La fête bientôt dépénalisée à Marseille ?

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par Hugo Lara
le 13 Juin 2012
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La fête bientôt dépénalisée à Marseille ?
La fête bientôt dépénalisée à Marseille ?

La fête bientôt dépénalisée à Marseille ?

Les bars peuvent de nouveau cracher leur musique à l'Escale Borély. Le 1er juin, la préfécture a autorisé les établissements à diffuser de la musique jusqu'à deux heures du matin en extérieur. L'avancée est minime mais symbolique à six mois de l'année capitale européenne de la culture.

En février 2011, le Sport Beach avait été sanctionné d'un mois de fermeture administrative après la constatation de nuisances sonores. Mais "l'été 2011 est derrière nous" lance Dominique Penciolleli, co-gérant du restaurant, en référence à la saison catastrophique qui avait découlé de l'interdiction. Ce couvre-feu musical est imposé à Marseille au moyen de l'arrêté préféctoral du 22 juin 2000 qui prohibe la diffusion de musique en extérieur de jour comme de nuit. Une loi que le collectif « Sauvegarde de la promotion d'artistes et des nuits marseillaises » (SPADNM) souhaite faire réformer.

Si une dérogation à cet arrêté a pu aboutir pour le Sport Beach, c'est aussi grâce à des aménagements réalisés par l'établissement (palissades anti-bruit, enceintes satellitaires). Le responsable assure qu'aucun son n'est désormais perceptible à l'extérieur de son restaurant. Mais le cas de cet établissement est révélateur des tensions entre riverains et lieux festifs. La ville qui se rêve capitale européenne de la culture est bridée par des plaintes pour nuisances sonores. Selon certains gérants, elles proviennent souvent de nouveaux arrivants ou personnes âgées venus s'installer sans avoir été informés sur le quartier. 

 

 

La musique matraquée par des plaintes

L'Ache de Cuba, célèbre café-concert jazzy du cours Julien, est l'un des établissements assignés devant la justice pour tapage. Poursuivis par la copropriété de l'immeuble dont le café-concert occupe le rez-de-chaussée, les responsables n'ont pas souhaité s'exprimer avant le délibéré prévu le vendredi 8 juin, et demeurent injoignables depuis. Les soutiens autour de ce bar associatif sont nombreux. Artistes et gérants s'étaient d'ailleurs rassemblés il y a une quinzaine de jours devant la mairie pour protester notamment contre sa fermeture.

Le problème s'est aussi exporté au Lounge, à La Plaine, en litige avec un des habitants de l'immeuble. Une personne âgée qui aurait récemment investi le 1er étage a porté plainte contre cette petite salle où se produisent de nombreux artistes. « Certains viennent habiter là pour leur retraite et se plaignent incessamment, une fois pour les gens qui partent fumer dans la rue, l'autre pour des tables sur le trottoir » affirme le gérant. Le responsable dénonce également une pression sur son établissement, au moyen de descentes de police qu'il qualifie d'abusives.

« Police Nationale, brigade anti-criminalité, police municipale, équipes cynophiles ; ils arrivent par dizaines en disant vouloir contrôler un bar illégal, mais ne viennent que pour pinailler sur une affiche anti-tabac mal placée et un soi-disant défaut de licence» explique l'homme. Dans certains bureaux de la mairie, on confirme cette agressivité. "Sur le centre-ville, on est sur un mode répressif" confie un fonctionnaire.

Un pacte de non-agression en préparation

Afin d'éviter que le problème n'asphyxie la vie festive à Marseille, une charte est en cours d'élaboration. Elle devrait concilier riverains, commerçants et autorités autour des questions de nuisances sonores et salubrité publique (lutte anti-tabac, …). "L'idée traîne depuis longtemps et la charte doit être signée cet été" précise un employé de mairie.

Des médiateurs doivent être déployés pour apaiser d'éventuelles tensions, notamment devant les établissements, où les éclats de voix des fumeurs massés sur le trottoir dérangent régulièrement les habitants. Mais pour le fonctionnaire, il s'agit surtout d'une "charte de bonne conduite", qui permet d'ouvrir la discussion entre les parties plutôt que de fixer des règles clairement définies. Déjà présente dans la plupart des grandes villes, la charte arrive tardivement à Marseille. 

Le collectif SPADNM qui soutient les artistes et animations nocturnes a également contribué à l'élaboration de ces accords. Très optimiste, la présidente et fondatrice du mouvement Nathalie Ramos affirme qu'elle réserve  "une bonne nouvelle pour les établissements de nuit, même si ça n'est qu'un accord verbal". Un positivisme qui intervient après une hécatombe dans les établissements animés. Selon la responsable, soixante à quatre-vingt fermetures administratives auraient ainsi été prononcées en 2011 dans les 6e et 8e arrondissements de Marseille. Allant de 15 jours à 1 mois, la majorité de ces décisions ont été consécutives à des nuisances sonores. Nathalie Ramos assure cependant que le collectif cherche le "bon conciliabule". Pas question de rendre invivable le quotidien des habitants, mais à six mois de l'année capitale "il n'était plus possible de  continuer à étouffer les établissements".

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Commentaires

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  1. Vieux-Port Vieux-Port

    Aaaah, enfin vers du mieux ?

