Au procès de l’association Grand cœur, la mécanique bien huilée d’une arnaque aux voyages

Actualité
le 29 Avr 2025
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Fatima A., présidente de cette structure associative, comparaissait devant la justice, ce lundi 28 avril, pour des faits d'abus de confiance. Elle vendait des séjours bidons que leurs acheteurs n'effectuaient pas et n'arrivaient pas à se faire rembourser. La procureure a requis 18 mois de prison avec sursis.

Plusieurs parties civiles et leur avocat, Nicolas Berthier, lors du procès de l
Plusieurs parties civiles et leur avocat, Nicolas Berthier, lors du procès de l'association Grand cœur. (Photo : C.By.)

Plusieurs parties civiles et leur avocat, Nicolas Berthier, lors du procès de l'association Grand cœur. (Photo : C.By.)

“On est des gens qui travaillons, qui voulons partir en vacances et voilà… Depuis ce matin, j’entends qu’elle faisait des œuvres sociales, mais en fait, non. C’était pour son profit personnel.” Ton posé malgré son émotion manifeste, Éric résume en peu de mots le sentiment de la vingtaine de personnes, sur 35 parties civiles, qui sont réunies dans l’une des salles du Palais de justice, ce lundi 28 avril. Toutes poursuivent, devant la 6e chambre correctionnelle, Fatima A., ancienne présidente de l’association Grand cœur. Cette quadragénaire est accusée d’avoir organisé des voyages bidons, jamais honorés ni remboursés, entre le 1er septembre 2022 et le 31 décembre 2023, pour un préjudice évalué à 53 301,31 euros. En octobre dernier, Fatima A. avait reconnu les faits et comparu lors d’une procédure de plaider-coupable, avant que la juridiction ne choisisse finalement un procès en correctionnelle. Ce lundi, à l’issue des débats, la procureure Anne-Sophie Larrouy requiert 18 mois d’emprisonnement avec sursis. Éric devait passer dix jours à New York, logé dans un hôtel sur Time Square, du 21 novembre au 2 décembre 2023 avec sa femme et sa fille. Montant déboursé par le père de famille : 3 210 euros. Mais, un mois avant le départ, Fatima A. annule. Cela fait plusieurs semaines qu’Éric s’inquiète : “Je demandais des factures et je n’avais rien. J’insistais, mais il y avait toujours des histoires de maladies.” Et puis Fatima A. finit par ne plus répondre à ses appels. Elle le confirme à la barre, elle a “bloqué” Éric. Sur le banc des prévenus, Fatima est assise à côté d’Inès C., sa fille. Car si la mère présidait l’association, sa fille en était la trésorière. La première est poursuivie pour abus de confiance et atteinte à l’intimité de la vie privée par diffusion de l’image d’une personne sans son consentement. La seconde, elle, est citée pour complicité et recel d’abus de confiance pour avoir validé les comptes de la structure associative et reçu sur son compte personnel quatre virements depuis le compte de l’association pour un montant avoisinant 1 300 euros. Fils entre la vie et […]
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Commentaires

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  1. Patricia Modai Patricia Modai

    Très bon article. Et puis c’est tellement facile de voler les pauvres.

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  2. Oscurio Oscurio

    Quand la justice fonctionne bien, il faut le dire et ça fait plaisir.

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  3. polipola polipola

    Et encore, du sursis c’est pas assez ! Quelle belle personne.

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  4. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Et revoilà Nora Preziosi, toujours là où il faut être.

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      Bref le sort s’acharne

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