Le directeur de la Caf des Bouches-du-Rhône prône le permis de louer sans exception
Dans une longue interview accordée à La Marseillaise, Jean-Pierre Soureillat, directeur général de la Caf des Bouches-du-Rhône revient sur la question du détournement des allocations logement par les bailleurs indélicats. Et il ne mâche pas ses mots : “C’est tout simplement du commerce de chair humaine. Les marchands de sommeil prospèrent sur un marché de pénurie du parc social mais aussi sur la rupture du parcours résidentiel.”
Jean-Pierre Soureillant en profite pour rappeler que 1 million d’euros sont versés chaque jour à Marseille dans le cadre de cette allocation – 3 à l’échelle du département. Et que cette aide est censée être conditionnée à la décence du logement (eau chaude, électricité, ventilation…). Mais les moyens dont disposent la Caf pour faire respecter ce critère sont limités. “La loi ALUR de mars 2017 nous a bien aidés avec le mécanisme de la consignation”, entame le DG de la Caf avant de citer des chiffres peu reluisants.
“96 consignations en 2015-2016. 61 en 2017. 51 en 2018. Et un redémarrage avec 22 au premier trimestre 2019. C’est restreint car la lutte contre la non-décence est un exercice compliqué. Il faut d’abord un signalement de l’allocataire et c’est un vrai obstacle.” Ainsi, Jean-Pierre Soureillat prône le permis de louer. “Et si je peux donner mon opinion, qu’il soit sans exception”, conclut-il.
Source : La MarseillaiseCommentaires
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Il y a 20 ans, les travailleurs sociaux qui bossaient dans le logement social, les centres d’hébergement ou pour des mesures spécifiques (d’accompagnement et autre FSL – fonds social logement-) pilotées à l’époque par la CAF (notamment en matière d’accords de financements), dénonçaient à la même CAF tous ces marchands de sommeil, les logements insalubres et l’impossibilité d’accomplir leurs missions pour toutes ces familles déjà abandonnées.
Qu’en est-il aujourd’hui ? On découvre le problème ? M. Soureillat est-il fraîchement embauché pour donner son opinion ? Fait-il remonter à la CNAF tous ces dysfonctionnements ? Ses prédécesseurs ont-ils fermé les yeux pour “acheter” une paix sociale ?
Un peu de tout ca. C’est écœurant.
Les morts de la rue d’Aubagne et les milliers d’évacués/délogés ne font pas trop sciller dans les stratosphères. Ils sont tous à 10 000 lieux de tout ca. A des années lumière.
Ecœurant. J’ai la gerbe.
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Ce qui me fait bondir c’est que personne ne s’interroge sur l’inaction du Service Communal d’hygiène et de Santé de la Ville de Marseille, en charge et en responsabilité en premier chef sur cette thématique et sans même évoquer les dotations de l’état qui se chiffrent en millions pour cette missions, sans commune mesure avec le budget sur fonds locaux de la caf13 jusqu’à cet exercice. Comment même votre journal peut critiquer les chiffres donnés en toute transparence et fiabilité alors qu’aucun chiffre n’est donné et vérifiable sur Marseille si ce n’est que la ville ne fait aucun retour à la DDTM, guichet du PDLHI, ni ne complète ORTHI. Devant un drame, on peut parler d’échec collectif. Mais certains jouent plus le jeu partenarial que d’autres et surtout n’oublient pas la finalités de l’action. On peut rencontrer le DG de la caf mais ni le directeur du SCHS, retraite bien venue, ni son adjoint, parti, et encore moins l’élu, Mr Padovani, bien épargné contrairement à d’autres et bien silencieux depuis les événements de la rue d’aubagne. Dernier point, la caf lève les non décence sur visite des opérateurs et non sur des justificatifs non vérifiés.
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Le pire est que certains propriétaires de logements indignes (souvent cachés derrière des SCI) ne se contentent pas seulement des allocations versées par la CAF, mais réclament en sus un loyer qui représente souvent un pognon de dingue pour le locataire . À ce loyer s’ajoutent souvent des factures électriques qui coûtent souvent aussi un pognon de dingue, car le logement est chauffé à l’électricité, alors qu’il est très mal isolé. Mais ce n’est pas tout, si le locataire ne paye pas sa quote-part de loyer, l’allocation logement ou l’APL sont suspendus. Dans ce cas le ou la locataire (souvent une mère isolée) peut être expulsé de son domicile. Il n’est pas certain que le permis de louer, compte tenu de la rareté de logements sociaux à Marseille soit la bonne solution. La mise sous séquestre ou la confiscation des logements indignes serait préférable si les propriétaires n’effectuent pas les travaux de mise aux normes dans un délai très bref. Il va sans dire aussi que les effectifs des services de contrôle doivent être renforcés. Mais ceux-ci doivent être indépendants des collectivités territoriales souvent plus soucieuses comme à Marseille, du bien-être de leur clientèle, que de celui de l’ensemble des citoyens de la ville
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A qui la faute du manque de logements de qualité correcte à prix raisonnable ? Quand est-ce que l’Etat va se réveiller ? Ou alors il faut annuler le droit au logement.
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