Lisette Narducci : "Je suis candidate à ma succession"

Lisette Narducci : "Je suis candidate à ma succession"

Les Radicaux de gauche ont choisi l'hôtel Intercontinental pour lancer leur campagne, un cadre qui en jette pour une liste qui ne comprend qu'un seul nom. Président départemental du PRG, Michel Dary, a fait part de leur intention de construire une candidature de leur parti dans tous les secteurs de la ville, 13e et 14e arrondissements exceptés en raison du risque FN. Mais les annonces afférentes sont pour l'heure très limitées. Elles consistent essentiellement à officialiser la candidature de Lisette Narducci dans les 2e et 3e arrondissements. 

La maire de secteur, à ce poste depuis 2001, a pris ses distances avec le parti socialiste depuis un an en décidant de se présenter contre Patrick Mennucci dans la circonscription du centre-ville de Marseille. Aux législatives, elle n'a pas passé le premier tour et le socialiste a gagné les primaires socialistes, ce qui n'a rien fait pour faciliter un accord. Alors qu'elle est restée officiellement en dehors de ce dernier scrutin, Lisette Narducci a tout de même pris le temps de voter au premier comme au deuxième tour et de glisser à qui voulait l'entendre que pour elle, c'était tout sauf Mennucci.

Du coup, Michel Dary n'a pas été contacté par Mennucci. "C'est un peu une tradition que le candidat se rapproche de nous", commente-t-il. Dans le camp Mennucci, on dit attendre "des négociations entre les partis au niveau national". "Mais nous ne pouvions pas attendre indéfiniment, sous peine de ne pouvoir constituer des listes crédibles pour Marseille", répond Michel Dary.​ Cela vaut surtout pour Lisette Narducci, seul nom des 303 nécessaires  pour se présenter sur l'ensemble de la ville. "Si on gagne un secteur, on est content", souffle Michel Dary qui ajoute, sourire aux lèvres : "Si on vous parlait d'un autre secteur, vous ne nous croiriez pas". En revanche, Lisette Narducci n'est pas forcément appelé à prendre la tête de liste qu'elle pourrait laisser à "médecin ou un chef d'entreprise" qui reste encore tapi en coulisse.

"Si Guérini me soutient, je ne vais pas refuser"

Sur ses terres, Lisette Narducci croit plus que jamais en ses chances. "Les municipales, ce ne sont pas les législatives. Mais si l'on regarde le score dans ces arrondissements pour les législatives, il fait 28% et j'en fais 23 [28,5 contre 22,5 pour être précis, ndlr]. Et j'étais seule contre tous, sans le soutien de mes propres amis, parce qu'ils étaient un peu tenus quand même". Aujourd'hui, elle mise sur les élus de sa majorité "qu'ils soient radicaux ou socialistes" pour la porter vers un troisième mandat. "Le précédent candidat aux législatives était sans doute le plus solide politiquement", complète Michel Dary, suscitant le sourire jaune de sa voisine.

Son futur adversaire pourrait être le président de la communauté urbaine Eugène Caselli ou la conseillère générale Josette Sportiello si d'aventure, Caselli se lançait dans le 9/10 "le secteur où il est arrivé en tête", constate-t-on dans l'entourage de Patrick Mennucci. Le candidat socialiste renvoie cette concurrence radicale à une opération téléguidée par le président du conseil général, élu historique du secteur. "Il n'y aura jamais de liste PRG à Marseille. Il y aura peut-être une liste guériniste mais pas une liste PRG. Je n'ai pas eu l'assurance de Jean-Michel Baylet mais celle du parti socialiste qui saura mettre Jean-Michel Baylet devant ses responsabilités", veut-il croire. Réponse de Lisette Narducci : "En tant que vice-présidente du conseil général, j'ai du respect et de l'amitié pour lui. S'il m'apporte son soutien, je ne vais pas le refuser".