Christine Breton : “Marseille n’est plus une ville-monde”

Interview
le 14 Juin 2017
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Michel Samson, journaliste et auteur de nombreuses publications sur Marseille, poursuit sa collaboration avec Marsactu en proposant une série d'entretiens avec des intellectuels sur le contexte politique local. Il discute ici avec Christine Breton, historienne, avec qui il plonge dans les couches superposées et enchevêtrées de l'histoire de la ville.

Christine Breton : “Marseille n’est plus une ville-monde”
Christine Breton : “Marseille n’est plus une ville-monde”

Christine Breton : “Marseille n’est plus une ville-monde”

Christine Breton est une insatiable bavarde, elle en a le droit : elle sait à peu près tout de cette ville d’avant sa fondation à la formation de l’équipe Vigouroux sans oublier les importants voyageurs de passage. Docteur en histoire, elle a été conservateur du patrimoine chargée en 1995 “d’accompagner la mutation urbaine dans les 15 […]
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Commentaires

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  1. Michel Peraldi Michel Peraldi

    Je vais arrêter de dire que ces entretiens sont formidables, on va me soupçonner de partialité alors que je ne connais qu’à peine ( Sans son ?) les protagonistes…. Mais je vais continuer de le penser…
    Celui-là encore plus, qui révèle la pensée et les propos de quelqu’un dont on ne connaît pas assez les analyses et le regard très tendre et lucide à la fois qu’elle porte sur la ville, et qui dénote dans le concert général de clichés sur Marseille .
    Car il existe aujourd’hui une version affadie, ambivalente même de ce cosmopolitisme, réenchanté pour convenir aux consommations culturelles des nouvelles néo bourgeoisies… Un regard qui persiste à ne voir que des singularités ethniques figées et folklorisées dans la grammaire des différences, y compris lorsqu’elles évitent alors de voir que ce sont d’abord des cultures populaires, et un cosmopolitisme qui oublie aussi que la plupart des étrangers qui ont enchanté cette ville, ont été des bannis, des marginaux, voir des parias… je crois que Christine Breton le rappelle utilement ici.
    Me reviens à ce propos les vers de cette chanson, pas inoubliable cependant, mais métaphoriquement intéressante : “Marseille, tais-toi Marseille, ”
    Je n’entends plus claquer les voiles dans le port….”
    Car en effet, si Marseille a été mondiale, cosmopolite et a tutoyé le monde à quelques moments de son histoire ( il serait d’ailleurs intéressant que les historiens fassent la liste et la description de ces moments, depuis les grands commerçants levantins, grecs, suisses, allemands du XVIIème siècle voir les travaux de W. Kayser sur le sujet, bien sûr la période dont parle ic Christine Breton), ces moments cosmopolites sont à mon sens de brèves épiphanies dans l’histoire d’une ville toujours tiraillée entre le localisme rentier de ses élites politiques et le mépris voir la stigmatisation dont elle fait l’objet au niveau d’élites économiques nationales. Du coup oui, les épiphanies cosmopolites ont été bien mieux décrites et vécues même par des “étrangers” ( Benjamin, Mac Kay, sans oublier Anna Seghers et le formidable quoique méconnu Malaquais) comme expérience littéraire que comme expérience urbaine… D’où sans doute le fait que Marseille est une ville plus détruite que construite, ou tout se passe comme si ce qu’elle peut produire de rêve et de culture était un peu trop grande pour être habité par ceux qui en sont les “légitimes propriétaires”….
    Merci en tous cas, à la prochaine !

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    • Dark Vador Dark Vador

      Une question toute personnelle pour Michel Péraldi : êtes vous natif d’Endoume Samatan? J’avais un ami d’enfance qui s’appelait comme ça 🙂

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