"L'emploi n'est pas une question de politique partisane"

"L'emploi n'est pas une question de politique partisane"

Même si le soutien à l'emploi n'est pas une compétence municipale, le maire de Marseille en a fait une de ses priorités en déléguant un adjoint à cette mission et en contribuant à de nombreux organismes multipartenariaux qui tentent de juguler un chômage galopant. Inamovible adjoint de Jean-Claude Gaudin, Jacques Rocca Serra porte la double casquette de l'élu en charge des relations internationales et de celui qui préside ces organismes partenariaux. A la Ville, il est donc en charge du plan Marseille Métropole Emploi. Il préside également la maison de l'emploi, l'école de la deuxième chance, la mission locale ou la maison de l'artisanat et des métiers d'arts.

Et si la politique municipale, à elle seule, ne suffit pas à expliquer la façon dont Marseille résiste mieux que d'autres territoires à la montée du chômage, Jacques Rocca Serra y voit le signe d'une action positive de ces institutions qui travaillent sur l'emploi au quotidien. "Elles participent à la lutte contre le chômage dans cette ville. En 1995, elle avait l'un des taux les plus élevés de France, 21,6%. Aujourd'hui, avant la crise que nous connaissons, nous étions à 12,6%. C'est une baisse massive". Bien entendu, elle est très contrastée selon les secteurs de la ville ou la catégorie de demandeurs d'emploi.

L'élu loue surtout le caractère partenarial de cette lutte qui entraîne toutes les institutions dans son sillage. "L'emploi n'est pas une question de politique partisane, c'est une question de priorité. Car quand on n'a pas d'emploi, on n'a pas d'avenir. C'est un drame social, familial, personnel". Pour tenter d'initier une spirale positive et enclencher un cercle vertueux autour de l'emploi, la Ville de Marseille est également un des partenaires du label Empl'itudes destiné à valoriser les entreprises qui agissent en faveur de l'emploi et de l'insertion professionnelle. "Nous avons créer ce label pour récompenser les entreprises qui font des efforts en allant notamment rechercher des personnes très éloignées de l'emploi". Certifié par Afnor, ce label "ne se ramasse pas, il faut vraiment l'obtenir via un jury et ensuite le conserver", insiste Jacques Rocca Serra. Le 26 juin dernier, il réunissait l'ensemble des acteurs de ce label Empl'itudes, installés dans la durée pour réussir collectivement à relever le défi de l'emploi.