[Pris en flag] Rien n’interdit de construire des HLM en centre-ville de Marseille
Dans le débat actuel sur la rénovation de l'habitat indigne, deux membres de la majorité ont mis en avant l'impossibilité nouvelle de construire des logements sociaux en quartier prioritaire. Un "label" qui concerne une grande partie du centre-ville. Une affirmation partiellement exacte et qui passe sous silence la principale dérogation : la rénovation des centres anciens dégradés.
Rue Abadie, les logements insalubres ont été transformés en logements sociaux.
Commentaires
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
Qu’est-ce ? le journaleux ferait la leçon sur un sujet brûlant à monsieur Bruno Gilles Sénateur de la République à presque 10000 €/mois kini comprendrait nibbe, et ki ambitionnerait le titre de maire de la grande ville ?
Se connecter pour écrire un commentaire.
clairement c’est faux, combien de projets en locatif social la mairie a t elle empêché en centre-ville par son dégout des “pauvres”? Mais le pire est : quand un maire comment Lionel Royer Perrault affirme en réunion de concertation sur le PLUI, en mairie du 9 10ème et indique “plus un seul logement social ne sortira de terre au sud du boulevard Romain Rolland” y’a un problème. Quand tous les acteurs de l’immobilier savent que tout projet contenant du LLS dans les 7 ème et 8 ème ne seront pas autorisés à sortir.. Voilà la contradiction et le ségrégatisme de cette municipalité… Partout ailleurs les PLU comportent des dizaines ou centaines de servitudes de mixité sociale. Et les projets à partir de 20 logements en général doivent contenir 20 ou 30% de logement social. A Marseille le compteur aurait été mis à 100 ou 120 logements. L’écart se creuse et Gaudin en est directement responsable. Un bel article la dessus svp! D’ailleurs si Marseille a été autorisée tant d’année à avoir cette politique sociale moribonde j’ai ouï dire que c’était un pacte avec l’Etat : Gaudin soutient la création de la métropole, et l’Etat laisse tranquille la ville sur ces questions…
Donc une tutelle de l’Etat sur la question de l’habitat et de l’urbanisme ne serait pas de trop. D’autant que le PLUI en cours d’élaboration va baisser les droits à bâtir de manière drastique : dans les coins mal desservis (c’est pas plus mal), mais surtout également autour des gares, des métros, du tram… Dès lors on produira encore moins de logement qu’actuellement, sachant qu’on en fait pas assez pour avoir une croissance démographique….
Se connecter pour écrire un commentaire.
“Pris en flag”, d’accord, mais en flag de quoi ? S’agit-il d’incompétence ? Ou d’absence de volonté politique de construire des logements sociaux en centre-ville ? Ou des deux à la fois ? On se perd en conjectures…
En tout cas – et une fois de plus – merci à Marsactu pour ces éclairages fouillés qui portent sa marque de fabrique.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Quelques imprécisions dans l’article, même si cela ne remet pas en cause le fond du propos. L’interdiction de construire du logement social en “QPV” (quartier politique de la ville, définis nationalement à partir de l’unique critère de revenu des habitants) date de la Loi Lamy.
Dans le cadre du Programme National de Rénovation Urbaine, il était possible de reconstruire dans les quartiers, ce qui a d’ailleurs très largement été fait, même si l’ANRU poussait à ce qu’elle appelle une “reconstitution hors site”.
La “doctrine” a changé avec le NPNRU (Nouveau Programme de Renouvellement Urbain), intégrant les dispositions législatives de la Loi Lamy et de la Loi Egalité et Citoyenneté: il n’est “dans l’absolu” plus possible de reconstruire du logement locatif social (ni au titre de la reconstitution des logements démolis dans le cadre des projets ANRU, ni de manière générale) dans les QPV.
Mais 2 types de dérogations existent:
– soit pour reconstruire du logement social dans le quartier ANRU où il y a des démolitions. Ceci implique une demande de dérogation, instruite directement pas l’ANRU dans le cadre de la validation du projet. C’est pas exemple le cas à Aix-en-Provence sur le quartier d’Encagnane.
– soit pour construire du logement social, hors secteur ANRU mais en QPV. Dans ce cas, le demande de dérogation est analysée par la DHUP au Ministère du Logement. C’est ce qu’on appelle une dérogation “de droit commun”.
