Le pire et le meilleur des aménagements cyclables à Marseille
Près de 1 200 contributions ont été recueillies dans le cadre de l'enquête participative de Marsactu sur les aménagements cyclables à Marseille. Incohérences dans les tracés, besoins d'équipements pour les vélos et sentiment d'impuissance des cyclistes... Marsactu tire le bilan et interpelle la métropole sur ces données.
Le carrefour des Réformés (1er), l'enfer des cyclistes marseillais. (Photo : ML)
Marie Lagache
marie.lagache@marsactu.fr
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Il faut des pistes cyclables en tunnel. Ainsi les cyclistes seront protégés, y compris des intempéries, et les autres usagers seront protégés des cyclistes.
https://weelz.ouest-france.fr/ou-se-trouve-le-tunnel-cyclable-le-plus-long-du-monde-2023/
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On peut supposer que la métropole accueillera cette enquête participative avec la même disposition d’esprit que celle qui portait sur la place des piétons à Marseille, il y a plus de 3 ans (https://marsactu.fr/galeres-de-pietons-marsactu-recueille-1500-contributions-et-interpelle-les-collectivites/).
Avec mépris, donc, puisque depuis lors, les trottoirs sont restés des zones de non-droit encombrés de mobilier urbain planté pour faire obstacle et de véhicules divers et variés (y compris de trottinettes qu’on peut apparemment à nouveau jeter n’importe où).
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Peu de volonté politique (à part quelques élus isolés), des services techniques faméliques (même s’ils se sont renforcés récemment), des associations parfois écoutées mais peu entendues, des bureaux d’études qui font ce qu’ils peuvent dans ce contexte. le résultat est là : on accumule le retard par rapport aux métropoles qui avancenet sur le sujet (et sur d’autres !).
A quand un changement de la gouvernance métropolitaine ?
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La métropole ne se résumant pas à l’une des 2 villes centre (AMP), peut-être que la gouvernance est priorisée au niveau des souhaits de la majorité des autres communes, voire des électeurs.
A quel niveau se situe le baromètre sur ces communes ? La commune centre ne pourrait-elle pas récupérer cette compétence de proximité ?
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“J’ai trouvé ça très intéressant et je rejoins des choses qui ont été signalées. Ça va alimenter notre réflexion et nous permettre d’améliorer des choses et guider nos aménagements futurs”… dit l’élu à la métropole en charge du dossier depuis ?? années…. Une étude gratuite leur tombe dans les mains la veille d’élections, chouette ! Mais bon, leur électorat n’étant pas très très velo en ville, mais plutot gros SUV, taxis, et scooters confort, pas sûr qu’ils bougent d’un rayon…
vivement en effet le changement de gouvernance à la métropole !
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Il y a eu, ce que je crois être un cas unique, une piste cyclable sur la Prado la plus éphémère de l’histoire des pistes cyclables qui fut démontée 2 ou 3 jours après sa réalisation.
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Sur le prado, je trouve que les contre-allées avec une limitation à 30 , si elle est respectée, constituent un site plus polyvalent qu’une piste au milieu des voies, ou une piste sur le trottoir au milieu des piétons.
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N’exagérons pas : cette piste cyclable a été détruite une semaine après sa création, tout de même 😉 Et pour une excellente raison : ce long délai de quelques jours au sortir du confinement du printemps 2020 ne lui a pas permis de trouver son public… Sic.(https://madeinmarseille.net/actualite/67785-la-metropole-supprime-sa-nouvelle-piste-cyclable-provisoire-sur-le-prado-1/)
En revanche, le fric jeté par la fenêtre pour cette création-destruction n’a pas été perdu pour tout le monde.
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Allez voir le complément d’enquête tout récent sur le sujet (en replay sur france.tv), une longue partie est consacrée à Marseille (de 20′ à 36′ à peu près !)
La durée exacte de cette piste y est rappelée : 5 jours.
Je l’ai empruntée une fois en tant que cycliste (expérimenté) et l’ai trouvé tout à fait baroque (mais qui peut croire que des cyclistes circulent en sécurité entre un couloir bus/taxis et une file de voitures ??)
C’était à la fois un modèle d’incompétence, et de manque de courage politique : belle performance !
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Une problématique simple :
1- il n’y a pas de volonté de privilégier le vélo, la Métropole s’en moque, le peu qu’elle réalise n’est dicté que par des obligations ou suivre un tantinet la mode…
2- les fonctionnaires Métropolitains chargées de réfléchir et d’impulser ce moyen de transport sont au mieux des bras cassés ou pire, pris dans quelques services pour s’en débarrasser (voie de garage donc)…
3- L’incivilité proverbiales des Marseillais, et donc des cyclistes évidemment…
4- Les cyclistes embêtent tous ceux qui ne veulent pas de ces gens qui déboulent au débotté dans tous les sens…
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Pauvre peuchère Guelle, torturé à devoir répondre sur l’incapacité de sa métropole et le désastre de son bilan, de plus blackboulé par sa présidente qui lors de sa dernière déclaration publique a même tancé le vélo à Marseille ! On ne peut pas continuer à laisser toute la population cycliste en danger de mort quotidien. Des tas de gens veulent aller travailler en vélo. Oui, il faut une nouvelle gouvernance à la métropole.
