Organisées par la métropole, les assises de l’habitat se clôturent sans annonce

Constat
Bref
le 26 Mar 2019
7
Représentants de la Caf, de l
Représentants de la Caf, de l'Adil, de la Fondation Abbé Pierre, de l'Union nationale des propriétaires étaient présents lors de cette séance de clôture des assises de l'habitat. Photo : Emilio Guzman.

Représentants de la Caf, de l'Adil, de la Fondation Abbé Pierre, de l'Union nationale des propriétaires étaient présents lors de cette séance de clôture des assises de l'habitat. Photo : Emilio Guzman.

Ce mardi matin, dans l’hémicycle du palais du Pharo, s’est tenue la séance de clôture des assises de l’habitat organisées par la métropole. Celle-ci était présentée par Jacques Ansquer, ancien président de la Banque alimentaire et Vincent Fouchier, directeur adjoint de la métropole, tous deux en charge du pilotage du projet. Cette séance devait ainsi être l’occasion de présenter le travail de diagnostic réalisé durant près de deux mois mais aussi et surtout, de présenter les propositions faites dans le cadre de la consultation citoyenne – environ 5000 contributions selon la métropole, en comptant les questionnaires remplis par les allocataires de la CAF (lire notre article). “Une matière riche, un travail de grande qualité”, s’est félicitée la présidente Martine Vassal.

Parc ancien et dégradé, propriétaires non solvables, processus de sanction trop longs, contrôles de l’état des logements insuffisants, important taux de vacance, manque de logements sociaux… Si les constats généraux n’ont pas manqué d’alimenter cette matinée, peu de mesures concrètes ont été mentionnées. “Au fur et à mesure de cette séance je me suis rendu compte que ce n’était même pas la peine que j’intervienne, a rendu compte Jean-François Cerruti, membre d’Un centre ville pour tous présent à cette séance. À part deux ou trois choses, ils n’ont fait qu’enfoncer des portes ouvertes.” Des représentants de la CAF, de l’Adil, de la Fondation Abbé Pierre, de l’Union nationale des propriétaires ou encore de l’Agence national de l’habitat étaient également présents dans la salle, prenant parfois la parole pour un rapide état des lieux.

Ont tout de même été évoquées l’idée d’une application pour simplifier les signalements – idée par ailleurs développée lors du hackathon organisé par La Marseillaise et le Donut InfoLab -, celle d’un “tiers de confiance” entre locataires et propriétaires ou encore d’un plan global de formation pour les différents acteurs du logement. Mais aucune prise de décision n’a été annoncée. Quant à la répartition des 25 millions d’euros censés “financer les initiatives les plus innovantes contribuant à la stratégie territoriale de lutte contre l’habitat indigne et dégradé”, elle reste pour le moment inconnue.

Photo : Emilio Guzman.
Violette Artaud

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. Elise13 Elise13

    Je partage cette synthèse, avec une petite précision quant au hackathon évoqué qui a été organisé par le journal La Marseillaise ET l’association Donut Infolab 😉 …

    Signaler
  2. Forza Forza

    C’est quand même un peu exagéré, voire tendancieux 😉 de dire “sans annonce” et il y a eu quelques autres choses intéressantes de validées, du moins oralement (notamment Ecole de la 2e chance spécialisée rénovation/logement). En revanche le “tiers de confiance” étant un “médiateur” nommé par la Métropole, je ne vois pas de quelle “confiance” il va pouvoir bénéficier — un tiers de la Fondation Abbé Pierre aurait sûrement été plus efficace.

    Signaler
    • Violette Artaud Violette Artaud

      Le “sans annonce” du titre était plutôt censé indiquer que rien n’a été acté officiellement. Quelques idées de dispositifs ou actions ont en effet été mentionnées, dont il est vrai, l’École de la 2e chance ou encore l’application pour les signalements que j’évoque dans l’article. Mais comparé au nombre de contributions annoncé et à l’ampleur que devait prendre ces assises, cela reste très marginal.

      Signaler
  3. Zumbi Zumbi

    Les partenaires sociaux de l’ancien responsable de la Banque Alimentaire n’ont pas gardé un souvenir ému de ses qualités de dialogue ni de son respect à l’égard des personnes destinataires des prestations.
    Quant à un certain nombre de présents à ces assises, combien de indéboulonnables et de cumulards ? Un recensement serait utile à propos de la technique qui existe dans nos collectivités locales : quand quelqu’un est atteint par la limite d’âge, on le remplace… et on le recrute aussitôt comme “conseiller technique de son successeur.

    Signaler
  4. petitvelo petitvelo

    Pas de recette miracle alors ? Il ne reste donc plus qu’à se mettre au travail avec des moyens adéquats.

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire