À Aix, le député Gérault Verny a fait campagne grâce aux petites mains de l’extrême droite

Des militants d’extrême droite qui tractent, collent et frappent aux portes pour un candidat “union des droites”. C’est le décor décrit par StreetPress dans une enquête sur le financement de la campagne législative 2024 de Gérault Verny, député ciottiste soutenu par le Rassemblement national dans la 14ᵉ circonscription des Bouches-du-Rhône. Selon l’enquête, le candidat aurait recruté plusieurs figures de la mouvance identitaire et néofasciste (anciens du Bastion social, des Zouaves Paris ou du groupe Argos), payées 100 euros par jour en liquide.

Ces prestations ont été facturées 6 100 euros dans ses comptes de campagne. Un expert des comptes de campagne interrogé par StreetPress évoque une facture “plus qu’obscure”, sans détails des tarifs ni contrat de travail, et s’interroge sur la traçabilité des fonds. Le tout alors que le candidat déclarait 66 744 euros de dépenses, flirtant avec le plafond autorisé par la Commission nationale des comptes de campagne (72 000 euros).

L’enquête met aussi en lumière les liens financiers et politiques du candidat avec l’écosystème identitaire et certains acteurs de la galaxie de Pierre-Édouard Stérin, initiateur du projet “Périclès”, destiné à faire gagner “300 villes” au Rassemblement national.