Les restaurateurs de la Pointe-Rouge ont quatre mois pour détruire leurs terrasses
Après les Catalans en 2016, c’est au tour de la plage de la Pointe-Rouge de se préparer à de grands bouleversements. L’issue finale est connue de longue date : la loi littoral veut que tous les aménagements empiétant sur les espaces du domaine maritime à usage balnéaire doivent être détruits pour être rendus aux baigneurs [ Lire notre article paru en octobre 2015]. Mais la colère reste tout de même intacte chez restaurateurs de la Pointe-Rouge qui viennent de recevoir le 20 juin une mise en demeure de la préfecture les enjoignant à détruire par leurs propres moyens tous les aménagements dépassant sur la plage, avant le 31 octobre 2017. Dans une pétition en ligne, qui a déjà recueilli plus de 9000 signatures, ils s’indignent de cette sommation “alors que nous sommes en pleine négociation avec les services de la Ville et de l’État quant aux futurs aménagements de notre plage”.
À l’avenir, la municipalité va reprendre la gestion la plage de la Pointe rouge et délivrer des délégations de services publics aux restaurateurs qui seront recrutés selon un appel d’offre. Ces derniers pourront toujours utiliser les locaux en dur situés sous la route, et installer leurs terrasses avec des structures démontables sur un périmètre rétréci. Jusqu’ici, les restaurateurs bénéficiaient d’autorisations d’occupation temporaires, dont ils dépassaient souvent la surface. Interrogé par 20 minutes, le patron du restaurant L’Escale voit dans la reprise en main de la plage par la mairie “l’appât du gain”.
La DDTM (direction départementale de la mer et des territoires) rappelle de son côté au quotidien gratuit que les propriétaires qui refuseraient de détruire leurs aménagements entreraient ainsi en contentieux avec l’État, ce qui rendrait difficile l’obtention d’une délégation de service public pour continuer à officier à la Pointe Rouge.
Source : 20 minutesCommentaires
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Les restaurateurs accusent la ville d’être motivée par l’appât du gain.
J’imagine donc qu’eux travaillent à perte, ou juste à l’équilibre, dans le seul objectif de maintenir la convivialité, de développer l’emploi et de payer des taxes.
Sinon, la pétition des restaurateurs de la Pointe Rouge a déjà obtenu plus de signatures que celle visant à préserver la zone de vestiges antiques de la Corderie.
Je propose donc d’installer des camions pizza sur chaque site de fouille archéologique, et dans chaque espace vert du centre-ville, afin de créer des TAD (Terrasses À Défendre). Succès garanti.
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Vous allez donner des idées à l’Assemblée de la Plaine, de grâce ne les excitez pas.
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chantage de la part des services de l’étatet complicité coupable de ceux de la mairie, incapables de bien entretenir nos plages, les ouvrir, surveiller et autres tout l’année.
l’impression de revenir aux années ou la ville et l’état attaquaient ceux qui entretenaient Planier à leurs frais pour le plaisir de tous.
“crétins” de services publics.
honte à eux
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Décidément, il est toujours aussi difficile pour certains, ici, d’admettre que la loi française s’applique aussi à Marseille.
De surcroît, personne n’a été pris au dépourvu : ça fait un moment maintenant que les conventions d’occupation temporaire (bien lire “temporaire”) sont peu à peu remises en cause.
En l’absence d’argument crédible, il n’est cependant pas indispensable de se ridiculiser en confondant “application de la loi” et “appât du gain”.
Comme @Reuze, j’ai remarqué le succès étrange de la pétition en faveur du “patrimoine” gastronomico-architectural de la plage de la Pointe-Rouge… Mais peut-être la destruction des hideuses constructions qui empiètent sur celle-ci permettra-t-elle de découvrir le “tibia de César”…
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César aurait été dispersé façon puzzle?
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D’un côté, je suis favorable au principe de la délégation de service public et à la fin d’un oligomonopole que j’imagine très juteux. De l’autre, des procédures de DSP mises en œuvre par la Ville de Marseille sans magouille ni enrichissement personnel et dans le respect de la réglementation, j’ai de très gros doutes…
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