Le 115 ne répond qu’à 35 % des appels pour un hébergement d’urgence

Le JDD s’est intéressé aux centres d’appel du 115 à travers la France où la tension est très forte. Marseille n’échappe pas à la règle puisque le service est décrit comme “saturé” et “contraint de laisser des sans-abris dehors”. Une situation habituelle, déjà dénoncée par la Fondation Abbé-Pierre (lire notre article), malgré les 150 places supplémentaires que prévoit l’État dans le département en cette période de froid. “Nous ne pouvons répondre en moyenne qu’à 35 % des appels et nous donnons une réponse favorable à un peu plus de la moitié des appels décrochés”, reconnaît Sylvain Rastoin, directeur général de l’association Sara Logisol qui gère la plateforme téléphonique.

L’association constate une évolution du public au bout du fil. Essentiellement constitué de marginaux, désormais ce sont “beaucoup de migrants”, mais aussi “Monsieur et Madame Tout-le-monde” ainsi que les personnes pauvres, âgées et des femmes victimes de violences conjugales. Si certaines familles peuvent être logées à l’hôtel, cette possibilité est limitée à dix jours par personne et par année civile (voir notre enquête). Une solution qui devient de plus en plus compliquée avec les 1600 personnes évacuées des habitats indignes qui font “concurrence pour les chambres d’hôtel”, écrit le journal.