Associations et riverains alertent sur la prise en charge des usagers de drogues à Marseille

Ensemble
Bref
le 1 Août 2025
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Associations et collectifs de riverains de Belsunce et du centre-ville de Marseille font front commun pour appeler à une réaction urgente des pouvoirs publics vis-à-vis de la prise en charge des usagers de drogue. Pour la première fois, des habitants mènent une action collective et avancent main dans la main avec les associations. La démarche a notamment abouti à la rédaction d’une lettre ouverte à l’État.

En 2023, alors que la mairie avait promis l’ouverture d’une halte soin addictions (ou salle de consommation à moindre risque) boulevard de la libération (4e), des riverains avaient organisé à l’inverse plusieurs manifestations pour protester contre le projet. Dans leur courrier, les associations et habitants mobilisés alertent cette fois-ci sur l’accroissement du nombre de personnes à la rue, consommatrices de drogues. Ils demandent la mise en place de plusieurs mesures pour améliorer la prise en charge des usagers de drogues, dont la reprise des discussions pour l’ouverture d’une salle de consommation.

Romain Zanol
romain.zanol@marsactu.fr

Commentaires

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  1. Philippe Guégan-Benadel Philippe Guégan-Benadel

    Bonjour
    Je ne sais pas si une salle de shoot est une solution miracle, il y a sûrement des spécialistes, des médecins, des sociologues etc… qui connaissent l’influence d’un lieu de ce type sur les principaux concernés.
    Les situations que nous vivons actuellement souvent à proximité des locaux des associations d’aide aux toxycomanes est intolérable, seringues sur le trottoir au milieu des piétons, spectacle plus qu’afligeant des effets du manque ou des drogues bref, c’est terrible et la société, le gouvernement, les familles, tout le monde porte sa part de responsabilité.

    Le debat autour d’un endroit protégé (je cite de mémoire) oubli souvent (en tout cas c’est l’impression que les différentes déclarations donnent) que cette salle s’inscrit aussi dans un quartier, avec des habitants, les piétons précités, les enfants…. Cette salle entraine de fait, une concentration des personnes ayant besoin de s’injecter leur produit. Que pensez alors de la concentration de personnes dont certaines ont des comportements… Non ordinaires .. au milieu de gens étrangers à ces manieres d’être?
    Nous vivons dejà dans certains quartiers à deux pas de la Canebière, au milieu des bagarres de prostituées, des insultes quand on fait des remarques. Je ramasse une, deux, seringues tous les jours juste en allant faire mes courses. On ferme yeux, oreilles, narines parfois quand on prend le tram aux Reformés et on nous dit “c’est comme ça”.
    J’entends les associations, mais entendent elles les habitants ou seulement les gens qu’elles défendent? Les responsables partisans de cette solution sont ils prêts à enménager avec leur famille près de ces lieux “specialisés”?
    Vous savez, cette histoire me fait penser à certaines personnes que j’ai côtoyé, qui hurlaient leur attachement à l’école publique et qui mettaient leurs enfants dans le privé .. loin, bien loin…
    Bonne journée

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    • RML RML

      Et a part la salle qui serait une prise en charge d’un public déjà présent sur les lieux comme vous l’indiquez, vous préconisez quoi? La déportation ?

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    • MarsKaa MarsKaa

      Sauf que ceux qui ici manifestent sont des habitants du quartier, qui préfèrent une HSA plutôt que de laisser les gens se droguer sur le trottoir.

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    • SLM SLM

      @RML

      S’ils sont sans papiers, on doit en effet les expulser. La France a déjà du mal à gérer ses toxicomanes (et ses trafiquants de drogue) ; pas la peine donc de gérer ceux des autres, surtout quand on connait l’état des finances publiques.

      @MarsKaa
      Une partie seulement des riverains.

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  2. Patafanari Patafanari

    Les piquotèques produisent le même effet que les discothèques. Ils y a autant de monde qui zone près de l’entrée qu’à l’intérieur.

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    • RML RML

      Il y a déjà des gens qui zonent car la piquotheque est en plein air…c’est absurde comme raisonnement

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  3. Marc13016 Marc13016

    Si je comprends bien, on assiste quand même à un changement dans la vision des associations de riverains ? Auparavant opposés à un lieu de soin près de chez eux, ils le réclament maintenant ? Enfin, ils réclament des soins …
    Comme quoi même dans son “Backyard”, on a besoin d’organiser la salubrité publique, pour me référer au syndrome “NIMBY” (Not In My Backyard, pas dans mon jardin en bon français).

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    • RML RML

      Comme quoi, au pied du mur, quand on sait plus quoi faire, parfois on devient moins…( à remplir selon l’humeur du jour)

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  4. MarsKaa MarsKaa

    On ne peut pas laisser les choses en l’état, c’est à dire laisser ces personnes se shooter dans la rue, avec ce que souligne le premier commentateur comme conséquences.
    Derrière les Haltes Soins Adictions, il y a des organismes et associations qui font un travail essentiel de soins et de lien. Cela existe dans d’autres villes.
    La prise en charge des pauvres, des précaires, des drogués, des prostitués, des paumés, des malades psychiatriques, des SDF demande un effort de la société. Car ces personnes font partie de notre société. Certains ne veulent pas les voir, plus les voir, mais négliger le problème (de la pauvreté, de la drogue, etc…) , ne pas le traiter, ou le déplacer, est un aveuglement volontaire qui ne fait qu’empirer la situation. Une HSA n’est pas un miracle,mais un début de prise en charge.

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    • SLM SLM

      Les parkings sont des aspirateurs à voitures.
      Les salles de shoot sont des aspirateurs à toxicomanes.

      Le centre ville n’a besoin ni des uns, ni des autres.

      “Cela existe dans d’autres villes.”

      Vous êtes déjà venus à proximité de la HSA de Paris 10? La situation est encore pire qu’avant son ouverture : les dealers vendent devant la salle!

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