Pour la rentrée ? Prenez à droite et faites 1,5 km en bus
Pour la rentrée ? Prenez à droite et faites 1,5 km en bus
Leurs petits cartables sur le dos, des jeunes élèves patientent devant une école… vide. La maternelle Saint-Savournin devait ouvrir deux classes pour cette rentrée, elle est encore en travaux. Mais visiblement, tous les parents n'ont pas encore obtenu l'information. Ils sont attendus quelques mètres plus haut, cours Franklin Roosevelt à l'école élémentaire du même nom pour une rentrée au scénario rocambolesque.
Les enfants doivent y trouver un bus qui les conduira dans une troisième école à même de les accueillir. Impossible de trouver refuge dans le 1er arrondissement qui compte seulement trois maternelles. Ce sera donc la maternelle Fraissinet, dans le 5e, à côté de la gare de Blancarde où ils devraient finir l'année civile.
"L'occupation des lieux de manière illicite par un groupe d'individus et les dégradations constatées suite à leur expulsion ont considérablement retardé le début du chantier", avait justifié l'adjointe au maire à l'éducation Danielle Casanova dans un courrier aux parents daté du 23 juillet que nous nous sommes procuré. Les parents restent pourtant inquiets. Leurs bambins sont pour la plupart inscrits en petite section, une constante lors de l'ouverture d'une nouvelle école. Ils rentrent ensemble dans le réfectoire qui ce matin fait office de point de rendez-vous. Les deux enseignantes règlent les questions administratives. Un conseiller pédagogique est présent en renfort. Alors que l'inspecteur d'académie Jean-Luc Bénéfice assurait hier que "tout était réglé", son représentant est lui aussi bien obligé de mettre la main à la pâte.
"Un petit peu compliqué cette année"
À 8 h 30, début théorique de la journée de classe, tous les enfants sont loin d'être arrivés. "C'est ici l'école Saint-Savournin ?", questionne une maman essoufflée. Pour simplifier, on va dire oui. Juchée sur le palier de l'escalier qui mène à la cantine, une enseignante prend la parole, ménage un silence pour recueillir l'attention de tous et reprend. "C'est un petit peu compliqué cette année. On est à l'école Fraissinet au moins jusqu'en janvier", entame-t-ellle avant de détailler le programme de la semaine : les petites sections auront cours le matin, les moyens et les grands l'après-midi.
Au même moment, un livreur de la Sodexo, son diable bien chargé, tente de se frayer un chemin au milieu des bambins et des parents qui patientent. Dehors, la fonctionnaire de la mairie dépêchée pour organiser le transfert n'en finit plus de hâter le pas même si, face à nous, elle adopte la méthode Coué : "Tout va bien", lâche-t-elle quand on jurerait que la situation correspond à l'exact contraire. "Je devais avoir un cordon de policiers municipaux. Il me les faut !", peste-t-elle pourtant devant un professeur.
"Pour l'instant, je n'ai qu'un bus", s'agace-t-elle encore à la cantonade. Décision est toutefois prise de gagner le seul car garé au bas de la rue. Deux policiers municipaux ont fait le déplacement pour bloquer le passage des voitures. Un petit fait la course avec son père. La fonctionnaire de la mairie réprime un geste d'arrêt et laisse faire. Depuis une demi-heure, les enfants ont largement eu le temps de s'impatienter.
"Le car tous les matins"
Le car avec son inscription "réservé" est en place boulevard Eugène-Pierre. Au compte-gouttes, les enseignants font monter les minots. Certains retrouvent avec entrain des camarades connus à la crèche, d'autres ont beaucoup plus de mal à quitter leurs parents. Soudain, une maman venue prêter main forte annonce : "Ils demandent si certains ne veulent pas les amener en métro." Le deuxième bus n'est jamais venu.
Le car plein s'en va. Une petite fille avec de jolies couettes pleure à chaudes larmes collée à la vitre. Les parents restent sur le trottoir, plutôt atterrés par l'heure qu'ils viennent de vivre. Certains vont, en bus, en voiture ou en métro accompagner les premiers pas de leurs enfants à l'école Fraissinet. D'autres ne le peuvent pas, il est déjà neuf heures passées. "C'était évident que ça se passerait comme ça, s'émeut Jean, un parent d'élève. D'habitude, il y a une matinée d'adaptation avec les enfants. Pourquoi, nous on n'y aurait pas droit ? Au lieu de ça, on les voit partir dans des bus !"
