La formation des détenus des Baumettes en danger
La formation des détenus des Baumettes en danger
Formateurs et responsables associatifs exerçant à la prison des Baumettes étaient rassemblés jeudi après midi devant la préfecture afin de manifester leur mécontentement suite à l’annonce de la suppression de postes relatifs à la formation professionnelle des détenus. Avec l’aval de l’établissement pénitentiaire, qui soutenait l’action des participants à la manifestation, le rassemblement (qui mêlait associations, conseillers d’insertion, famille de détenus…) a débuté le matin même devant les portes de la prison avant de se terminer devant la préfecture.
L’objectif était de dénoncer la suppression de près de 20 000 heures par an de formation dispensées aux détenus dans des domaines divers (maçonnerie, électricité, cours de langue…) ainsi que le licenciement de 6 formateurs en CDI et le non renouvellement des contrats des vacataires.
Coupes budgétaires
La cause principale censée justifier une telle entrave à la réinsertion professionnelle des détenus serait la disparition d’une grande partie du budget de fonctionnement annuel attribué par le fonds social européen. Evaluée à 280 000 euros, une entaille budgétaire de cette ampleur rendrait impossible le maintien des formations professionnelles dispensées aux détenus. Dans une période où la réinsertion des détenus dans la vie de tous les jours passe essentiellement par le travail, où les questions de la violence et de la surpopulation carcérale sont plus que jamais posées, cette nouvelle ne fait que renforcer l’incompréhension des formateurs.
Une lueur d’espoir
Le Ministère du travail, par l’intermédiaire de la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi), s’est engagé oralement à se substituer aux financements manquants. Mais pour Dominique Tourmentine, la créatrice et directrice du centre de ressources multimédias de la prison des Baumettes, rien n’est sûr à 100%. « Pour l’instant nous n’avons reçu qu’un accord oral. Nous attendons une notification écrite qui garantirait la prise en charge du budget manquant par la Direccte. Actuellement 20 processus de licenciement sont engagés. Nous sommes dans le questionnement ». Une réponse concrète par écrit est donc attendue afin de confirmer le versement du budget. Une attente difficile aussi bien pour les formateurs que pour les détenus.
Commentaires
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Stéphnaie13 remporte haut la main le prix du commentaire le plus idiot, félicitations!
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lire la publication : Le Travail en prison : enquête sur le business carcéral/
Gonzague Rambaud ; Nathalie Rohmer, collab. – Ed. Autrement, 2010. – coll.Mutations : n° 259. On y apprend que les prisons sont très lucratives pour les entreprises privées et, que, d’après la Cours des comptes, privé ou public, la préparation à une vie après la prison n’est absolument pas prise en considération.
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Ça c de l article! Bravo
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