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L’explication est pourtant bien dans le discours de candidature de Martine Vassal dont Marsactu a rendu compte le 14 dernier en la citant largement : il s’agit d’éviter l’ornière de “l’intégrisme écologiste punitif”, car “Nous voulons pouvoir nous déplacer selon nos choix, à vélo, en trottinette, à moto ou en voiture.”
N’est-ce pas clair ?
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Oui, c’est on ne peut plus clair : “Nous voulons pouvoir nous déplacer selon nos choix en voiture, en voiture ou en voiture.”
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Elle a oublié les joggers, parapentistes , véliplanchistes et ceux qui marchent sur les mains, il faut gratter des voix partout où c’est possible.
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Déjà avec une volonté politique de la métro, il faudrait quelques ratés avant d’apprendre à faire des aménagements corrects, tant au niveau de la conception (les urbanistes en poste actuellement ne l’ont probablement pas appris en formation, et ça ne s’invente pas) que pour les exécutants (ça éviterait les poteaux de signalisation au milieu des pistes)
Bref y’a une vraie grosse évolution à prévoir
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https://www.cerema.fr/fr/system/files?file=documents/2023/10/dreal19et26.pdf
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“Une image vaut mieux que mille mot”
Super article et triste réalité, éprouvée au quotidien.
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“Mais dans certains quartiers, quand on veut installer une piste cyclable, il y a une levée de boucliers. Et il n’y a pas une bien-pensance à imposer un aménagement.”
Ce Guelle est le digne représentant de la droite la plus bête du monde
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En tant que cycliste quotidien (“vélotafeur” disent les jeunes) depuis plus de 20 ans à Marseille : oui à tous les points noirs relevés (aux Réformés, Port d’Aix, sur le Prado, etc) !
Pour moi le point le plus mortel de Marseille reste l’extravagante passerelle Jean Moulin au dessus de l’autoroute Est (que n’ont pas manqué les contributeurs !)
“Et en même temps”… Je n’oublie pas d’où on est parti !
Je me souviens de toute la longueur du Boulevard Sakakini (de l’A55 au Conseil Général), du Cours Lieutaud, de la Canebière, de Rabatau, sans pistes ni bandes cyclables. Autant d’axes absolument structurants, traités autour de l’année 2000 (donc commandés par Mme VASSAL), sur lesquels je me demande comment j’ai survécu sous les métropoles précédentes (GAUDIN, CASELLI, qui eux n’ont rigoureusement rien foutu, même pas 45 % d’un plan insuffisant).
Donc oui, on continue à se battre. Mais tout ce qui a été fait n’est pas nul ni pourri., appuyons nous sur des zones bien réalisées pour réclamer leur duplication !
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il fallait lire “traités autour de l’année 2020” bien sûr (désolé)
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Bonjour,
Cet article frappe juste. Il me semble néanmoins qu’il oublie un enjeu important : permettre aux vélos de s’intégrer en ville, c’est aussi un sujet profondément culturel.
On a toustes subi les klaxons incessants des bus ou les insultes des voitures. A chaque fois, un sentiment d’injustice me traverse, je me retrouve dans ces situations délicates par manque d’équipements cyclables adaptés.. Changer de paradigme et apaiser les conflits d’usage, c’est aussi une histoire de communication. En ce sens, la métropole et la ville ne sont également pas à la hauteur. A titre d’exemple, dans d’autres collectivités les conducteurices des transports en commun suivent des formations obligatoires pour apprendre à interagir avec les piétons et vélos.
Enfin, la police ne semble pas priorisé la protection des cyclistes.. Verbalisé les scouters ou les véhicules stationnés sur les pistes cyclables permettrait sans doute leur meilleur usage..
Bref, on a encore du taff
Pensez à mettre vos casques
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Oui, je suis bien d’accord, c’est une question de communication. De formation également.
Je ne suis pas cycliste en ville, mais j’utilise beaucoup les transports en commun, notamment les bus, et j’avoue que souvent les conducteurs se fichent complètement des cyclistes qu’ils peuvent, soit doubler, soit suivre…
Alors, oui, les structures cyclables adaptées manquent violemment, mais aussi le respect en général. Il n’est pas spontané ; on m’a toujours appris que les piétons étaient quasiment toujours prioritaires, parce que sans protection, pour les vélos et trottinettes c’est pareil, aucune protection, (rare le casque en ville, dommage pour eux !) donc c’est à la voiture de faire attention, et au chauffeur de respecter l’individu qui pédale….bien loin d’être le cas.
Il y a effectivement du boulot. Et plusieurs pistes de travail.
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Il y a tellement de quartiers à Marseille où les gens ont peur de prendre leur vélo faute de parcours cyclables bien délimités et protégés ! Obligés de prendre leur voiture, ils vont grossir les embouteillages et tout le monde y perd, y compris les fanas de la voiture individuelle. La Métropole arrive à favoriser les déplacements à vélo dans d’autres villes …. sauf à Marseille, toujours bonne dernière dans les classements nationaux et numéro 1 pour la pollution de l’air liée au trafic automobile. C’est pourtant une question de santé publique :-((
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Merci pour cet article.
Il est exact que les principaux usagers de la voirie concernés ne sont pas nécessairement d’excellents électeurs pour le trio Vassal-Boyer-Roubache, une majorité étant d’ailleurs constituée des enfants mineurs des mêmes qui klaxonnent depuis le SUV / scooter. Enfants qui utilisent massivement les vélos en libre service, par définition sans porter de casque, et qui sont effectivement en grand danger ce dont personne ne semble se préoccuper…
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