Avec sa compagne Raphaëlle, ils retrouvent un couple d'amies du quartier, Aurélia et Anne. Dans ce petit groupe, une phrase esquissée par l'un est souvent conclue par un autre. L'heure est déjà à tenter de réunir les parents pour faire bouger les choses. "On nous annonce aujourd'hui qu'on ne sera pas à Saint-Savournin avant janvier et en off, on nous dit que cela pourrait être février, proteste Anne. Avec le car à 8 h tous les matins, ce n'est pas bon pour les enfants". Aurélia s'interroge, elle, sur les travaux : "On nous dit que c'est parce que c'était squatté qu'il y a du retard. Mais – j'habite dans la rue – je peux vous dire que les travaux se sont interrompus cet été !"
Les parents repartent en tentant d'organiser la journée. Pas de cantine cette semaine pour les enfants, une galère de plus. Julien, papa du petit Raphaël, a déjà une idée bien arrêtée sur la question : "Je vais tout faire pour changer mon fils d'école."
Commentaires
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Une petite relecture ne serait pas de trop les amis !
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Où est l’intérêt des enfants dans tout ça? La 1ère rentrée en maternelle, très importante symboliquement, se transforme en cauchemar. Quand on se doit de rassurer au maximum les enfants (3ans!), ici on brouille tous repères! Honte à la complicité Inspection Académique/mairie qui autorise ce genre de choses!
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Ah ben oui ils ont bon dos les squatteurs.
L’école était vide depuis 2 ans et les travaux pas commencés, ils ont du la squatter environ 3 mois, ils sont partis avant fin mars (marsactu en a parlé) cad il y a 6 mois… et tout ça a retardé les travaux de 4 mois ?
Décidément cette Daniele Casanova continue à faire honte à sa glorieuse homonyme…
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Cette ville n’est pas administrée, c’est le royaume de je-m’en-foutisme à tous les étages. Ou sont les policiers municipaux ? Ou est le deuxième bus ? Non mais comment on peut prendre cette histoire à la légère, ce sont nos enfants merde ! Les petits de 3 ans et leur parents doivent faire leur première rentrée dans des conditions apaisées, c’est un moment clé. Quelle image de l’école va se construire cette petite fille qui pleure collée à la vitre du bus, regardant ses parents angoissées ? Non mais vraiment, là c’est grave …
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et notre Maire il est où à la télé. là il ne monte pas sur ses grands chevaux pour dire que c’est du bashing Marseille. Il n’accuse pas le gouvernement non rien il fait le canard comme d’habitude. Et il laisse encore planer le doute sur sa candidature, c’est pas la peine Monsieur Gaudin on en veut plus de vous à la retraite. Si vous voulez vous rendre utile montez une troupe de théâtre votre vrai métier en quelque sorte
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C est invraisemblable!!! on est ou la?A Marseille,me répondrez vous?Non,mais c est un cauchemar! y a t il un pilote dans l avion Marseille!?Je pense qu il faut s organiser, en collectif ,pour dénoncer et faire pression,car bon nombre de parents et des centaines d enfants sont concernés par cette incurie municipale!!Moi mon gosse devrait être scolarisé dans un premier temps,dans l école de son quartier(5 éme) et en fin de compte,il se retrouve a Baille à faire 1H30 de trajet en tram puis a pied chaque jour!c est pas la honte ça? Organisons nous…y a des élections a venir,ils nous écouteront.!!
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Que pouvons nous attendre de la part d’une maire adjointe chargée de l’éducation et donc censée promouvoir l’éducation,l’instruction dès le plus jeune,tenir des propos comme: “il n’y a pas d’obligation scolaire!ce n’est pas l’age qui rend l’école obligatoire mais la classe suivie et la loi qui date de 1900 ou 1901 dit qu’il n’y a pas d’obligation scolaire en maternelle, même si votre enfant va avoir 6 ans en mars,il sera en grande section de maternelle et non soumis à scolarisation!!”
C’est ce que madame Danielle Casanova m’a répondu pas plus tard qu’hier quand j’ai fait état de la situation de mon fils qui va devoir faire 1h de trajet par jour pour aller à l’école!
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Et la rentrée à Coin Joli ? Les enfermés ont-ils toujours bonne conscience ?
