Gens du voyage à Marseille : situation figée, expulsions répétées, déni des autorités
Gens du voyage à Marseille : situation figée, expulsions répétées, déni des autorités
Tout bouge, rien ne change pour les gens du voyage à Marseille. En ce début de semaine, les occupants d’une cinquantaine de caravanes installés sur le terrain sportif de Saint-Loup (10e) et visés par une procédure d’expulsion ont dû à nouveau se mettre en quête d’un point de chute.
Un « soulagement » pour le président du club de foot AS Timone, qui indique à La Provence qu’« ils avaient volé un câble d’alimentation sur le grand stade ». Le quotidien précise que l’absence d’éclairage pour les matches le soir venait en fait… d’une demande de la mairie de Marseille. Ambiance.
Pas de solution pérenne
Du côté du maire de secteur concerné, l’UMP Guy Teissier, on assure, toujours dans La Provence, que « les blocs de pierre ne les avaient pas arrêtés en septembre à l’entrée du stade. Nous trouverons une autre solution pour empêcher une nouvelle occupation ».
Et en bordure de l’aire d’accueil saturée de Saint-Menet (11e), où une vingtaine de caravanes venues de Saint-Loup sont venues se poser, comme l’indique La Marseillaise ? Et pour leur prochain point de chute ? Le quotidien du cours d’Estienne d’Orves qui rappelle également que dans ces caravanes il y a des enfants « scolarisés à la Valentine et à la Millière ». Bonne rentrée des classes…
La mairie voit double
Alors, à quand une résolution durable du problème avec de nouvelles aires d’accueil dans le département, dont le schéma en la matière n’est pas respecté ? Et notamment à Marseille, qui est hors la loi avec une seule aire au lieu de deux, comme le dénonce régulièrement l’association Rencontres Tsiganes ? A la mairie du 9/10, qui n’a pas compétence en la matière, on plaide pour une « répartition équitable ». Adoma gère en effet sur son territoire le « terrain familial pour familles en voie de sédentarisation ou sédentarisées [de] Mazargues-Eynaud ».
Le problème c’est qu’une atmosphère de déni semble flotter autour de ce dossier à la mairie centrale, qui est elle responsable de l’aménagement de ces équipements : il y a quelques mois, l’adjoint au Sports Richard Miron déclarait avec aplomb à La Provence : « Marseille, compte déjà 2 aires référencées pour les gens du voyage. On n’est pas obligés de les accueillir tous. Si déjà les communes autour de Marseille respectaient la loi ! » Au cours du conseil municipal du 1er novembre 2010, le maire et l’adjoint chargé du dossier Michel Bourgat ont d’ailleurs fait voter un rapport affirmant que « la Ville de Marseille a fait aménager deux aires d’accueil sur son territoire ».
Or, l’aire de Mazargues-Eynaud ayant été reconvertie, il ne reste plus que celle de Saint-Menet, comme l’expliquait en 2008 la préfecture des Bouches-du-Rhône. Pire, et c’est là que cela se corse pour la mairie de Marseille, Michel Bourgat déclare aujourd’hui dans La Marseillaise : « nous ne sommes pas dans les clous. Je suis prêt à me battre pour une deuxième aire d’accueil à Marseille, ainsi qu’une aire de grand passage en coopération avec Allauch et Plan-de-Cuques ». Quel Michel Bourgat faut-il croire ?
Accueil des gens du voyage : Marseille et les Bouches-du-Rhône toujours hors la loi, sur Marsactu
Commentaires
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Le terrain d’Eynaud est en effet un terrain familial et non une aire d’accueil au sens de la Loi Besson (de Louis Besson, ne pas confondre). Pour être tout à fait complet, on peut préciser qu’une trentaine de familles sédentarisées sur le terrain d’Eynaud dont certaines depuis les années 70, sont aujourd’hui sous le coup d’une décision d’expulsion rendue par le Tribunal le 17 septembre à la demande du gestionnaire de la Ville de Marseille, Adoma, au prétexte que leurs habitations ne sont plus “mobiles”. Les avocats des familles ont fait appel… à suivre.
