Open data : "Encore un travail d'évangélisation à mener"

À la une
le 27 Juin 2013
2
Open data : "Encore un travail d'évangélisation à mener"
Open data : "Encore un travail d'évangélisation à mener"

Open data : "Encore un travail d'évangélisation à mener"

Même si le sujet est important, peu de personnes ont compris la nature et les enjeux de l'ouverture des données. En laissant de côté les aspects techniques et technologiques, pouvez-vous définir l'Open Data? 

Le principe est le suivant : nous considérons que toutes les informations collectées grâce à l'argent public sont publiques. Une directive européenne, votée il y a 10 ans, va dans ce sens mais le processus est long. Il y a plusieurs entreprises qui se sont déjà inscrites dans cette démarche : RATP, SNCF, beaucoup de villes et de collectivités ont partagé leurs données. Un exemple : avant, la RATP gardait jalousement ses horaires de lignes. Aujourd'hui, n'importe qui peut les consulter et les réutiliser pour concevoir une application mobile par exemple.

Sur le plan démocratique, on a tout intérêt à ce que les institutions partagent leurs données. Si un citoyen peut consulter les statistiques de fréquentation de la RTM, il peut aussi faire part de ses remarques s'il trouve qu'une ligne est mal utilisée. Ce partage concerne autant le montant des budgets des collectivités locales que les subventions accordées aux entreprises ou aux associations. L'Open data est un ensemble de chiffres et de statistiques mis à la disposition des acteurs publics, privés mais aussi du citoyen.

Pour que l'Open data soit efficace, il faut que les contributeurs soient nombreux pour rendre public un maximum d'informations. Pour le moment qui rend ses données publiques?  

Il faut savoir que nous sommes au tout début du mouvement. Depuis juillet 2012 nous invitons toutes les institutions à partager leurs données sur le site open paca qui compte déjà 400 jeux de données. A l'occasion de Marseille Provence 2013 capitale de la culture, beaucoup d'acteurs du milieu culturel et des transports ont partagé leurs horaires, lieux de manifestions etc. Les citoyens, les collectivités et les acteurs économiques ont pu avoir accès à tout un tas d'information qu'ils peuvent consulter et réutiliser.

Malgré les avantages qu'offre l'open data, il y a encore des réticents…

Toutes les collectivités vont s'y mettre. Actuellement, on en compte 40 qui partagent diverses informations. Nous ne réunissons pas encore les 963 communes de la région mais ce n'est qu'une question de temps. Pour convaincre les indécis, nous avons une sorte de travail d'évangélisation à mener. Il y a une méconnaissance du sujet qui pousse à la méfiance. Mais il faut savoir que toutes les informations sont anonymes et qu'aucun nom n'est publié. Nous vérifions également que personne ne puisse identifier un individu.

Cet article vous est offert par Marsactu
Marsactu est un journal local d'investigation indépendant. Nous n'avons pas de propriétaire milliardaire, pas de publicité ni subvention des collectivités locales. Ce sont nos abonné.e.s qui nous financent.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. un fonctionnaire territorial un fonctionnaire territorial

    Je ris bien là !

    :”nous considérons que toutes les informations collectées grâce à l’argent public sont publiques.”….:”Aujourd’hui, n’importe qui peut les consulter et les réutiliser pour concevoir une application mobile par exemple.”. Bien sur, application pour mobile que l’on alimentera avec données PUBLIQUES, collectées avec des moyens PUBLIQUES par des agents PUBLICS, mais qui sera PAYANTE !

    En effet, c’est un grand pas vers la “transparence citoyenne”…

    Signaler
  2. JL41 JL41

    J’avais posté le commentaire ci-dessous au mauvais endroit après avoir lu celui de Mathieu ici : http://www.marsactu.fr/business/on-a-teste-le-tourisme-assiste-par-smartphone-32608.html
    Je le déplace donc vers l’article sur l’Open Data.

    Open Data, le mieux réussi, c’est une tribune pour de nombreux officiels pour dire voyez comment l’administration (jusqu’aux collectivité) fait bien. Relayée par des manifestations locales, où viennent briller de nombreux intervenants locaux inusables.

    Prenons le nombre de géraniums aux fenêtres. La donnée aura été collectée pour la région Alsace et le département de la Moselle. Vous ne pourrez jamais dire comment se situent les Bouches-du-Rhône par rapport à l’ensemble français. J’exagère, mais c’est ça.

    Chaque indicateur vient avec ses trous qui en compromet l’utilisation à mesure que le nombre de données rassemblées augments, mais le monstre est célébré comme un veau d’or.

    L’Unedic diffusait avec quelques mois de retard, dans un système ultra pratique, ultra rapide en téléchargement (public et gratuit), des comptages sur l’évolution de l’emploi privé, de la France entière à la commune ou à l’arrondissement de PLM, du total jusqu’au plus petit détail de la nomenclature des activités. Une mine pour la réflexion et la réactivité. C’est terminé depuis la fusion avec l’ANPE et on ne trouve pas ce produit pourtant fini chez Open Data.

    Pôle emploi nous en offre des morceaux, avec deux ans de retard, dans le plus parfait bordel, pour se faire briller ou montrer qu’ils ont un service informatique..

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire