"Espérons que l'année capitale donne un nouveau souffle à l'art contemporain"
"Espérons que l'année capitale donne un nouveau souffle à l'art contemporain"
A la vue de l'état dégradé du Musée d'art contemporain de Marseille (Mac), on ne peut que déplorer le manque d'hospitalité de la ville pour cet art. Même Juliette Laffon, commissaire d'exposition l'admet, "dans les années 90 et même ensuite il y avait bien une scène contemporaine à Marseille qui attirait un large public. Depuis, ça a l'air un peu endormi". Dans de telles conditions, commencer l'année capitale par le lancement d'une grande exposition d'art contemporain, rassemblant 39 artistes du pourtour de la Méditerranée, constitue d'un pari assez audacieux. Juliette Laffon le relève sans appréhension : "espérons que l'année capitale donne un nouveau souffle à l'art contemporain".
Le premier tour de force reste l'ouverture, en temps et en heure, de la Tour Panorama de la Friche Belle de Mai offrant un espace de 5000 m2 dédié à l'art contemporain. Pour Ici, Ailleurs, regroupant 29 oeuvres spécialement créées pour l'exposition, 2400m2 sont mis à disposition des artistes. Aucun sujet n'a été imposé aux participants dont la sélection s'est effectuée sur "des choses faciles d'accès, susceptibles de plaire à un public large que j'ai envie de toucher." Toutefois, la rétrospective développe les thèmes du voyage, de l'exil, la transmission de la mémoire, l'identité, la citoyenneté. Les supports sont variés, sans restriction de forme ni de taille : sculptures, photographies, installations vidéo, seule la peinture reste minoritaire.
Pas question non plus de chercher vainement à offrir un aperçu de l'ensemble de l'art méditerranéen. La commissaire d'exposition l'assure, "je ne prétendais pas faire un panorama de la création en Méditerranée, ni montrer une scène arabe nouvellement surgie. Un artiste contemporain aujourd'hui, c'est un artiste nomade […] ces racines sont plurielles. Cette identité ne peut pas se définir par un critère géographique".
L'exposition Ici, Ailleurs est à découvrir dès aujourd'hui, à la Tour Panorama de la Friche Belle de Mai, 41 rue Jobin, jusqu'au 31 Mars. Tarif plein : 6 euros. Informations et réservations en ligne.
Commentaires
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Vos interviews sont trop longues, coupez les hésitations, les interruptions de la journaliste, peut-être aussi les questions… le contenu sera inchangé, il deviendra même plus fort et plus clair ! Excellent sujet au demeurant.
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Oui il faut l’espérer, d’ailleurs, le simple fait que le Musée “MAC” soit aussi discret est un erreur majeur depuis lgtps, il faut un grand geste architectural pour ce batiment pour qu’il donne envie et qu’il soit enfin visible !!! Qu’il soit reconstruit au meme endroit conserverait un minimum de culture dans les quartiers Suds, il lui faut être ouvert sur la rue avec des grandes vitrines Car au-dela du ciné bonneveine (mieux que rien)…c’est le néant. Mais idéalement, pour moi le futur MAC a sa place entre le Corbu et le Brasilia bd Michelet avec un geste architectural monumental ce serait là le signal d’un nouveau quartier à construire sur les hangars actuels…..
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