"Les régions sont au coeur des préoccupations du Medef"

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le 1 Août 2013
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"Les régions sont au coeur des préoccupations du Medef"
"Les régions sont au coeur des préoccupations du Medef"

"Les régions sont au coeur des préoccupations du Medef"

Originaire de Manosque, Jean Luc Monteil, dirige cinq PME et TPE dans différents domaines. Habituellement présidé par des représentants de grandes entreprises, le Medef a pour une fois à sa tête un patron "entrepreneur multirécidiviste". Aux yeux de l'intéressé, ce changement "reflète la réalité car le Medef représente bien plus que les entreprises du CAC40".   

"Les régions sont au coeur des préoccupations du Medef, y compris les entrepreneurs de taille plus modeste" explique Jean-Luc Monteil. Faisant partie des trois régions françaises les plus importantes, la région Provence-Alpes-Côtes-d'Azur dispose à ce titre d'un siège au conseil exécutif de l'organisation patronale. Concernant le projet de loi du ministre délégué à l'économie sociale et solidaire, Benoît Hamon, visant à faciliter la reprise des entreprises de petite taille par leurs salariés, le représentant du patronat provençal se dit fermement opposé. "On n'a pas attendu Benoît Hamon pour déceler dans nos entreprises des gens qui auraient l'envie et le talent de reprendre nos entreprises". Il parle de "clientélisme politique" pour qualifier les 500 millions d'euros débloqués pour soutenir l'économie sociale et sociale et de "racket" pour ce qui est du crédit impôt compétitivité emploi (CICE). En effet, "certains clients en profitent pour négocier les prix à la baisse" selon lui. Il s'agit alors de "laisser le tissu économique reconstituer ses marges". 

Quant aux mesures de transition énergétique, elles ne satisfont pas non plus le Medef. "La meilleure énergie, et là région Paca en est le témoin, est pour nous l'hydroélectrique en utilisant les barrages" explique Jean-Luc Monteil. L'organisation s'est dite en faveur de l'exploitation des gaz de schiste, à certaines conditions comme le respect de l'environnement, l'amélioration de la compétitivité et de l'emploi. Enfin, le président régional croit également fermement en l'alternance, qui pour lui est un bon compromis en termes d'apprentissage pour "être immergé dans le monde de l'entreprise progressivement tout en ayant un niveau de qualification élevé".

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Commentaires

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  1. PourVoir PourVoir

    Fichtre ! “Ce pays manque de compétitivité c’est-à-dire ne dégage pas assez de marge.” En voilà une pensée qu’elle est grosse de sous-entendus. Je vous passe la démonstration de l’incompréhension radicale de ce que désigne le terme de compétitivité qui se manifeste dans cette affirmation. Ce qui est remarquable, c’est l’équation posée entre “compétitivité” et marge. L’insuffisance des marges serait la cause du manque de compétitivité. J’en suis tout rêveur … Moi qui croyait, suis-je naïf !- que c’était le manque de compétitivité qui provoquait l’érosion des marges … Voilà donc le nouvel homme de l’antenne locale du Medef ; le renouvellement des équipes ; la pensée aiguisée et novatrice … Mais d’où qu’ils l’ont sorti ?

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  2. PourVoir PourVoir

    Fichtre ! “Ce pays manque de compétitivité c’est-à-dire ne dégage pas assez de marge.” En voilà une pensée qu’elle est grosse de sous-entendus. Je vous passe la démonstration de l’incompréhension radicale de ce que désigne le terme de compétitivité qui se manifeste dans cette affirmation. Ce qui est remarquable, c’est l’équation posée entre “compétitivité” et marge. L’insuffisance des marges serait la cause du manque de compétitivité. J’en suis tout rêveur … Moi qui croyait, suis-je naïf !- que c’était le manque de compétitivité qui provoquait l’érosion des marges … Voilà donc le nouvel homme de l’antenne locale du Medef ; le renouvellement des équipes ; la pensée aiguisée et novatrice … Mais d’où qu’ils l’ont sorti ?

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  3. Jean-Marie Jean-Marie

    Encore un patron qui n’a pas compris les enjeux de la transition énergétique, la vraie, c’est à dire sans les fossiles non conventionnelles (gaz de schiste notamment). Donc un petit rappel sur mes enjeux de maîtrise des émissions de co2 : pour éviter un réchauffement global supérieur à 2 degrés (et l’emballement climatique ingérable), il faut conserver dans le sous-sol les tris quart des réserves de fossiles, les fossiles non conventionnels n’auront comme seul effet que de maintenir notre couteuse dépendance au énergies fossiles. Et donc retarde l’inévitable et indispensable transition sobre en carbone.

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  4. Jean-Marie Jean-Marie

    Un rapport confirme le non sens en termes de compétitivité de l’exploitation des gaz de schiste (source : CLER).

    L’efficacité énergétique plus compétitive que la fracturation

    L’amélioration de la productivité de notre économie pourrait être plus directement liée à de plus hauts niveaux d’efficacité énergétique plutôt qu’à une poursuite des forages en quête de nouvelles ressources énergétiques. C’est la conclusion d’une analyse de la politique énergétique américaine récemment publiée par le think tank ACEEE.

    Les discussions sur ces gaz ont atteint leur point culminant lors de la dernière réunion des chefs d’Etats à Bruxelles. L’efficacité énergétique est un vecteur de développement économique plus puissant que la production d’énergie. Malgré tout, certains lobbies industriels insistent sur le fait que l’Europe ne doit pas rater l’opportunité de rattraper les Etats-Unis qui ont investi fortement dans la fracturation.

    Au-delà du manque d’évaluations des coûts environnementaux et sociaux de la fracturation ainsi que de données fiables quant au potentiel à court terme de création d’emploi dans l’UE, la pertinence du gaz de shiste sur le terrain de la compétitivité est en cause. L’étude de l’ACEEE l’explique bien : le prix de vente ne reflète pas nécessairement le coût réel de production. Dès lors, pourquoi exploiter toujours plus de combustibles fossiles quand nous peinons déjà à exploiter le potentiel d’effi- cacité énergétique disponible ?

    L’une des conclusions du récent rapport ECOFYS, dédié aux directives Ecoconception et Etiquette énergie, montre qu’une politique ambitieuse d’efficacité énergétique des équipements, notamment ceux produisant de la chaleur, permettrait de réduire l’importation européenne de gaz en provenance de Russie de 23 % et de créer 1 millions d’emplois.

    Nous devons changer notre manière d’aborder le sujet de l’énergie : passer d’une vision de l’offre à celle de la maitrise de la demande : économiser l’énergie coûte moins cher qu’en produire davantage, c’est aussi simple que cela !

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  5. marco13 marco13

    Ce monsieur parle de “clientélisme politique” pour qualifier les 500 millions d’euros débloqués pour soutenir l’économie sociale et sociale.

    Bien, la liberté d’expression permet de tout dire. Mais il est nécessaire de rappeler les très bons chiffres de cette forme d’économie marqué par sa gouvernance qui sort de l’ordinaire et ses objectifs.

    Au niveau national, l’ESS représente 10% des emplois, 10% du Produit Intérieur Brut (PIB), 200 000 entreprises, 2,3 millions de salariés. Elle produit 6% de la valeur ajoutée en France, ce qui représente 100 milliards d’euros. Peut-être moins de valeur ajoutée que la moyenne mais sa force est dans le développement des emplois locaux, notamment pour assurer les besoins quotidiens sociaux énormes, auxquels le secteur de l’entreprise ne répond pas ou très mal.

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