins plus tôt). Dimanche 23 mars 2014, ses 303 supporters , admirateurs de sa fille Marine, n’obtiennent, sur leurs huit listes, que 59 140 voix. On constate donc qu’en un quart de siécle, les partisans d’un pouvoir autoritaire et xénophobe à Marseille ont régressé de 42 pour cent ! Que sont devenus les 43 mille soutiens du borgne ?
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