Un dernier conseil

(Photo : CT)

Il est 12 h45 quand j’arrive devant le jardin du Pharo. De nombreuses personnes sont réunies là pour protester. Certains luttent contre les singes de labo, d’autres demandent plus de transports pour les écoliers. C’est là que je retrouve Marie Lagache.

Elle va poser des questions aux manifestants : ils sont ici pour se faire entendre de Martine Vassal. Cette dernière passera par là, pour se rendre au conseil métropolitain. Auquel nous nous rendons aussi, Marie et moi. Mais avant, il y a une conférence de presse. On nous y explique les grandes lignes du conseil à venir : le désendettement de la métropole, la gratuité partielle des transports, la démission de Didier Khelfa, l’hommage à d’ex-maires décédés, et beaucoup d’autres choses.

Il est environ 14 h quand le conseil commence. À l’ordre du jour, 284 rapports ! Heureusement, les sièges sont très confortables. Les 80 premiers rapports sont sur les finances. Il y a quelque chose d’étrange dans les bilans financiers des instances comme la métropole, la région ou la ville : ils parlent de millions et de milliards d’euros de la manière dont la plupart des gens parlent de centaines et de milliers d’euros. Entre ces passionnants rapports se glissent de nombreux mots d’adieux larmoyants (et longs) pour monsieur Khelfa.

C’est quand le thème de la gratuité des transports est abordé que la salle commence à s’écharper. Chacun accuse le parti opposé de ce qui ne va pas. Classique. Mais, quand les cris montent, madame Vassal se transforme en maîtresse d’école : “Ça suffit, là !“, “On s’écoute dans le respect !“, “Si vos camarades continuent de faire du bruit, vous n’aurez plus le droit de parler !“… Malheureusement, il n’y aura pas d’autres palpitantes échauffourées, car le conseil ne sera jamais terminé…

En effet, un homme crie dans l’assemblée : “Il n’y a pas le quorum ! On ne peut pas continuer !” Et effectivement, il n’y a plus assez de gens dans l’hémicycle pour pouvoir continuer. Il va falloir revenir lundi matin à 8 h 30. Dommage… Surtout pour madame Vassal, qui s’était vantée, en début de séance, qu’il n’y aurait qu’une seule séance du conseil, et pas besoin de revenir plus tard. Raté !