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Une histoire édifiante qui contraste singulièrement avec les communiqués autosatisfaits de Gaudin. Maternelles, piscines, terrains de sport, espaces verts … tout ça, c’est du superflu pour les gérontocrates qui gèrent la ville au jour le jour, comme un syndic véreux. C’est vrai que les enfants ne votent pas -mais leurs parents, si ! Wake up !
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Tout cela est vraiment désolant! Que dire?!?.. Si ce n’est , qu’une fois, de plus, politiciens, et l’académie de Marseille, font mal! très mal!…trop mal leur travail!!! Ni la faute d’un enfant de 3 ans, ou d’un()e pauvre institutrice(eur)! Quelle honte! Cela reflète bien l’ambiance de notre ville!!! A qui la faute?!?..D’après vous?!?..;
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eh oui! on fait les beaux avec la culture, la coupe de l’America ( ouf on y a échappé).!etc…………mais on ne s’occupe pas de ses administrés pour les questions scolaires, entre autres.
Il en va de même avec la saleté des rues de Marseille, l’ascenseur du parking derrière la mairie qui ne marche pas en plein été, les escalators de la gare st Charles qui sont restés des mois hors fonctionnement
Cela fait penser à des parents qui invitent les amis au restaurant pour faire bien et qui ne donnent pas à manger à leurs enfants !!
on s’en souviendra lors des élections
malheureusement pas sur que dans l’opposition on fasse mieux !
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A qui la faute?!?..D’après vous?!?..;
Les politiques n’y sont sûrement pour rien
Non je déconne
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Sincèrement, il y a des centaines d’écoles sur Marseille, avec une politique très sociale de la mairie (cantine gratos pour les pauvres), des coûts de fonctionnement et d’investissement très importants, et vous vous gargarisez bêtement d’un soi-disant dysfonctionnement de la mairie (voire du maire lui-même) dans le cas de cette école alors qu’en l’espèce expliquez-moi comment faire des travaux en temps et en heure, tributaires de marchés publics passés en toute légalité (n’est-ce-pas amis du CG ?) et des vacances d’été (seule période pour faire les travaux de A à Z)si l’école était squattée. Quelle mauvaise foi !
Et qui empêche ces bons parents mais pas contents d’accompagner leurs enfants directement à l’école dans le 5ème ? Ne me dites pas que c’est trop loin de chez eux, les pauvres !
Personnellement, j’habite dans un beau quartier résidentiel avec beaucoup de villas, et donc beaucoup de vieux et peu d’enfants. Or l’école publique est archi-pleine car prise d’assaut par les fameux titulaires de dérogations venant de quartiers pourris, parfois à 20 minutes en bagnole ! Ca ne semble pas leur poser de problème.
Ils iraient même jusqu’aux Goudes s’il le fallait.
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Je voulais rappeler, mais Philippe l’a fait, que l’école a été fermée il y a deux ans (elle a continué cependant à servir de bureaux de vote pour la campagne présidentielle) et que l’on aurait donc pu programmer suffisamment à temps les travaux. Il est donc même curieux qu’elle n’ait pas été squattée plus tôt car les conditions d’accés n’ont pas du être difficiles…Félicitations pour les services municipaux pour ce temps aussi long (mais peut-être qu’à l’époque , les marchés ont été infructeux???).
Après le démarrage des travaux,, il ne semble pas qu’ils aient fait l’objet d’une rapidité certaine (et je me pose des questions sur le statut de certains ouvriers) ; par contre la gêne des bacs a été permanente et il n’y a jamais eu de panneau officiel, avec ou sans l’accélération de Marseille !!! A voir le résultat pour les enfants du quartier, quel gachis !
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Je pense sincèrement , chers parents, que vous devriez vous regrouper afin de déposer plainte ça c’est sûr mais en plus les citoyens lésés de toutes parts par cette mairie incapable devraient faire une fronde car à mon avis, et je suis toutes les actualités de près, Marseille est en train de couler de toutes parts: pas d’espaces verts entretenus, pas de qualité de vie, voitures de toutes parts, pollution, je m’en foutisme généralisé,saleté à tous les niveaux, piscines pourries , inexistantes et aux horaires inadaptés,travail à la dégoûté partout….rien n’est fait en profondeur avec sérieux, suivi et sanctions.Ici chacun fait comme il veut, quand il veut, ce qu’il veut….c’est peut-être pour cela que certains s’en accomode.En tout cas quand on vient d’ailleurs Marseille n’est pas du tout une ville dynamique et ce n’est pas trois tours construites pour faire”moderne” qui fera changer les choses! les gens biens qui ont des idées, de l’éducation et/ou de l’intelligence pour faire bouger les choses, des jeunes qui en veulent seront tous dégoûtés et vont partir c’est sûr…restera les irréductibles marseillais accrochés à leur accent pagnolesque et leur verre de pastaga qui ne font plus rire personne.En tout cas pour ma part bon courage…je pars.
