Le pass Navigo marseillais, 205 euros par mois pour 240 bus, 4 trams et 2 métros
Combien coûterait-il d'être abonné à tous les réseaux de transports de la métropole pour pouvoir y circuler sans limites ? Marsactu a calculé pour vous la somme aujourd'hui nécessaire pour y parvenir. Un chiffre, certes approximatif, mais qui donne l'idée du travail qu'il reste à accomplir pour donner un sens réel à l'espace métropolitain.
Le pass Navigo marseillais, 205 euros par mois pour 240 bus, 4 trams et 2 métros
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Superbe travail de fond, bravo !
Certes, il faudra “sèchement tailler dans les recettes” si l’on veut que demain un titre de transport métropolitain unique voie le jour. Mais pas dans toutes les recettes : seules les recettes de fréquentation seront touchées. Il y a d’autres leviers de financement : le versement transport, payé par les entreprises, peut en être un au travers d’une harmonisation des taux.
Rappelons en outre que le passe Navigo à 73 euros pour toute l’Ile-de-France, c’est une création récente : jusqu’en septembre 2015, il y avait une tarification par zone. D’ailleurs, le “dézonage” total (qui n’a pas que des avantages) n’était à l’origine pas financé. Il l’est désormais par deux voies : un relèvement des taux du versement transport, et une taxe régionale sur les carburants (http://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/une-taxe-essence-record-pour-financer-le-passe-navigo-29-09-2016-6162029.php). La route contribuera donc au financement des transports collectifs, ce qui est vertueux (ce qui serait encore plus vertueux, soit dit en passant, ce serait que le diesel ne soit pas sous-taxé par rapport à l’essence !).
Ces solutions – tarification par zone (au moins dans un premier temps), versement transport, taxation locale des carburants – sont probablement imaginables ici aussi pour financer un titre unique.
Ceci dit, le vrai problème pour qu’un titre de transport unique serve à quelque chose est bien mis en évidence à la fin de l’article : tant qu’il n’y aura pas d’interconnexions performantes entre les réseaux actuels et qu’il faudra deux ou trois fois plus de temps qu’en voiture pour parcourir quelques kilomètres, les transports collectifs ne seront pas compétitifs quel que soit le prix du billet ou de l’abonnement.
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Une autre idée pour financer la baisse de l’abonnement et augmenter le prix du trajet individuel : faire payer les automobilistes sur les autoroutes et/ou à l’entrée de Marseille.
Sur les autoroutes avec des péages classiques, voire même avec un prix dégressif en fonction du nombre de personnes à bord pour favoriser le covoiturage.
Dans Marseille avec un péage urbain comme à Londres ou Stockholm, je ne comprends toujours pas qu’il soit moins cher de polluer le centre que de prendre un tunnel, ça devrait être l’inverse.
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Une sorte d’écotaxe, donc… Une idée mise en oeuvre par plusieurs de nos voisins. Mais pas en France, où on est beaucoup trop intelligent pour dupliquer des solutions qui fonctionnent ailleurs…
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Merci pour cet article clair et détaillé.
J’ai moi-même pu comparer les trajets domicile / travail en région parisienne et dans notre métropole.
J’ai habité en région parisienne à près de 40 km de lieu de travail et si je prennais mon véhicule mon temps de transaport était doublé par rapport aux transports en commun.
Aujourd’hui, je suis moins de 20 km de mon lieu de travail et c’est lorsque je prends les transports en commun que mon temps de parcours est doublé. Et je ne parle même pas du prix.
Je trouve particulièrement dommage que l’on soit en 2016 et que la région ne soit toujours pas au niveau des standards des autres métropoles européennes en matière de déplacement.
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Un éclairage complémentaire, et apparemment paradoxal : on voit dans un article du Monde paru aujourd’hui que les Bouches-du-Rhône font partie des départements fortement urbanisés où le taux d’équipement des ménages en voiture individuelle est parmi les plus faibles (http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/10/03/la-voiture-des-francais-loin-des-modeles-prestigieux-du-mondial-de-l-auto_5007507_4355770.html).
On ne s’y attendait pas, compte tenu des déficiences des transports collectifs et des maux de l’urbanisation anarchique que connaît le sud-est (mitage, étalement pavillonnaire).
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