Après une inondation, la forme 10 est de nouveau dans l’incertitude
La forme lors de la construction du nouveau bateau porte durant l'été 2014
Le chantier de la forme 10 n’en finit plus. Le grand port maritime de Marseille (GPMM) devait livrer l’immense bassin à son futur gestionnaire, le Chantier naval de Marseille, le 21 septembre prochain. Or, une inondation a été constatée entre jeudi et vendredi dans la salle des pompes “suite à une rupture de canalisation”, indique le port dans un communiqué ce lundi.
Depuis, les pompes de secours tentent toujours de vider le local même si “les machineries principales de la forme 10 (3 pompes permettant de vider les 480 000 m3 d’eau de la forme en 3h30) ont été mises hors d’eau autant que possible”, reprend le communiqué. Pour l’heure, les conséquences sur la livraison de cet équipement présenté comme essentiel, notamment au développement industriel de l’activité de croisières, ne sont pas connues. “Elles seront évaluées dans quelques jours à l’issue du rapport d’expertise”, conclut le GPMM. Déjà, à l’automne, des fissures avaient été découvertes sur le bateau-porte qui ouvre et ferme l’immense bassin, obligeant le port à repousser sa livraison et à utiliser l’ancienne porte.
Commentaires
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30 millions d’euros d’argent public, ça fait cher l’incertitude.
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L’état des lieux a-t-il été bien chiffré et apprécié? Çà va mettre en confiance les futurs exploitants.
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30 Mo ce n’est pas une paille dans les investissements portuaires, il y a peut-être des têtes qui vont sauter ? Mais il en reste de toute façon !
Et rappelez-vous la fameuse passerelle, devenue en outre moche au final par rapport au dessin de l’architecte. Je ne sais plus ce que la construction/destruction à coûté mais elle avait été approuvée par Roland Blum avant que Gaudin ne demande sa destruction.
Mais ce sont 30 Mo destinés à rendre utilisable un investissement colossal de l’époque de Fos, sans qu’il ait servi. Je ne sais pas quel était le système de prise de décision de l’époque, mais il est possible que pendant la réalisation, qui a subi des retards et a été longue, on savait déjà que l’ère des grands tankers était révolue… On sait aussi que la réparation navale marseillaise avait du mal à renouveler ses savoir-faire.
L’Etat et les collectivités dépensent plus de dix fois cette somme tous les ans sur la question des algues vertes en Bretagne. Sans succès. Elles continuent à s’étendre, jusqu’en Normandie maintenant. Les causes sont connues mais l’Etat n’a pas osé remonter jusqu’à elles : engrais azotés de la culture intensive du maïs, les merdes de 9 Mo de porcs et de 97 Mo de poulets.
Prenez Areva et ajoutez deux zéros, même gabegie, et des centrales nucléaires jusqu’à nos sous-marins, on tremble.
Alors oui, on découvre aussi, sans que le phénomène n’ait encore vraiment été étudié, que partout dans le monde, la réalisation de grands projets s’accompagne de défauts de maîtrise. C’est le cas aussi dans les démarches sécuritaires. A Nice on a analysé ça après coup. Dans le spatial, ces défauts sont néanmoins rares, grâce notamment aux redondances, c’est cher, mais maintenant intégré au processus normal jusque dans la moindre puce.
Donc bonne chance à nos amis du port pour intégrer cet outil à l’offre Marseille-La Ciotat.
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TTCM et Forme 10, deux échecs industriels des années 70 qui cohabitent dans le même secteur. Aujourd’hui on tente à grand renfort d’argent public de relancer ces 2 chimères sans avoir réellement tiré les enseignements du passé. Repartons sur les mêmes schémas près de 50 ans plus tard, après tout avec un peu de chance…
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