Loi travail II : mobilisation en demi-teinte pour une manifestation intermédiaire

Loi travail II : mobilisation en demi-teinte pour une manifestation intermédiaire

“An-ti-so-cial”. Les journées de mobilisation se succèdent et les classiques musicaux ne varient pas. Seul change le nombre de manifestants qui reprennent le refrain de Trust. Pour cette nouvelle manifestation contre la loi travail II, notamment à l’appel de la CGT, de l’UNSA, de Sud et de la FSU, l’affluence est moins grande : 4500 selon la police, 50 000 revendique la CGT. “C’est normal puisque les appels à mobilisation se multiplient, ça disperse un peu”, constate Sami un manifestant qui sillonne la manif. En effet, la France insoumise appelle à manifester samedi 23 septembre à Paris. D’autres manifestations sont prévues la semaine prochaine avec une grève annoncée des routiers le 25 septembre à l’appel de la CGT et de Force ouvrière.

Si la plupart des slogans demandent l’abandon des mesures des ordonnances, “qualifiées de loi travail XXL” c’est la politique du gouvernement et d’Emmanuel Macron qui est dans le viseur. Au cœur du cortège, de nombreux représentants d’associations du secteur social et de la culture mais aussi de l’éducation nationale dénoncent l’abandon des contrats aidés. “Un raz-de-marée silencieux qui touche de nombreux secteurs et privent les gens de leur emploi”, témoigne Corinne, surveillante dont le poste financé dans le cadre d’un CUI-CAE n’a pas été renouvelé. Dans l’éducation nationale, 1300 postes seraient ainsi supprimés “sans compter ceux qui dépendent de la région, du département ou des villes”, constate Marie-Hélène de Sud Education. Dans le secteur associatif, 2600 postes seraient concernés dans le département.