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Dysfonctionnements généralisés,”je m’en foutisme” à tous les étages,incurie,irresponsabilité,naufrage éducatif (aux conséquences long terme,c’est le propre de l’éducatif…),la question revient souvent: “à qui la faute?”.A chacun d’entre nous d’y réfléchir et d’apporter ses éléments de réponse,d’être citoyen,membre de la cité,d’y revendiquer un droit de cité… Deux éléments de réponse me semble importants à soumettre à la sagacité de ceux qui en voudront bien:– le defférisme,spécificité locale. Marseille est avant tout malade de ce système,mis en place en 1947 (bientôt le cinquantenaire!) et dont elle n’arrive pas à sortir,les dernières élections municipales l’ont cruellement démontré. C’est bien un système: Alliance PS/Droite (ou Droite/PS,c’est tout comme),pour exclure (le PC et la CGT à l’époque) toute force alternative à gauche,basée sur l’alliance avec FO (créée à la même date avec des fonds parallèles au plan marshall),et main dans la main avec les truands de l’époque(sabiani…)et les pillards d’aujourd’hui (fond de pension,bouygues,vinci,kaufman & broad…”partenariats” public privé,délégations de services publics…ils se gavent…),familles et clans,népotisme,clientélisme à tous les étages… Certes,certains de ces éléments existent bien dans d’autres villes de france,mais jamais au complet,à ce degré et à cette échelle,et sur cette durée.Ce système trés solide (il a su tenir tête au PCF de la libération,il était fait pour ça, au gaullisme,58-73..) se casse aujourd’hui la gueule et fuit de toutes parts ( pour le clientélisme il faut qu’il y ait quand même quelques emplois,logements,ou place d’école à distribuer…). Mais ce n’est pas parce qu’un système politique/social/et culturel(!) se débine que l’on sait pour autant en sortir,ça ne marche pas comme ça,et il ne faut surtout pas croire que ce sont ceux qui l’ont géré qui vont trouver la porte de sortie…Gaudin en est le symbole ramolli,mais en rien exclusif! Tout cela pour dire qu’il faut,malgré la difficulté,créer l’alternative à gauche,sinon suivez mon regard concernant notre avenir…et surtout,ne pas oublier de réfléchir avec et sur la durée historique,faute de quoi le présent s’avère bien obscur! — Second élément,bien plus léger mais que l’on aurait tort de laisser de côté: le défilé quasi permanent des ministres (premiers et d’intérieur,les pires,mais les autres itou)et de présidents nous rendant visite avec une assiduité touchante,vêtus d’un mix de papa noël et de père fouettard,pour nous promettre des 100millions par ci par là ,qui pour la gare,qui pour la rocade et des dizaines de policiers et des centaines de CRS…ça s’est amplifié avec le Raffarin3 (et son merveilleux ministère de libertés locales-c’est quoi les libertés locales dans une république une et indivisible???),mais depuis que les bandes à sarko et hollande se sont mises à sévir,la procession s’est densifiée,en même temps que l’amplitude des sautillements et coups de menton,à la mesure de leur impuissance!. Il va bien falloir un jour leur expliquer,même s’il faut des fonctionnaires de police,que ce dont marseille à besoin,c’est quand même d’écoles en état,de piscine avec de l’eau dedans,de personnels formés,d’éboueurs pas fini pas parti,d’animateurs,d’éducateurs,d’enseignants,de cadres municipaux compétents,d’associations d’éducation populaire pas trop asphyxiées financièrement,et d’élus RESPONSABLES,et autant nous faire un envoi groupé,dans un tgv qu’on accueillera avec flon flon, marseillaise bien sur et cocardes sous les ferronneries de st charles . Sinon y a aussi la mise sous tutelle (prière de ne pas trop tarder SVP) ou la possibilité,à défaut,de bien vouloir nous oublier!
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