Festival Mimi, "permettre aux artistes de se produire là où on ne les attend pas"

Festival Mimi, "permettre aux artistes de se produire là où on ne les attend pas"

En cette année capitale, Ferdinand Richard, directeur du festival Mimi y est allé franco dans son éditorial, accusant un certain "Max la menace" de viser la culture. Comprenez, selon Elodie Le Breut, conseillère artistique de l'événement, "une dénonciation du processus de festivalisation en région PACA où la musique devient une production de consommation plutôt qu'un art". Au Festival Mimi, "nous mettons en avant les créations, des groupes qui ne sont pas forcément en tournée."

L'association AMI accueille en effet toute l'année des artistes en résidence dans ses studios situés à la Friche de la Belle de mai, avant qu'ils se produisent au festival Mimi. En plus de cela, "on travaille sur le long terme à l'international avec des artistes comme le libanais Rayess Bek qui fait l'ouverture du festival." Le mot d'ordre reste la diversité, avec de la techno, du rock ou encore de l'opéra, "mais proposé sous une forme insolite. Nous permettons aux artistes de se produire là où on ne les attend pas".

Afin de réaliser une édition spéciale année capitale de la culture, les organisateurs projetaient, en coproduction avec Marseille-Provence 2013, d'organiser un parcours d'installations au Frioul. "Mais nous avons abandonné cette idée pour des raisons de logistique et de production, en plus de contraintes environnementales très fortes, du fait d'être situé dans le parc national des calanques." Pour les dernières raisons évoquées, maintenir le festival Mimi au Frioul relève du sacerdoce et nécessite, chaque année, d'engager d'âpres négociations. Mais outre le fait que le Frioul participe désormais de l'identité du festival, Elodie Le Breut comme l'ensemble des organisateurs comptent bien s'accrocher, "car c'est un lieu magique".

Festival du 4 au 7 juillet, programmation en ligne.