Marsactu publie ses comptes et son rapport d’activité 2024

Marsactu publie ses comptes et son rapport d’activité 2024

Une fierté, une fête, un combat. C’était le mot d’ordre pour les dix ans d’indépendance de Marsactu. Fierté de se retourner sur une décennie d’histoire du journal (dans ce long format), sur nos révélations (à retrouver ici) et partager ce moment autour d’une fête, le 5 avril avec une journée de débats et de musique. Mais, faire Marsactu au quotidien et le faire tenir, nous ne l’avons pas minoré, c’est encore et toujours un combat.

Il y a quelques jours, nous avons raconté comment ce combat pouvait être judiciaire. Mais, comme pour beaucoup de médias indépendants, il est avant tout financier. Jeudi 17 juin, une vingtaine d’associés étaient présents dans nos locaux ou en visio pour notre assemblée générale annuelle. Ces soutiens de la première heure ou des derniers mois, nos partenaires de Mediapart, Brief Media et Un bout des médias, ont pu partager notre fierté de ce que nous avons accompli en 2024, notamment la mobilisation exceptionnelle de la rédaction autour du procès du drame de la rue d’Aubagne. “On n’aurait pas attendu moins de vous”, a résumé l’un. “Vous avez rappelé votre statut dans cette ville et sur ce sujet”, a complété un autre.

Comme les nombreux messages qui accompagnent vos dons pour nous soutenir dans notre procédure judiciaire, ces mots nous font du bien. Car les comptes 2024 présentés lors de cette assemblée générale, résumés dans le rapport d’activité ci-dessus, sont le témoin d’un écart qui persiste entre notre ambition éditoriale, incarnée par ce dossier de la rue d’Aubagne ou encore notre série L’Emprise, et les moyens pour la financer. En 2024, Marsactu a perdu près de 120 000 euros.

Depuis dix ans, nous publions chaque année nos comptes et les détaillons dans un billet de blog (les précédents sont regroupés sur cette page). C’est notre lien le plus basique avec la communauté qui nous lit et souvent nous soutient : rendre compte. Et année déficitaire ne veut pas dire exercice défaitiste. Connaître la situation financière de votre journal, son évolution, ses réussites et ses défis, cela vous permet d’agir, de réagir, au moment de renouveler ou non votre abonnement, de parler de Marsactu autour de vous.

120 000 euros, c’est plus de 10 000 euros par salarié. C’est une trop lourde charge à porter pour l’équipe, propriétaire du journal. Mais c’est un objectif atteignable s’il est partagé plus largement. Cela correspond à 24 euros par abonné actuel, ou encore 1 500 nouveaux abonnés au tarif annuel. Nous nous employons au quotidien à convaincre le plus grand nombre de s’abonner, d’offrir un abonnement ou d’opter pour le nouveau tarif de soutien créé pour nos dix ans.

Cela peut paraître un pari fou. Mais si vous relisez nos dix ans d’histoire, c’est celui que nous faisons depuis le début : le pari de l’intérêt des citoyens pour les affaires qui les concernent. Il ne tient qu’à nous de le rendre collectivement possible.