Sarah Durieux de Change.org : "A un moment, il faut sortir de la pétition et agir"
Sarah Durieux de Change.org : "A un moment, il faut sortir de la pétition et agir"
On aurait presque pu appeler ça une réunion de casse-pieds. Lundi dernier, Change.org avait organisé une réunion avec tous les lanceurs de pétition marseillais : de l'historique mouvement des Marmottes, en passant par les Sentinelles, initiés par les lanceurs de la pétition contre la subvention municipale pour le concert payant de David Guetta, ou encore le collectif de défense du square Levy. Des gens qui ont décidé de faire connaître et élargir leur engagement via une pétition numérique, soutenus pour certains par Change. Le 28 février, Sarah Durieux était d'ailleurs venue accompagner les membres du "Commando anti-23 juin", lorsqu'ils avaient amenés en mairie leurs 17 000 signatures pour tenter de remettre le sujet à l'ordre du jour du conseil municipal.
Durant cette première année d'existence, cette plateforme lancée initialement aux Etats-Unis a connu un franc succès, passant de 60 000 à 2 millions d'utilisateurs. Cette mobilisation ne concerne pas uniquement de grandes causes nationales ou internationales. Souvent les utilisateurs se servent de ce nouvel outil pour des affaires locales. "Nous avons eu une forte activité en région Paca et dans les Bouches-du-Rhône, constate Sarah Durieux. Avec, pour certaines pétitions, de grandes victoires à la fin". Les Marmottes ont ainsi obtenu l'extension des horaires de transports en commun qu'elles demandaient, la pétition pour Sauver le savon de Marseille s'est félicitée de la création récente d'une appellation géographique contrôlée et Guetta a décidé de son propre chef d'annuler le concert subventionné ayant créé la polémique.
"Nous faisons le pari de l'ouverture et de la démocratie", explique notre invitée. Ainsi, le contenu des pétitions n'est pas réglementé, de même que l'identité des lanceurs. Mais si Change accompagne les pétitions qu'elle juge les plus prometteuses, Sarah Durieux admet volontiers que cet outil ne saurait en soi attirer les faveurs médiatiques : "La pétition en soi n'a pas d'impact si elle reste sur internet. Elle est le reflet d'un soutien citoyen. A un moment, il faut sortir de la pétition et agir". D'autres plateformes de pétitions numériques existent comme Avaaz. Pour Change.org, le financement émane de pétitions sponsorisées. Dans les mois qui viennent, Change.org souhaite faire un pas de plus dans la démocratie numérique en proposant aux responsables politiques de créer un profil sur Change et de venir défendre leurs positions.
Commentaires
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Vous êtes essentiel(les) dans le cadre actuel d’une démocratie bancale. Sans vous, beaucoup d’actions importantes ne peuvent aboutir : vous le dîtes bien ! Et pour agir efficacement, même pour de grandes causes négligées par les médias “habituels”, la pétition est souvent un préalable nécessaire. Bravo, donc, et merci. Continuez, SVP.
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Il faut reprendre les rennes et surtout je pense qu’il faudrait entendre les jeunes politiques il faut éliminer les pachydermes qui leur bloquent les idées, je crois que quelque soit le clivage de droite ou de gauche traditionnelle la nouvelle génération de politique aime sa ville et qu’ils ont pour ambition de la faire briller. Mais faut trouver les bons et les faire parler de leur projet de leur rêve ne donnez plus la parole à ces profiteurs. Mais ne lâchez rien continuez à nous faire savoir et nous on partage, vous commencez à être bien connu et donc ils commencent à réfléchir, bientôt les élections attention! Merci
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