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  2. Brahim Brahim

    Moué … Que du vent pour l’instant ! Le sport beach c’est bien pour la jeunesse dorée … Mais pour nous qui voulons nous amuser vers La Plaine ou le Cours Ju, on peut toujours attendre …

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  3. Johnny Johnny

    La charte doit être signée cet été ?… allez au maximum à la rentrée… Donc ça sert à rien ! #gouvernercestprévoir-monc*l

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  4. madie madie

    mais comment ça se passe dans les autres villes ….
    il ny a pas de lieux festifs ou les riverains sont plus cools???

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  5. Accusé Accusé

    Et les tapageurs noctunes pourront encore plus obtenir des poursuites judiciaires contre les “tapageurs diurnes” qui les empechent de dormir la journée en travaillant???!!!

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  6. Bisounours Bisounours

    Et au même moment l’académie de médecine nous dit que les nuisances sonores peuvent être dangereuses pour la santé…
    Insonoriser les locaux, se calmer sur les basses ( qui traversent tout et vont loin), ça serait déjà pas mal et ça coûte pas grand chose.

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  7. marco13000 marco13000

    Comme toujours, ce sont les victimes du bruit qui vont payer car les petits établissements ne pourront pas se payer les travaux de sas acoustique comme peut le faire (techniquement et financièrement) un gros établissements comme le Sport Beach. Il y aura des tolérances pour des motifs économiques, mettant l’agresseur et l’agressé sur le même pied d’égalité.
    Par contre, toujours sur le sujet des nuisances acoustiques, les grosses motos (type Harley ou autre) dont les inciviques conducteurs se font un plaisir de commettre des actes de délinquance (avec l’aide des fabricants qui communiquent ouvertement sur la violence ou des importateurs qui bidouillent les machines) en réveillant en quelques minutes des quartiers tout entiers, eux ne sont toujours pas poursuivis ! Et la nuisance est énorme, même de jour.

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  8. Vieux-Port Vieux-Port

    Pour info, la buvette disco et la cabane du Roucas n’ouvriront pas cette année, malgré les promesses des élus. Décidément dans le 8e arrondissement, même loin des habitations, c’est très compliqué.

    Pour les amateurs de musiques électroniques un peu pointues, il n’y a donc que La Dame Noir Dancing et les soirées hebdomadaires sur un… catamaran et à 35 euros. Cette municipalité ne comprend décidément rien à l’époque à laquelle nous vivons.

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  9. Anonyme Anonyme

    le changement c est maintenant …..

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  10. pipoboy pipoboy

    quid des soirees grenouille du petit pavillons?

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  11. missjwl missjwl

    Quelle charte??? un des lieux accueillant, en centre ville, de nombreux artistes internationaux et véritable promotuer culturel et iner-générationnel a fermé cet été, en grande partie suite à UNE plainte! alors, qu’on protège les machines à fric et les gens qui ont le bras long, nous, les gens du rock, on en a rien à fraire, en fait!

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  12. Linda kafoutch Linda kafoutch

    Il existe aussi des alternatives comme les soirées “silence on danse”! ou’ chacun porte un casque pour écouter la musique. Certains lieux pourraient adopter ces solutions originales.

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  13. Fanfan la Tulipe Fanfan la Tulipe

    Pensez donc, certains fonctionnent avec ou sans charte, tout le monde le sait, qu’est ce que c’est encore que cette galéjade ?
    Au nom de quoi faudrait-il que les voisins de ces établissements subissent jusqu’à pas d’heure des niveaux sonores perceptibles depuis le fond de leurs appartements ? Un bel exemple, très très récent: “L’Intercontinental” (entendez “l’Hôtel Dieu”, qui a, sous couvert d’une soirée privée (???… dans un lieu accessible au public, puisque cet établissement abrite un hôtel, un restaurant, des brasseries…), qui a, donc, arrosé tout le Panier, jusqu’au Quai du port, de ses extravagances dites musicales et artistiques hier soir jusqu’à 2 heures du (lendemain) matin !!! Un molosse à l’entrée pour vous suggérer d’aller boire votre coup ailleurs, et 2 parisiennes chargées de vous confirmer que votre nom ne figure pas sur la liste… d’invités (ouff, ç’aurait pu être pire, comme liste !). Mais au fait, invités par qui, soirée privée organisée par qui ?… Elles ne savaient pas. L’histoire de ce lieu emblématique, en pleine “capitale européenne de la culture”, leur patron avait aussi omis de la leur préciser !!! Quelle joie, quel plaisir, cela donne encore plus envie de supporter le bruit qui émane de ces lieux chargés de fumée, de fumette et de vapeurs d’alcool. Je ne suis pas un vieux venu récemment s’installer dans le coin, non-non, je suis juste un type qui habite sa ville depuis qu’il y est né, voilà une cinquantaine d’années. J’aime faire la fête, j’aime la musique, j’aime danser, mais je n’aime pas faire chier les autres, je déteste et combats les “2 poids-2 mesures”. Donc, nous, Marseillais, si nous sommes souvent invités à aller boire nos coups ailleurs que dans ces lieux soit-disant “branchés” qui raviveraient une pseudo-activité de la ville, nous sommes systématqiuement invités au bal… des désagréments. Cette charte ne fait sûrement crédit qu’auprès de celles et ceux qui l’ont pondue ! On se croirait chez les fonctionnaires d’un autre âge.

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  14. GM GM

    depuis très longtemps je dors avec des boules quiès où que je sois !! pas besoin de somnifères !! c’est incroyablement reposant et efficace !! et les jeunes peuvent profiter de la vie ……..

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