A noter que dans les années 80, ce terrain légué à la Ville sous condition d’y accueillir des gens du voyage a été amputé de moitié par la mairie de l’époque pour y créer un jeu de boules sans doute bien plus profitable électoralement.
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Je n’arrive pas à comprendre qu’au lieu de dépenser des milliers d’ € dans des expulsions , on ne décide pas un jour de stopper la connerie, et que l’on se serve des sommes là pour aménager une ou deux zones d’arrêt, heu non ca donnerai des idées à certains un nom comme çà, on va dire des zones de vie pour les voyageurs ! Vers chez moi quasiment chaque village à sa zone de repos et de vie , personnelles ou départementales !! Pourquoi certains maires se plient aux conventions depuis des lustres et d’autres continuent leur véto impunément ! A quand une justice correcte et dans le bon sens !! Voilà que maintenant on veut interdire certaines formes de vie et d’habitat! Comme j’ai déjà dit , les campings (caravanes)ne sont pas considérée comme habitat afin de ne pas verser d’allocations familiales, mais habitat lorsqu’il s’agit de les considérer ainsi pour les traiter d’insalubres afin de les détruire ou afin de les taxer !!! Dans quel monde vivons nous ?? Quand on interdit à une communauté de vivre tranquillement, ainsi, à force de brimades, d’expulsions, de manquements à la loi, on ne crie pas haut et fort qu’elle a tort de se rebeller , on se bouffe les doigts et on fait ce qu’il faut pour la tranquilliser et lui pérenniser son avenir ! Ou on l’éradique à petit feu répond l’état ……mais en même temps,on se défend d’être des despotes racistes et fascistes en train d’exécuter un holocauste silencieux, mais dont l’issue commence à être certaine, une éradication d’une communauté complète…. ce sera le tour de qui après ? des bourguignons, des alsaciens, des chtis, car avec un mauvais accent ??? ou peut-être des handicapés, vu qu’ils ne servent à rien et coutent chers à la société ??? Que l’on réveille enfin ceux qui ont le pouvoir de dire stop, il est plus que temps .
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Effectivement, nous avons fait appel de la décision de justice suite au référé rendue le 17 septembre, le résultat de l’appel est prévu pour le 7 avril, nous sommes le 30 mars et la préfecture et ses services agissent comme s’ils étaient déjà au courant du résultat !!! Nous avons apporté des preuves quant aux autorisations qui étaient accordées à l’ouverture du terrain géré alors par l’AREAT….d’autres gestionnaires payés par la ville de marseille ont pris la suite, sachant très bien ce qu’il en était !!! En ce qui concerne les chalets, la ville était forcément d’accord puisqu’au moment de la construction de ce terrain elle avait remis en état un chalet déjà existant d’un locataire……….Combien d’enquêtes ont été faites et de dossiers remplis de propositions pour libérer ce terrain et en accepter un autre, mais toujours sans suite…….Nous votons, nous déclarons nos impots, nos enfants sont scolarisés sans très bons résultats, je l’accorde, mais les commerçants du secteur ne souhaitent pas forcément nous voir partir…..Par ailleurs beaucoup de nous animent les marchés de Marseille ……….. que doit-on penser ? que doit-on faire ? Ce terrain a effectivement été partagé au moment des travaux, mais il était prévu que tous, nous nous installions sur la partie déjà faite et que la deuxième tranche de travaux débuterait après et depuis rien !!!!! a vous de juger !!!!!!!!
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Cette semaine ils ont redébarqués…….
Membres du club de modelisme MMM je n’ai pas du tout envie que notre piste soit de nouveau sacagée comme l’a été il y a 4ans….
Des benevoles ont travaillés dur pour tout remettre en etat et ca me met en rage quand je vois que la situation risque de se répétée.
la ville doit reagir!
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Au fait combien d impots paient ces gens !!!!! aux communes qu ils saccagent
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