Dans le 9e, des familles roms remises à la rue par les riverains et la mairie de secteur
Vendredi en fin de journée, des riverains du 9e arrondissement mobilisés contre un squat sont parvenus à chasser les familles roms qui s'y étaient installées. Une situation de tension rare ces dernières années, et alors que les capacités d'hébergement sont saturées.
Dans le 9e, des familles roms remises à la rue par les riverains et la mairie de secteur
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Non,les associations n’ont pas menti et n’ont pas produit de faux. Les familles sont restées enfermées 6 nuits dans cet immeuble vide comme tant d’immeubles vacants dans Marseille. Elles se sont mises aux fenêtres le jeudi 2 novembre 2017 dans l’après-midi car les 48 heures étaient largement dépassées et les enfants avaient la nécessité de courir et jouer dehors.6 jours sans se faire remarquer c’est très dur.D’ailleurs ils ont été filmé par un voisin lorsqu’ils se sont enfin mis aux fenêtres après 6 jour cachés .Nous sommes obligés de nous substituer aux carences de l’Etat et des collectivités territoriales.Je dois vous dire que le lieu avec la MDS,les écoles où les enfants avaient été affectés ,la mission locale,le pôle emploi auraient permis aux bénévoles soutien des familles d’effectuer un travail de fond sans avoir tout à recommencer. Avec tout l’argent dépensé pour les nuits d’hôtel il pourrait y avoir d’autres solutions,ce que dénoncent de nombreuses associations depuis des années.
Le lieu n’était peut être pas judicieux mais les méthodes de l’Etat ,des collectivités territoriales vis à vis de ces migrants qui cherchent une vie meilleure pour leur famille ne respectent pas les droits fondamentaux.
Les associations ne désignent aucun lieu mais soutiennent les démarches de mise à l’abri de toutes ces familles à l’entrée de l’hiver.
Auriez vous vous tous envie de dormir dehors?
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Ce serait trop facile de condamner en bloc les gens qui ont pris part à ce rassemblement, mais il y a de quoi être très inquiet car on assiste, dans l’indifférence quasi-générale, à une dérive des discours et des attitudes qui conduira malheureusement, un jour ou l’autre, à des violences physiques graves à l’encontre des personnes qu’on nomme “roms” (on y était déjà quasiment lors de l’épisode du jet de cocktail molotov rapporté par Marsactu). Quand on lit l’expression publique du CIQ (parmi d’autres), si on remplace le mot “rom” par un nom d’animal nuisible, ça ne change absolument rien au sens et à la tonalité des phrases. Et ce n’est qu’un exemple, les personnes qui s’expriment au nom du CIQ n’étant qu’un reflet d’un état collectif dans l’opinion.
L’histoire nous apprend que c’est ce genre de glissement qui rend possible, par la suite, le déchaînement collectif de la violence physique. Pour cela, ceux qui ont une parole publique (CIQ, élus…) ont une responsabilité, de même que ceux qui, ayant voix au débat public, restent muets face à ces expressions, voire donnent leur assentiment. Marsactu s’honore par sa couverture attentive de ce sujet : pas de moralisme inutile, la décence et la mesure suffisent.
Quant aux pouvoirs publics, les arguties sur le constat ou non de flagrant délit sont de la diversion. Evidemment, il n’y a pas de solution toute faite à la situation des quats et des bidonvilles. Mais face à ce problème comme à d’autres liés aux migrations, on peut se demander si l’action des pouvoirs publics, non seulement n’apporte pas de solution satisfaisante, mais contribue à aggraver la précarité et la marginalité des personnes, en provoquant l’errance et la clandestinité. Peut-être serait-il moins pire de laisser faire, laisser les gens utiliser leurs ressources et leurs savoir-faire en laissant les bidonvilles s’organiser, les accompagner pour un minimum de salubrité et de sécurité, les protéger des agressions extérieures, y compris en portant dans l’espace public un discours moins stigmatisant. Ce ne serait pas une voie sans heurts ni déceptions, mais celle dans laquelle on dérive est une impasse au bout de laquelle nous serons acculés au plus mauvais.
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Il est proprement scandaleux de voir un CiQ prendre la tête d’un mouvement de rejet , alors que par définition les CiQ sont acteurs du vivre ensemble !
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Entièrement d’accord avec ce qui a été écrit : les habitants de ce quartier devraient avoir honte !
En quoi cela les gênaient ils ? que leurs chères têtes blondes ne voient pas la misère ?
Si ça leur donnait des idées généreuses , on ne sait jamais !
Quant aux CIQ … ils sont le bras séculier de la Mairie, il ne faut pas en attendre autre chose que la réplique de la politique locale .
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Très bon article, le pire étant les commentaires affligeants et inhumains sur facebook de certains représentants des “valeurs républicaines” on croit rêver…des vieux relents de 39/45…en résumé ça donne: “on met des gosses à la rue afin que les notres puissent aller à l’école”…belle mentalité républicaine
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C’est vrai et c’est pire que çà ! L’égoïsme de certains habitants est affligeant….
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Ken Loach : “La droite traite les gens pauvres comme si c’était de leur faute”…
On doit saluer la saine réaction de la préfète en cette période de froid. Entendre des gens dire que ces malheureux “profitent” de la trêve hivernale est insoutenable…
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tout à fait insoutenable honteux
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