Écologie urbaine à Marseille
POUR UNE ÉCONOMIE URBAINE ÉCOLOGIQUE À MARSEILLE
Sans doute convient-il, au sujet d’une ville comme Marseille, de se pencher de nouveau sur la question de l’écologie, c’est-à-dire de la politique de l’environnement. Mais sans doute, si l’écologie politique a été, en quelque sorte, imaginée dans les années soixante, comme une forme de résistance à l’économie du libéralisme et du profit, peut-on, aujourd’hui, penser une économie écologique du développement urbain
Des activités et des métiers liés à l’espace et à l’environnement
C’est tout un ensemble de métiers qui sont liés à l’environnement. D’abord, il s’agit, bien sûr, des métiers et des activités que l’on peut qualifier de traditionnellement liés à l’environnement, dominés par la recherche de son entretien. Même sur ce plan, à Marseille, il y a encore fort à faire et peut-être des métiers et des formations pourraient être conçus, dans le domaine de la gestion des déchets, dans celui de l’amélioration de la qualité du patrimoine paysager et architectural et dans le domaine de la protection de l’environnement face aux dangers et aux méfaits d’un développement économique incontrôlé. Par ailleurs, il s’agit de métiers nouveaux, que l’on peut situer dans trois domaines, en particulier. Le premier est celui de la mer : fondant, en quelque sorte, le paysage urbain à Marseille, la mer pourrait fonder aussi la recherche d’orientations professionnelles et de métiers encore à imaginer, notamment dans le domaine de la recherche et de la formation et dans le domaine de l’amélioration des politiques publiques. Le second domaine est celui de l’énergie : sans doute la mer pourrait-elle constituer une source d’énergie nouvelle, à condition d’être pleinement utilisée et à condition que de nouvelles sources d’énergie puissent être imaginées. Enfin, la mer pourrait orienter une économie fondée sur le maintien et l’amélioration de l’environnement au lieu de reposer sur sa dégradation, comme elle l’a trop souvent été au cours de l’histoire.
Une approche repensée de l’économie urbaine
C’est que l’écologie peut constituer une approche renouvelée de l’économie urbaine, fondée sur le développement au lieu de l’être sur la recherche du profit, comme l’est trop souvent l’économie libérale. Cette approche repensée de l’économie urbaine se fonderait sur trois éléments majeurs. Le premier est l’amélioration de la contribution de la mer aux transports urbains. Au lieu d’être de plus en plus exclusivement fondés sur l’usage de la voiture individuelle, les déplacements urbains pourraient l’être sur le développement de transports en commun par la voie maritime : du Nord au Sud de la ville, et sans se limiter aux développements touristiques dans le Sud, la mer pourrait contribuer utilement au désengorgement de la ville. Le second élément de cette économie urbaine repensée pourrait se fonder, précisément, sur la recherche de nouveaux métiers et de nouvelles activités, à la fois liés à l’usage de la mer et fondés sur de nouveaux domaines encore à explorer. La Chambre de commerce pourrait jouer un rôle majeur dans la recherche de ces nouveaux métiers encore à imaginer, afin de ne pas limiter la ville à ses activités traditionnelles aujourd’hui en crise ou en perte d’importance. Enfin, cette économie urbaine à repenser pourrait se tourner vers de nouvelles formes d’entreprise : c’est tout un mode d’organisation nouvelle du travail qui pourrait être imaginé à Marseille, notamment fondé sur une approche nouvelle de l’usage de l’environnement.
Une économie écologique
C’est le sens du terme même, « écologie » : il s’agit d’une rationalité politique qui, au lieu d’être fondée sur ce que l’on peut appeler une exploitation de l’espace, comme elle le fut trop souvent dans l’économie classique, et, en particulier, dans l’économie libérale, le serait sur un usage rationnel de l’espace. Une telle économie écologique se fonde sur trois éléments. Le premier est une rationalité écologique de la construction et de l’aménagement, notamment dans le domaine de l’emplacement des constructions nouvelles dans l’espace et dans celui de l’énergie. Le second élément est une économie des déplacements fondés sur l’amélioration des transports en commun, dans le domaine de la mer comme on l’a vu, mais aussi dans le domaine des transports en commun routiers et dans celui du métro et la diminution de l’usage des voitures particulières, sources de pollution et de dégradation de l’espace. Un troisième élément de cette économie écologique serait une recherche plus approfondie du recyclage des déchets, qui articulerait l’amélioration de la qualité de l’environnement par la disparition des détritus à la production de valorisations nouvelles.
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