"Le MasToc est un bâtiment retourné comme un gant"
"Le MasToc est un bâtiment retourné comme un gant"
Il a un petit air de crête punk posée au milieu d'un rond-point par un paysagiste sous psychotrope. On peut y voir encore le pied d'un cyclone saisi avant dispersion. Le MasToc est une forme ouverte, là réside sa première qualité. Le collectif des Pas Perdus nomme cette étrange accumulation d'objets "un bâtiment décoiffé, en hommage aux actions, aux effets, aux turbulences du vent, précise Dorine Julien, directrice de production du collectif. Et à la manière dont les êtres arlésiens le reçoivent tout au long de leur vie". C'est à la fois une installation de ces trois artisans Jérôme Rigaut, Nicolas Barthélémy et Guy-André Lagesse et une création partagée avec les habitants de trois quartiers d'Arles, Genouillade, Griffeuille et Mouleyrès, construits non loin des ateliers SNCF.
Cette construction et le champ de 100 rochers qui l'entoure est la partie émergée d'un long travail mené par le groupe artistique des Pas Perdus dans le cadre d'un quartier créatif, initié par Marseille Provence 2013. Comme souvent dans ces projets qui mettent en jeu artistes et quartiers populaires, le quartier de Griffeuille est l'objet d'une rénovation portée par son logeur, la Société d'économie mixte du pays d'Arles ou Sempa.
Le long cheminement des Pas perdus a commencé dès 2011 où les trois artistes recycleurs sont venus s'installer par intermittence au coeur de ce quartier aux larges avenues… très vides. "Avant d'entrer en contact et de connaître les gens, les trois artistes des Pas Perdus ont une perception du paysage et des formes. Ce sentiment de vide nous a fait prendre encore plus conscience de l'énorme profusion de vie qu'il pouvait y avoir à l'intérieur. L'idée était donc de faire le portrait de l'envers, du dedans/dehors. En cela, le MasToc est un bâtiment retourné comme un gant".
De là part un immense champ de pierres. Beaucoup d'entre elles ont été choisies par des habitants devenus des Mastocoeurs, qui y ont projeté leur propre imaginaire. "Cela nous a permis de proposer à chaque habitant qui souhaitait faire un bout de chemin avec nous dans cette création partagée de choisir un rocher et d'imaginer à partir de là un projet". La jeune Fatiha Bentoumi y a vu le chat Garfield, Fabrice Denise a vu dans le sien un sujet de randonnée et les Pas Perdus l'ont immédiatement transformé en sac à dos avec bandoulières et creux pour la gourde.
On peut visiter le MasToc jusqu'à la fin du mois de septembre tous les jours sauf le lundi et le mardi avec les habitants Mastocoeurs ou les artistes des Pas Perdus.
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Commentaires
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Ce projet les habitants n en veulent pas. Du gaspillage d argent 250 000 € pour de la merde. Même pas 20 personnes du quartier. Ils ont fait de la daube et ont bien fait de partir.
Un habitant de griffeuille d arles.
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Pas mal de gens enthousiastes, et puis quelques anonymes difficiles à rencontrer … très méchamment opposés à toutes propositions et qui expriment un gros désarrois… dans l’anonymat… J’espère qu’actuellement d’autres choses se passent dans le quartier
Et une question sur les oeuvres d’art? sont-ce des daubes ou de la merde? le débat est fin mais mérite d’autres éclairages:
– http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/08/21/une-declaration-d-amour-a-la-creation-populaire_3464349_3246.html
– http://next.liberation.fr/arts/2013/08/18/le-mastoc-fait-d-une-pierre-grand-coup_925456
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