Le cas du centre-ville de Marseille est donc particulier: comme le souligne bien l’article de Benoît Gilles, on est en QPV, donc dans l’absolu, pas de production de logement social. Des opérations sont sorties, encore récemment, car engagées avant la Loi Lamy. D’autre part, il est effectivement tout à fait possible d’obtenir des dérogations, ici à priori plutôt de “droit commun” car Noaille n’est pas en projet ANRU. La transformation d’un “parc social de fait” en “parc social de droit” est bien sûr un argument majeur. Reste que, comme tout dans notre belle société, cela prend un temps infini: élaborer la demande dérogation, faire X allers-retours entre les différents services concernés et le ministère, etc. D’autant plus que, je crois, la Métropole réfléchit à une demande de dérogation “globale” à l’échelle de tous les projets ANRU, au vu de l’ampleur des QPV sur le territoire marseillais. Mais il ne faudrait pas que cela vienne freiner encore le développement du parc locatif social sur certains arrondissements sous équipés, et dont les maires de secteurs font une obstruction systématique. Alors que, pour le coup, A. Fructus se bat (souvent contre des élus de la majorité à laquelle elle appartient) pour développer la production de logement social. Force est de constater que face aux poids lourds de cette majorité, et aux barons de l’administration (Dir. Cab, DGS… – j’invite d’ailleurs Marsactu à aller fouiller du côté du rôle des “éminences grises” de Gaudin -), elle a bien du mal à être entendue…
Se connecter pour écrire un commentaire.
Bonjour et merci de ce commentaire qui vient compléter mes imprécisions. Un bel exemple de co-construction entre journaliste et lecteurs que l’on trouve régulièrement dans les commentaires qui accompagne notre prose parfois un peu floue.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Bonjour, et oui, les éminences grises aux pouvoirs exceptionnels, ils font bien des dégâts dans cette ville, et la presse peut encore en souffrir…
Se connecter pour écrire un commentaire.
Bonsoir
Précision faite que les logements PLS ne font pas l’objet de dérogation. en QPV. Mais est ce encore du logement social?
La dérogation était avant 2016 une décision ETAT LOCAL (DDTM 13) . Depuis cela s’est durci car il est nécessaire de faire remonter la demande à l’ETAT CENTRAL.
J’ai obtenu un agrément PLAI en 2015 et j’en attends un pour 2018 pour des opérations en centre ville bâti dégradé.
Donc oui c’est possible!
NB : Ces 2 projets sont soutenus par A. FRUCTUS.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Eclairage très intéressant, on comprend aisément l’ensemble des freins qui sont posés en toute légalité sur une volonté qui est probablement réelle.
Je pensais à tout autre chose également sur ce sujet : les logements vides, vacants, un peu partout dans la ville.
Autour de chez moi (12e) une bonne dizaine d’endroits, quelques logements, petits pavillons et autres, sont inoccupés et ce, depuis…des mois, voire des années. Connaissant le “mal-logement” ça me met en colère régulièrement.
Les propriétaires sont généralement inconnus dans le quartier, mais il doit être possible assez facilement de les retrouver…pourquoi ne pas réquisitionner les habitats disponibles ????
Se connecter pour écrire un commentaire.
Il y a 36000 logements vacants à Marseille et notamment rue de la Ré…#BalanceTonTaudis !
Se connecter pour écrire un commentaire.
Bordeaux-Métropole a depuis longtemps un organisme appelé In-Cité qui rénove ou construit des logements sociaux en pleine ville, y compris dans le centre, classé au patrimoine de l’UNESCO, et ce ne serait pas possible à Marseille? En réalité c’est Gaudin qui ne le veut pas! On pourrait même loger des gens Villa Gaby, et d’ailleurs l’actuel président du Liban, Michel Aoun, en a bénéficié !
Se connecter pour écrire un commentaire.
Pour la villa Gaby, c’est pris, il y a déjà du monde….Ca va être dur de reloger ici :
https://marsactu.fr/bref/la-villa-gaby-leguee-a-lap-hm-en-cours-de-decoupage/
Se connecter pour écrire un commentaire.
informatif, précis, nuancé, comme toujours d’ailleurs, il vient à point cet article !
Se connecter pour écrire un commentaire.