Aide médicale aux sans-papiers : l'amendement de Dominique Tian désavoué par l'administration

À la une
le 4 Jan 2011
4
Aide médicale aux sans-papiers : l'amendement de Dominique Tian désavoué par l'administration
Aide médicale aux sans-papiers : l'amendement de Dominique Tian désavoué par l'administration

Aide médicale aux sans-papiers : l'amendement de Dominique Tian désavoué par l'administration

Les associations, comme l’Observatoire du droit à la santé des étrangers, et l’opposition, comme la maire socialiste des 15/16es, Samia Ghali, avaient depuis plusieurs mois dénoncé les arguments de Dominique Tian, député-maire UMP des 6/8es arrondissements de Marseille, qui a fait voter des restrictions de l’aide médicale d’Etat.

Mais, aboutissant à des conclusions similaires, l’Inspection générale des Finances et l’Inspection générale des Affaires Sociales mettent également en garde contre « de lourds effets pervers », relayent les Echos : selon les calculs de ces administrations, à qui leurs ministères de tutelle avaient demandé un rapport sur ce dispositif de prise en charge des soins des sans papiers, au lieu des économies annoncées (6 millions d’euros), l’instauration d’un droit d’entrée de 30 euros pourrait plomber de 20 millions la facture pour l’Etat.

Et ce à cause de « recours tardifs à l’hôpital, nettement plus coûteux ». Avec, bien entendu, pour autre conséquence des « risques sanitaires sérieux pour les intéressés », poursuit le document, reçu dès novembre mais rendu public seulement aujourd’hui. Bref, après le recul du premier ministre sur les salles de shoot, pourtant défendues par l’Inserm mais qu’elle a combattu, la Droite populaire est à nouveau prise à défaut par les réalités médicales.

Un lien Salles de shoot : la Droite populaire s’y oppose, sur Marsactu

Un lien A écouter, le journal de 13 heures de France Inter, qui fait une large place au sujet (de 8′28 » à 15′)

Actualisation : Dans un communiqué, Dominique Tian rappelle (comme un commentaire à lire ci-dessous avec nos réponses), que la constitutionnalité de son amendement a été validée par le conseil constitutionnel. « Quant au rapport de l’Igas et de l’IGF, le député n’attendait pas grand chose de celui-ci  car  l’administration ne va pas se critiquer elle-même », ajoute-t-il. Le document n’est pourtant pas tendre quand il s’agit d’évoquer certaines causes des dépenses importantes observées, notamment en pages 13 et 14 à propos de la politique en matière de titres de séjour.

Cet article vous est offert par Marsactu
Marsactu est un journal local d'investigation indépendant. Nous n'avons pas de propriétaire milliardaire, pas de publicité ni subvention des collectivités locales. Ce sont nos abonné.e.s qui nous financent.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. ava ava

    vue des sauteries du 8e arrondissement, forcément, les soucis des pauvres sans papiers pour se faire soigner les ratiches, ça n’est pas très sérieux…

    Signaler
  2. Muzillac Muzillac

    Le Conseil constitutionnel a jugé qu’ imposer une demande de prise en charge n’aurait pas nécessairement pour effet de retarder les soins, et ce d’autant plus que cette disposition ne vise que les soins programmés.

    Signaler
  3. Casanovette Casanovette

    Quoi ? Incrédibole ! Il vaudrait mieux prévenir que guérir ??? Avec un ptit effort, vous allez voir, on atteindra les progrès de 1936 très bientôt ! allez, encore un ptit effort !

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire