L’OM renouvelle son bail au Vélodrome et se verrait bien propriétaire

Illustration Orange.

Il fallait faire vite. Le calendrier financier était aligné sur le calendrier sportif et dictait à l’OM et à la mairie de Marseille de trouver un accord avant la reprise des matches au Vélodrome. D’une durée de trois ans, la convention de mise à disposition du stade par la mairie de Marseille a expiré le 30 juin. Or, le club reçoit Ostende dans le cadre de la Ligue Europa, ce jeudi soir…

Selon l’Équipe et La Provence, les discussions sont sur le point d’aboutir et les conditions de renouvellement du bail devraient être présentées vendredi. “On avance et on avance bien”, nuance Jean-Pierre Chanal, directeur général adjoint des services de la ville de Marseille, joint par Marsactu. Autrement dit, rien n’est encore formellement signé. Et si un accord est trouvé dans les jours prochains, il devra encore être entériné par le conseil municipal à la rentrée.

Le quotidien sportif avance un que les négociations auraient établi un loyer annuel fixe de 5 millions d’euros, contre 4 millions déboursés par l’OM depuis trois ans, avec une part variable dépendant des résultats sportifs. Selon nos informations, le (grand) maximum serait fixé à 9 millions d’euros, dans une configuration de réussite sportive très hypothétique. Un accord tout de même inférieur à la recommandation de la chambre régionale des comptes qui évaluait à 8 millions minimum la part fixe du loyer.

L’accord qui se profile ne se limiterait en réalité pas au loyer puisque l’OM souhaite en parallèle reprendre la main sur différents dossiers et infrastructures : le musée, qui devait ouvrir cette saison, l’association OM, présidée par Jean-Pierre Foucault et qui a la main sur le volet formation et amateur, le stade le Cesne, pour lequel une première délibération du conseil municipal a été votée en 2016 en vue de préfigurer une mise à disposition pour l’équipe féminine, le stade Delort pour des évènements… et surtout le vaisseau amiral du Vélodrome.

Une prise de contrôle totale sur le stade ?

Or, la volonté de l’OM de participer à la gestion du stade nécessite de faire entrer dans les discussions un troisième acteur : Arema, la société qui a construit et exploite le stade dans le cadre d’un contrat de partenariat public-privé (PPP) conclu avec la mairie. Cette volonté du nouveau propriétaire du club, Frank McCourt, avait déjà été évoquée par l’AFP il y a deux semaines.  “La mairie veut que l’OM soit l’exploitant exclusif du stade, en lieu et place d’Arema. Plusieurs montages juridiques ont été évoqués, Arema devra être dédommagé”, avance l’Équipe.

Mais selon nos informations ce dossier-là est loin d’être suffisamment mûr pour être bouclé d’ici vendredi. Dans un communiqué, Arema indique qu’il “n’a pas été informé par la ville de cette hypothétique volonté” de lui substituer l’OM purement et simplement, et que son contrat “prendra fin en 2045″. La société rappelle en revanche que l’hypothèse d’une entrée du club à son capital a été prévue dans le PPP et “confirme que des discussions avec l’OM sont bien en cours à ce sujet”. L’accord qui devrait être rendu public ce vendredi prévoit uniquement le principe d’ouverture de discussion entre les trois partenaires, rien au-delà.

Dans son rapport d’activité 2015, Arema regrettait d’ailleurs “que des synergies commerciales avec le club résident n’aient pu être formalisées, les acteurs et utilisateurs de l’équipement ayant tous intérêt à trouver un mode opératoire plus coopératif et “gagnant-gagnant” sur la durée de vie du stade”. Frank McCourt se contentera-t-il de cette “coopération” ?