Una Stella : "Marseille mérite deux orchestres"

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le 25 Juil 2012
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Una Stella : "Marseille mérite deux orchestres"
Una Stella : "Marseille mérite deux orchestres"

Una Stella : "Marseille mérite deux orchestres"

Pour Philippe Spinosi, l'ensemble Una Stella est d'abord "un mélange intime de vie professionnelle et d'affectif" entre la vingtaine de musiciens, tous solistes issus de prestigieux orchestres baroques, désireux d'ouvrir leur répertoire vers des musiques plus actuelles. "Le rythme baroque peut servir d'inspiration à des chorégraphes qui vont danser sur cette musique, dans l'esprit du contemporain et du hip hop".

Si le répertoire est prestigieux, cela correspond à l'ambition de Philippe Spinosi de hisser l'ensemble au rang de second orchestre marseillais : "Marseille a un seul orchestre symphonique, celui de l'Opéra ; un second orchestre aurait toute sa place. Marseille mérite deux orchestres."

La formation poursuit par ailleurs sa mission de sensibilisation dans les quartiers, avec "la volonté de porter la musique et de la faire aimer vers et à ceux qui n'ont pas l'habitude de l'écouter. Mais pour une fois, on créé la musique dans les quartiers et on va la ramener vers le centre, et non l'inverse". Magnéto Esther:

Ce vendredi à 21 h, concert Les huit saisons d'Antonio Vivaldi et Astor Piazzola, au théâtre Silvain, Chemin du pont de Malmousque, (Marseille 7e). Tarifs: de 15 à 20 €. Réservations en ligne ou auprès de l'espace culture au 04 96 11 04 61.

Le 6 août, à 21 h, Michel Legrand, son Trio et l'Ensemble Una Stella au théâtre Silvain.Tarifs : de 20 à 30 €. Réservations en ligne ou auprès de l'espace culture au 04 96 11 04.

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Commentaires

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  1. Anonyme Anonyme

    Très bien tout ça, mais quid de l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée, de l’orchestre du conservatoire, du Philharmonique de Provence, de l’orchestre de la Cité de la Musique…. Ce ne sont certes pas des orchestres de professionnels, mais ils contribuent grandement à la vie musical de Marseille, au delà même du répertoire classique. Eux aussi vont chercher des jeunes de partout.

    Ceci dit je n’ai rien contre le projet d’Una Stella, c’est une belle initiatve. C’est le “Marseille mérite un 2ème orchestre qui est limite vexant pour tous ces orchestres actifs auprès du public.

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  2. GM GM

    et l’ensemble Télémaque qui fait un travail remarquable en musique contemporaine ? ce sont des professionnels

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  3. Philippe Spinosi Philippe Spinosi

    Merci d’avoir réagi à mes paroles. Vos commentaires appellent une ou deux précisions de ma part, car le caractère bref et minuté d’une interview, aussi bien menée soit elle, oblige à une synthèse, qui peut involontairement être brutale et finalement mal interprétée.
    Tout d’abord, je ne nie pas l’existence d’autres formations instrumentales de haut niveau à Marseille et je suis le premier à saluer leur persévérance, et leur courage de vouloir continuer à s’exprimer dans un contexte aussi difficile que celui de Marseille.
    Alors oui, il y a Télémaque, oui il y a Musicatreize, oui il y a Concerto Soave, oui il y a Baroque Graffiti, il y a aussi le GMEM, Cbarré et il y en a encore d’autres impossible à nommer toutes, qui jours après jours se défoncent pour donner de beaux concerts et présenter le meilleur de la musique.
    Oui il y a aussi des orchestres non professionnels ou de circonstance, comme l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée qui fait un boulot indispensable, ou l’OPP etc…..
    Mais ce que je veux dire, c’est qu’entre ces ensembles pro et spécialisés qui tournent généralement en effectifs « de chambre » et sur des répertoires très pointus, et l’Opéra de Marseille il manque à Marseille un chaînon important qui correspond grosso-modo à un orchestre de type « Mozart ».
    Quel serait cet orchestre fantôme?
    L’effectif correspondrait à l’orchestre à corde tel qu’il existait à la période baroque et jusqu’à Mozart soit grossièrement la moitié de celui de l’opéra.
    A géométrie variable, il alignerait donc selon les œuvres jouées de 10 à 25 musiciens environ. L’idéal serait qu’il ait une compétence forte dans le domaine de la musique ancienne, et joue sur instruments anciens, mais pas exclusivement.
    Il pourrait donc développer une vraie petite saison symphonique et ouvrirait la voie au répertoire sacré si on lui adjoint un chœur. Il pourrait aussi réaliser une saison de musique de chambre. Bref il couvrirait 250 ans de répertoire qui ne sont pas touchés par l’Opéra de Marseille.
    De Monteverdi à Mozart, en passant par Bach et tous ses fils, Haydn, Haendel, Vivaldi etc….
    Il aurait vocation à être populaire par les prix des places et l’ouverture d’esprit, ne se privant pas d’accepter de flirter avec la variété et le jazz une ou deux fois par ans.
    Rêvons encore un peu ….
    La Ville de Marseille grâce au caractère «visionnaire» de son élue «chargée de la musique classique», lui attribuerait une salle de répétition digne de ce nom, et lui permettrait aussi de se produire dans les belles salles qui sont après tout propriété des Marseillais, comme par exemple l’Opéra, le Silo, le Pharo, le Conservatoire ou encore les nombreuses et belles églises de Marseille.
    Mais grâce à sa souplesse, cet orchestre pourrait aussi jouer en périphérie de la ville dans les quartiers « difficiles » et même dans tout le département.
    Basé sur l’intermittence, il serait d’un coût raisonnable pour la « Capitale Européenne de la Culture ». ( curieuse indigence de Marseille 2013 sur la question de la musique « classique »….)
    Et, cerise sur le gâteau, il serait mu-tu-a-li-sa-ble !
    C’est à dire qu’en s’organisant bien il serait ponctuellement utilisable par les différents chefs des autres ensembles qui auraient besoin d’élargir leur effectif pour une œuvre particulière. Ainsi Roland Hayrabedian ou Raoul Lay ou d’autres chefs d’ensembles reconnus à Marseille pourraient en utiliser la baguette si le cœur leur en dit. Ainsi, pour monter une St Mathieu ou un Magnificat de Bach, plus besoin de courir la France entière, car l’essentiel du recrutement serait déjà fait et tout le monde économiserait de l’argent public. Ainsi ce chainon ne manquerait plus et la continuité musicale serait totale entre l’opéra et tous les autres ensembles musicaux de Marseille.
    Il aurait un rôle de formation professionnelle aux musiques baroques pour les étudiants du CNR.
    Et je ne parle pas de l’effet en terme de création d’emplois artistiques et techniques.
    Alors Una Stella dans tout ça ? Oui ce portrait ressemble étrangement à ce qu’est notre ambition. On s’y colle, on essaye et on fonce dans le tas pour secouer le cocotier, avec des bouts de ficelles et des subventions ridiculement faibles.
    Si on regarde juste les deux concerts du théâtre Silvain (Piazzolla et Michel Legrand) autoproduits à 70% et avec 6 mois de nuits blanches, et l’ovation des 2000 personnes qui les ont entendus, on comprend que le désir des Marseillais va dans ce sens. La balle est dans le camp des institutions…
    Philippe SPINOSI

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